Les Petits-maîtres de la mode : LE LIVRE !

Le livre, de l'auteur de ce blog, intitulé : Les Petits-maîtres de la mode : XIIe-XXIe siècles sort aujourd'hui !

Vous pouvez le commander dès à présent ici.

Photographie : Détail d'une photographie de vers 1895 avec une dame et une jeune femme lisant, datant de vers 1895, époque de la mode des larges manches 'gigot'.

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Bonne rentrée !

La rentrée sera bonne pour ce blog. J'espère qu'elle le sera aussi pour vous !

D'abord il y a la nouveauté de la parution en ce 1er septembre de mon livre sur Les Petits-maîtres de la mode du XIIe siècle jusqu'à aujourd'hui. Vous y retrouverez des parties de textes et des iconographies présentées sur les sites, rassemblés pour l’occasion, ainsi que beaucoup d'autres témoignages totalement nouveaux sur ces jeunes à la mode... ces gandins incroyables, merveilleux, inconcevables... Ce livre peut être acheté dès à présent ici.

Ensuite il y a la programmation d'un article par jour dans ce blog, publié à 9h du matin. Un rendez-vous en quelque sorte. Ce mois de septembre divers thèmes seront proposés avec notamment des articles sur :

- Des architectures anciennes 'rénovées' de manière particulièrement rustre. J'ai déjà donné des exemples dans des parutions précédentes. Je vais continuer de le faire, car il serait bon d'envisager d'une nouvelle manière nos bâtiments et monuments anciens... autrement qu'en les vendant, les louant, les défigurant, les rasant sans que cela se voit (oui oui) ou les bétonnant.

- Des restaurations programmées, des monuments et des chefs-d’œuvre dans des lieux ouverts à tous...

- Le Projet de loi relatif à la liberté de la création, à l'architecture et au patrimoine.

- Les nouvelles expositions, en particulier parisiennes avec de nombreux événements très attendus, comme la première rétrospective de la peintre Vigée Le Brun (1755-1842), celle sur un « Fragonard amoureux, galant et libertin », ou ayant pour sujet « le portrait florentin à la cour des Médicis », « la joie de vivre »... et au mois d'octobre « les mythes fondateurs », « Être femme sous Louis XIV », « Philippe de Champaigne » etc.

- Et d'autres articles en fonction de l'actualité.

'Champaigne' donc pour tout le monde !

Photographie : Gravure provenant du Journal des Dames et des Modes datant de 1817 (planche n°1662) représentant une enfant habillée de « Chapeau de paille. Robe et pantalon de perkale. » La percale est un tissu de coton de qualité tissé très finement. Cette estampe est sans doute d'après un dessin d'Horace Vernet (1789-1863), car en bas à gauche la signature « HV » est présente et à droite « B » pour le graveur.

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Le façadisme

En architecture, le façadisme consiste à détruire tout un bâtiment ancien sauf la façade. Les exemples en France et notamment à Paris sont innombrables. J'en ai donné plusieurs exemples dans ce blog. La plupart du temps cette 'solution' est choisie afin de passer outre les associations de défense du lieu ou le classement du bâtiment.

Un des premiers exemples de ces destructions est celle de la Maison dorée, célèbre restaurant situé au 20 boulevard des Italiens à Paris construit en 1839 que la BNP a totalement détruit à la fin des années 1970 pour ne garder que les murs extérieurs. Ce passage de Wikipédia, qui traite cela, est très révélateur : « En 1974-1976, la BNP y a installé sa division internationale. À cette fin, la BNP a entrepris la rénovation de la façade. Pour le ministère de la culture, Maurice Druon a imposé de conserver la façade sous la pression d'un comité de défense du quartier. L'architecte de la BNP a alors "conçu en une journée et dans la fureur contre les passéistes" un nouveau projet pour intégrer du neuf dans de l'ancien : par des "volumes en harmonie", une jonction assurée "par une cavité plantée de verdure qui permet d'échapper au heurt brutal des deux façade". C'est la première transformation avec façadisme. Aujourd'hui, la Maison Dorée abrite des bureaux, un auditorium et une salle de marché de BNP Paribas. »

Comme si vouloir conserver le tableau de la Joconde était un acte « passéiste » ! Pourquoi ne considérons-nous pas certaines architectures comme des œuvres d'art à part entière ? Pourquoi ne respectons-nous pas les témoignages du passé ? C'est d'autant plus important aujourd'hui où l'uniformisation du monde avance à pas de géant, détruisant des espèces, des cultures... afin de laisser des témoignages aux générations futures.

