Le poète

romantiquelecturedecoupe300lmromantiquelecturedetail300lmPhotographies : Estampe du XIXe siècle, d'époque Romantique, de la série « Bêtises, N°. 17. », signée Bourdet, avec pour légende : « Ô haïdée ! Fit le vieillard, en pressant convulsivement la jeune fille sur sa poitrine osseuse et velue.  Ô ma fille ! Et le vieillard se tut ....... La société paraît prendre le plus vif intérêt à la lecture du jeune poète. » Celui-ci est dans le pur style romantique avec ses cheveux longs ébouriffés, sa cravate au gros nœud, son gilet, sa posture inspirée et peu académique, son air rêveur et passionné … Mis à part le spectateur qui est debout et pleure dans son mouchoir ou se mouche, les autres semblent écouter profondément le poète ou bien dormir.
Cet article fait suite à celui intitulé Les débuts d'une rockstar. Le poète occupe une place importante dans la vie élégante française de même que la poésie et cela depuis au moins l'Antiquité. Un homme de qualité sait réaliser des vers raffinés. On compose avec cet art comme avec l'élégance, en alliant règles, imagination, bon goût, création, rythmes, sensibilité, sens de l'observation, finesse, agencement d'éléments variés pour composer un ensemble harmonieux, etc. Évidemment il y a toutes sortes de poètes ; mais certains pratiquent la grâce, et en côtoyant la muse, badinent avec la beauté. Ne devons-nous pas mettre Baudelaire ou Rimbaud parmi nos élégants ?

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Le gandin

expositionuniverselleFrancepatriedubontondetail2--650lmPhotographies : Assiette de Sarreguemines du dernier tiers du XIXe siècle de la série « Exposition universelle » représentant un stand appelé « Produits français » avec six élégants chacun identifié par une  pancarte : « Benoitonne », « Cocodès », « Gandin », « Biche », « Daim », « Cocotte ». En dessous une légende indique « La France est par dessus tout la Patrie des mœurs et du bon goût. »
expositionuniverselleFrancepatriedubonton-2-300lmC'est le deuxième article sur le gandin (voir le précédent ici). J'ai montré dans le premier que sa naissance date de la Seconde Restauration (1815-1830). Cependant beaucoup d'écrivains de la deuxième partie du XIXe siècle le font remonter à une comédie de Théodore Barrière ayant pour titre Les Parisiens de la décadence, puis Les Parisiens, jouée pour la première fois en décembre 1854. Dans cette pièce qui se situe en 1839 à Paris, se trouve un personnage prénommé Paul Gandin, un « homme de lettres » de 28 ans : « Cette chose en noir se nomme Paul Gandin. C'est une sorte de claqueur parasite, que l'on invite à dîner, pour faire les entrées à chaque service et crier : Bravo ! au Champagne ! ... Monsieur Paul Gandin est la plus heureuse nature que l'on puisse voir ... Sa petite existence est un éternel jeu d'optique, une illusion perpétuelle ! Bref, il est venu à bout de se prendre au sérieux et de croire qu'il existe, et sous prétexte qu'il cause avec des actrices, soupe avec des millionnaires, trotte avec des marquis et salue des officiers de la Légion d'honneur, monsieur Paul Gandin a fini par se croire positivement homme de lettres, riche, noble et décoré ! » Cet homme est en effet amusant par son dandysme naïf, prétentieux et insouciant ; et la pièce révèle quelques facettes de la vie parisienne à la mode. Cette comédie donne ainsi une seconde vie à la définition du gandin qui avant celle-ci semble plus respectable et élégante.

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La ravissante

'Ravissantes' est un joli mot comme adjectif. Comme nom il désigne un genre de coquettes « qui tirent plus à la bourse qu'au coeur » comme l'écrit François Hédelin abbé d’Aubignac (1604-1676) dans son Histoire du temps ou relation du royaume de coquetterie extraite du dernier voyage des Hollandais aux Indes du levant (1654).