Photographie provenant de Wikipédia. On ne voit pas ici les détails de la façade qui possède de très belles et fines frises.

Il y a quelques jours je suis allé au Musée national des arts asiatiques - Guimet. Là j'ai appris que ce beau bâtiment inauguré en 1889 avait subi une 'rénovation' terminée en 2001 n'ayant conservée que la rotonde abritant sa bibliothèque (inscrite au titre des monuments historiques par un arrêté de 1979) ainsi que ses façades... sans doute aussi sa toiture (elle aussi inscrite au titre des monuments historiques) et quelques éléments de l'entrée (j'ai remarqué des piliers). Tout le reste aurait été détruit. Voilà donc un autre bâtiment s'ajoutant à la liste déjà longue. Le pire c'est que je ne fais pas de recherches sur ce sujet... C'est seulement ce que je constate lors de mes visites dans les musées et dans Paris. Le plus déplorable c'est de voir que les personnes qui sont censées conserver notre patrimoine détruisent celui-là même où elles évoluent. Leurs arguments sont généralement : faire entrer la lumière, s'adapter aux normes. Pourquoi alors ne pas construire un musée ailleurs puisque de toutes les façons ils détruisent presque totalement le bâtiment ancien ? N'avons-nous pas l'intelligence d'être aux normes sans détruire ? Les architectes à l'origine de ces destructions et ceux qui les choisissent font autant de mal à nos bâtiments anciens que les guerres ! Depuis quarante ans Paris est constellé de ce genre de vandalisme... Sinon la collection du musée Guimet est magnifique. J'en reparlerai.

Les photographies suivantes du Musée Guimet ont été prises à la fin du mois d'août. © LM.

Photographies ci-dessous : Extérieur du Musée Guimet. Le dôme de l'entrée est surplombé d'une énorme pomme-de-pin dionysiaque. Le style antique se retrouve dans les autres éléments : rotonde, palmettes, guirlandes, piliers, etc.

Photographies ci-dessous : L'intérieur était aussi de style antique comme le montre la rotonde conservée.

Photographies ci-dessous : Pour le reste, à part les colonnes, de l'entrée à l'intérieur je n'ai trouvé que de la construction moderne.

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Pourquoi de l'art contemporain au milieu de l'ancien ?

De nombreuses administrations publiques de domaines anciens font le choix d'y présenter des œuvres contemporaines parfois de manière pérenne. Je vois deux problèmes en cela :

- Dans le choix des œuvres. Certains crient à la censure quand on critique par exemple la décision du domaine de Versailles d'installer certaines 'créations" comme celle que son auteur intitule « Le vagin de la Reine ». Dans un choix y aurait-il  obligatoirement une censure ? Ne pas sélectionner cet artiste est-ce le censurer ? Combien d'autres l'ont été pour ne pas avoir été préférés ? Dans le choix il y a aussi un message que l'on fait passer. Quel est-il ici ? Est-ce ce genre de discours que notre service public veut véhiculer auprès des jeunes, des familles, des visiteurs du château ?

- Mais surtout pourquoi vouloir mettre de l'art contemporain au milieu de l'ancien ? Je trouve cela de mauvais goût et 'cassant' pour ainsi dire l'ambiance. Pourquoi pas des lustres modernes dans la galerie des glaces du château de Versailles ? C'est un peu comme si on décidait de moderniser une peinture ancienne. De manière fugitive ce n'est pas très grave, mais de façon permanente beaucoup plus. Chercher à sauvegarder le plus possible l'authenticité du lieu, une atmosphère d'époque permettant de sortir de notre quotidien bétonné et formaté, désirer conserver dans leur authenticité des endroits emblématiques pour pouvoir se baigner totalement dans une autre esthétique appartenant à notre passé, est-ce faire preuve de trop de dogmatisme ? C'est d'autant plus nécessaire aujourd'hui que notre patrimoine, comme notre culture et toutes les cultures du monde se réduisent comme peau de chagrin, comme le fait notre environnement naturel... les espèces animales et végétales. L'écologie culturelle est elle aussi une nécessité. Nous devons conserver des zones de culture les plus intactes, comme on le fait pour certains espaces sauvages. Et ce ne sont pas seulement les lois qui vont nous aider en cela mais la conscience individuelle, en particulier de ceux qui font les choix.

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Au cœur du progrès : Oeuvres graphiques de la collection John P. Eckblad.

On ne peut faire autrement que d'ouvrir les yeux sur le monde qui nous entoure. Le rôle de l'art devrait être avant tout d'utiliser les rythmes qui nous environnent (ce qui correspond absolument à tout) pour en faire une belle musique, une œuvre harmonieuse, permettant non seulement d'apprécier l'instant mais aussi de le transcender. À Paris par exemple, c'est un bruit constant de machines (climatisations, voitures, métro, travaux, avions...), de gens (pas, voix de toutes les nationalités, radio, télévision...), de la nature (pigeons, mouettes, hirondelles, moineaux...) etc. Un bon musicien devrait les utiliser pour en faire une musique. Il en est de même pour tout ce qui touche aux autres sens.

L'exposition Au cœur du progrès : Oeuvres graphiques de la collection John P. Eckblad au Centre Historique Minier de Lewarde (dans le département du Nord), qui se déroule du 31 août au 31 décembre 2015, donne à 'contempler' les rythmes de l'industrialisation : « Depuis une quarantaine d’années, le collectionneur américain John P. Eckblad « a réuni plus de 750 gravures et affiches sur le thème de l’industrie, dont le charbon, l’acier et la vapeur, réalisées par des artistes français, anglais, allemands, américains... Elles illustrent divers aspects de la Révolution Industrielle et représentent la vie et le travail liés à la production et à l’utilisation du charbon. A travers ses oeuvres, John P. Eckblad cherche à retrouver l’émoi originel éprouvé à l’âge de 9 ans lorsqu’il quitte avec sa famille les lacs boisés du Minnesota pour la Pennsylvanie et ses exploitations minières, et qui s’est mu au fil des années en une fascination pour ces environnements. » Il est vrai que vivre enfant dans la nature fait ouvrir les sens sur l'environnement. Immergé ensuite dans un contexte industriel, l'enfant conserve cette ouverture sur ce qui l'entoure. Ouvrons nos sens, sans jugement mais avec une conscience claire... c'est la seule manière de se sortir de l'ère actuelle qui n'est plus industrielle mais nucléaire et électromagnétique.

Photographie de gauche : « Edward WADSWORTH, Anglais (1889 - 1949). Yorkshire. 1920. Gravure sur bois. © Collection John P. Eckblad. »

Photographie de droite : « Maurice DUMONT, Français (1870 - 1899). Sans titre. Gravure n°4 de la série Autour de la ville. 1895. Pointe sèche et aquatinte. © Collection John P. Eckblad. »

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Art bönpo de l’ancien Tibet

Le Bön (ou Bonpo) est une religion toujours vivante au Tibet et à l'extérieur depuis son invasion par la République populaire de Chine. Elle précèdait l'arrivée du Bouddhisme dans l'Himalaya et a donné à celui-ci son originalité. Lors de sa mission au Tibet oriental, en 1907-1908, le capitaine Henri d'Ollone (1868-1945) a ramené notamment dix tankas (peintures pouvant se rouler afin de mieux voyager) du XIXe siècle relatant la vie du fondateur du Bön : Tonpa Shenrab. Ces pièces sont présentées pour la première fois, jusqu'au 12 octobre, par le musée Guimet dans le cadre de l'exposition Art bonpo de l’ancien Tibet. « De rares sculptures bonpo issues d'une collection particulière, des photographies et des documents accompagnent cette exposition qui contribue à une meilleure connaissance du Tibet. »

Une anecdote : Lorsque l'on va dans l'Himalaya on trouve de nombreux stupas, des monuments religieux autour desquels on marche dans un sens précis. Lorsque je suis allé à Katmandou, deux moines d'un monastère bön où je devais me rendre sont venus me chercher. Sur le chemin il y avait un grand stupa autour duquel des centaines de personnes marchaient. Nous étions les seuls à aller en sens inverse, car c'est ainsi que font les bönpos !

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Un art contemporain dans la vie

Si je n'ai pas encore trouvé quelque chose de vraiment intéressant dans l'art de ces cinquante dernières années, ce qui m'attire encore chez celui-ci c'est la vie qu'il peut véhiculer, le mouvement, les dialogues et les réflexions qu'il suscite, les clins d'oeil amusants qu'ils suggère, les formes et les couleurs qu'il déploie, la poésie qui s'en dégage... Dans le quartier où j'habite (Oberkampf-Ménilmontant), les murs et les trottoirs sont couverts d'oeuvres d'art. Celles-ci sont régulièrement effacées et remplacées par d'autres. C'est donc un florilège continuel. On croise les artistes en pleine action, et peut leur poser des questions.

Dans ce quartier le possesseur du garage que j'ai pris en photo laisse y entrer des créateurs qui y exposent des œuvres. Au mois d'août Nezim (lacustomerie.com) et Alex ont peint toute la façade du lieu, gratuitement, le propriétaire fournissant les matériaux. Pour les artistes cela sert de galerie à ciel ouvert ; pour le garagiste c'est une manière d'embellir le bâtiment... d'en faire une œuvre à part entière ! Il faut dire que la garage le Bi Continental (en québécois 'bi' signifie d'après le wiktionnaire un « travail fait en commun pour aider quelqu’un ») qui se trouve 4 rue de la Mare est spécial puisque destiné en particulier à la restauration de voitures anciennes. C'était amusant de voir les artistes peindre pendant que les ouvriers étaient là... de l'art vivant ! Si vous allez là-bas, visitez le libraire à côté spécialisé dans l'art contemporain et les idées nouvelles. On y trouve des publications d'artistes aussi peu rentables que les œuvres d'art murales...

Photographies : © LM.

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Un éléphant dans un magasin de porcelaine

Dans un article du Figaro je lis que : « Le photographe Berengo Gardin devait présenter vingt-sept photos sur lesquelles on voit les navires de croisière longer la cité des Doges. Le sujet est sensible, et pour éviter toute polémique, le maire a annulé l'événement. » Dans notre société où les artistes contemporains peuvent produire les pires horreurs, montrer la réalité de notre société de consommation culturelle est tabou. Comme Venise, Paris est touché par ce consumérisme de masse à l'origine de ce que j'appelle l'architecture RER qui détruit, comme le ferait une guerre, nos monuments anciens, mais d'une manière insidieuse... sans bruit.

Photographies : © Berengo Gardin.

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Moulin à papier

UN MOULIN À PAPIER fonctionnant à l'ancienne, utilisant uniquement du chiffon, situé à Muzillac dans le Sud Morbihan, est en voie de disparaître. Une pétition a été lancée adressée au maire. Je ne sais pas pourquoi celui-ci veut déloger ces personnes, ni par qui ou par quoi il veut les remplacer (la mairie n'a pas répondu à mon courriel). Ce qui est sûr c'est qu'un moulin de la sorte n'est pas seulement important pour les techniques qu'il conserve mais aussi pour son autonomie.

Face à la mondialisation nous devons retrouver une indépendance qui passe avant tout par celle de chaque citoyen. Pourquoi ne pas produire notre propre électricité, utiliser l'eau de notre puits, cultiver notre nourriture, etc. ? Être le plus possible autonome est la meilleure manière d'avancer aujourd'hui. Cela ne veut pas dire ne pas avoir des projets communs de société... au contraire. Le bien commun passe par la liberté individuelle, la fraternité (la solidarité) et une conscience aiguë de l'égalité de tous (si chacun est différent aucun n'est supérieur ou inférieur à l'autre). Ce n'est pas vrai que le téléphone portable est une nécessité ; qu'on ne peut vivre sans le wifi ; que la technologie, la grande production et l'argent sont plus importants que l'humain...

Photographies provenant d'un article d'Essentiam sur ce sujet.

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L'Âge d'Or de la Peinture à Naples de Ribera à Giordano

Jusqu'au 11 octobre il est possible de voir au musée Fabre de Montpellier une exposition sur L'Âge d'Or de la Peinture à Naples, de Ribera à Giordano...

Photographie : « Viviano Codazzi, Fête dans la villa Poggioreale à Naples, vers 1641, huile sur toile, 175 x 229 cm, Besançon, musée des Beaux-Arts et d'Archéologique. »

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Éclatantes majoliques de la collection Gillet

Le musée de la Fondation Bemberg expose des objets et œuvres d'art du XVe siècle au début du XXe. Il se situe à Toulouse, dans l'hôtel particulier d'Assézat construit entre 1555 et 1557.

Jusqu'au 27 septembre il présente des Majoliques italiennes de la Renaissance du musée des Arts décoratifs de Lyon.

Photographies provenant du site de la Fondation Bemberg.

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Le musée Rolin

Le musée Rolin à Autun en Bourgogne est situé à l'emplacement de l'hôtel du XVe siècle du chancelier Nicolas Rolin (vers 1376-1462) et de la maison Lacomme, dans le coeur historique de la ville. Y sont exposées des œuvres réparties dans quatre départements : archéologie, art médiéval, histoire régionale et beaux-arts (XVIIe au XXe siècle) avec un espace consacré à une donation d'art contemporain.

Il est prévu une extension du musée. Une étude préalable est lancée. Espérons que cela ne va pas consister à détruire des murs anciens, creuser dans les sous-sols et bétonner. Mieux vaut prévenir que guérir non ? Ce n'est pas Nicolas Rolin, fondateur avec sa femme de l'Hôtel-Dieu (hôpital) de Beaune, qui me dira le contraire !

Photographie du haut : Image de l'extérieur du musée provenant de Wikipédia.

Photographie de gauche : Stèle gallo-romaine d'Autun. © Autun, musée Rolin, © Service des musées de France, 2014. © Claudine Massard, musée d'Autun.

Photographies ci-dessous : À gauche - Femme allongée. Tableau d'auteur anonyme du XVIIIe siècle. © Autun, musée Rolin, © Service des musées de France, 2014. © Claudine Massard. Portrait galant.
À droite - Portrait de Monsieur Bullier, gouverneur de deux princes d'Allemagne. École française. Peinture de la fin du XVIIe siècle ou du début du XVIIIe. © Autun, musée Rolin, © Service des musées de France, 2014. Double nœud papillon !

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Chronique du jour

LA NUIT DE LA CULTURE EUROPÉNNE L'union européenne a trouvé un nouveau moyen d'imposer sa vision libérale et supra-nationale. Après avoir cherché à le faire par la démocratie (chaque fois que les peuples ont été directement consultés ceux-ci ont répondu par la négative), par la technocratie, par l'argent (les dettes), la langue (l'anglais), la guerre (contre la Russie historiquement de la vieille Europe)... maintenant elle cherche à le faire par la culture. La nomination dernièrement de directeurs non italiens dans vingt musées nationaux des plus grandes villes d'Italie est une étape (voir ici). Une autre est le déménagement de toutes les réserves du Louvre près de Lens (voir ici). De tels exemples vont être de plus en plus fréquents.

QUÉSACO  ? Je viens d'apprendre par un communiqué de presse de la mairie de Paris que l'incendie qui s’est déclaré dans la nuit du 19 au 20 août à la Cité des sciences et de l’industrie s'est produit « dans une zone actuellement en travaux qui devait accueillir prochainement un centre commercial ». Est-ce à dire qu'on construit un centre commercial dans la Cité des sciences et de l’industrie ? Ceci dit, ce ne serait qu'à moitié surprenant (voir lien précédent).

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Le château de Versailles transformé en partie en hôtel privé ?

Lu dans Le Figaro : « L’établissement public du château de Versailles aurait lancé un appel d’offres pour créer un hôtel dans trois bâtiments : le Grand Contrôle, le Petit Contrôle, et le Pavillon des premières cent marches, révèle le Journal du Dimanche. »

Après avoir créé un jardin moderne dans ses jardins (de Le Nôtre), exposé des monstruosités contemporaines comme la sculpture intitulée par son créateur « le vagin de la reine », inscrit le mauvais goût comme valeur sûre (utilisation de fac-similés à la place de véritables peintures, musique diffusée dans les allées du jardin, 'restaurations' remettant à neuf les statues anciennes...), vendu certains de ses bâtiments (j'en reparlerai), voilà donc que ceux qui dirigent le château de Versailles souhaitent privatiser des parties de celui-ci... avec les aménagements que cela suppose (confort moderne évidemment).

Peut-être que ces bâtiments ont un intérêt relatif. Cependant cette entrée du privé dans le public, qui n'est certes pas nouvelle mais ne fait que s'intensifier, suit une voie où le service public a de moins en moins d'emprise sur son patrimoine, allant jusqu'à en vendre des parties. J'en ai parlé et j'en reparlerai.

Et dire que dans le projet de loi relatif à la liberté de la création, à l'architecture et au patrimoine présenté au mois de juillet dernier par le Gouvernement on peut lire que cette loi vise notamment à permettre : « de garantir l’intangibilité, foncière, historique et paysagère de ces domaines, héritage du peuple français depuis des siècles, en leur étendant les dispositions déjà en vigueur pour le domaine de Versailles. » Et après qu'on ne dise pas qu'il est nécessaire, pour que la France aille mieux, d'ajouter encore des lois qui s'amoncellent toujours plus pour servir de moins en moins.

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Christian Dior

Jusqu'au 1er novembre 2015 le musée Christian Dior de Granville propose une exposition sur Christian Dior et le New Look, nom donné aux États-Unis pour la nouvelle silhouette féminine que le couturier invente.

Photographies ci-dessous : © Philippe Schlienger.

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Service public ou privé ?

En Angleterre, une partie des salariés de la National Gallery de Londres vient de se mettre en grève illimitée afin de protester contre un plan de privatisation du musée. Dernièrement un contrat de cinq ans aurait été signé avec la compagnie Securitas afin d'assurer l'accueil des visiteurs et la sûreté des oeuvres exposées. Cela concernerait environ 300 postes.

En France l'intrusion du privé dans le service public est de plus en plus présente. Cette dégénérescence se ressent jusque dans les ministères ou les plus hautes instances nationales... en fait dans tout notre service public, malgré que ces prestations coûtent plus cher aux contribuables à long terme, suppriment des emplois, font perdre au service public son indépendance et sa vocation... De nombreux musées et autres signent régulièrement des contrats avec le privé par exemple pour des prestations de surveillance...

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Projet de reconstruire la flèche de la basilique de Saint-Denis

J'ai lu dernièrement un article du Figaro traitant d'« un peu fou » le projet de reconstruire la flèche de la basilique de Saint-Denis détruite au XIXe siècle. Je ne vois pas pourquoi cela le serait ? En plus cela se ferait dans le respect des techniques médiévales. Alors pourquoi pas ?

Je trouve plus intéressant de redonner à un bâtiment ancien son aspect d'origine, avec déférence pour le lieu, que de construire un centre commercial au-dessous du Louvre (voir ici), un bâtiment de béton au milieu des thermes antiques de Cluny (voir ici), un jardin moderne dans le jardin de Versailles de Le Nôtre (voir ici), d'évider un bâtiment du XIXe siècle (voir ici) et je pourrais donner une quantité d'autres exemples de ce style. Pourtant sur ces sujets il me semble que je suis le seul à réagir.

Photographie provenant du site du Figaro.

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Salon du Livre ancien et de la Bibliophilie de Lourmarin

Les 21, 22 et 23 août 2015, pourquoi, pour ceux qui le peuvent, ne pas aller au Salon du Livre ancien et de la Bibliophilie ? Cela se passe à Lourmarin, dans le Vaucluse, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, dans le parc naturel régional du Lubéron. L'endroit a l'air vraiment joli.

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Merveilleuses & merveilleux