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L'agréable

agreable300lmagreabledetail400lmPhotographies 1 et 2 agreable400: Estampe du XIXe siècle « Par Gavarni » de « Le Charivari », « Souvenirs du Bal Chicard n° 11. » représentant un « Agréable » (« Chez Aubert gal. Véro-Dodat », « Imp. D'Aubert & Cie », « Se Vend chez Bauger & Cie Edits. Des dessins du Figaro de la Caricature et du Charivari R. du Croissant 16. »). Paul Gavarni (1804 - 1866), de son vrai nom Sulpice Guillaume Chevalier, est un dessinateur qui apporte beaucoup aux images de mode du XIXe. Il travaille pour la fameuse revue Journal des dames et des modes puis pour d'autres. Le carnaval de Paris est un de ses thèmes. Ici il s'agit d'un agréable, qui n'est pas seulement un personnage de carnaval mais aussi un type d'élégant. Il est dans un style qui est celui du début du XIXe siècle (voir l'article Les originales élégances de 1803) : chapeau, lunettes, cravate, redingote, mouchoir pendant, culotte, bottes à revers. Ses cheveux longs sont par contre romantiques car à l'époque ils sont courts.
'Agréable' est le nom que l’on donne déjà au XVIIIe siècle et au XIXe à un certain type de petit-maître dont l’adjectif désigne le caractère et la finesse. On dit : " faire l'agréable ".  Le terme a parfois une connotation de moquerie.
Photographie 3 : Détail d'une gravure de 1806.

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La crinoline

tahitiXIXedecoupe300lmPhotographie du dessus : Gravure du XIXe siècle reprenant une autre du XVIIIe (visible ici, à noter aussi la robe de cette Danseuse de Tahiti) représentant la « Fille Taitienne portant des présents au Roi. » Celle-ci est intitulée « Jeune fille de Tahiti apportant un présent. » C'est la planche 4 du tome 5 de la Nouvelle bibliothèque des voyages (il s'agit soit de celle publiée entre 1829 et 1833, soit de celle de 1842). La robe de cette dame est dans un style faisant penser aux vertugadins, robes à paniers ou crinolines.
Cet article ajoute des illustrations à trois autres sur la crinoline :
Du corset à la crinoline : Les lignes caricaturales d'un corps social du XIXe siècle qui se dessine ; Crinolines ; Vertugadins, paniers, crinolines et tournures.
petitjournalpourrireN33et37-300lmPhotographies du dessus :  A gauche : Première page du Petit journal pour rire « Numéro 37 » Unsiecledelegancefrancaisedetailmagasin300lm(sans doute vers 1856-1857), de huit pages et faisant 30 x 21 cm. L'illustration a pour titre : « La crinolinomanie, - par Nadar. » et pour légende : « Ce qui prouve que, malgré les caricaturistes, à quelque chose la crinolineCrinolinePhotoHanovre300lm peut être bonne. » Un homme se cache sous la robe de sa maîtresse pour ne pas être vu de son mari. A droite : illustration, de la page 4 du « Numéro 33 » du même journal, représentant une femme de dos assise avec sa crinoline, dessinée par Marcelin.
Photographie de gauche : Illustration tirée de l'ouvrage de Nicole Vedrès Un Siècle d'élégance française (Paris, Les éditons du Chêne, 1943), avec une devanture de magasin vendant des dessous pour femmes dans la seconde moitié du XIXe siècle.
Photographie de droite : photographie du XIXe siècle d'une femme allemande portant une crinoline.
Photographies du dessous : Assiette de Choisy le Roi, du XIXe siècle, de la série « La crinoline », avec une dame essayant de rentrer dans une cabine d'essayage d'une plage avec une autre lui disant : « 10. Si fait ! Madame peut y entrer seulement il faut avant qu'elle ôte sa tournure ». On constate que les termes de 'crinoline' et 'tournure' sont employés indifféremment comme le montrent d'autres exemples que j'ai déjà publiés. D'autres assiettes avec des représentations de crinolines sont visibles sur ma page consacrée aux assiettes du XIXe siècle ayant pour thème la mode, visible ici.

assiettecrinolinebain2-300© Article et photographies LM

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Le sybarite et l'épicurien

Le sybarite est un nom déjà employé au XVIe siècle pour désigner une personne aimant le luxe, les raffinements dans les plaisirs,  le confort dans sa vie comme dans sa pensée. Le sybarite est délicat, jouisseur, voluptueux, sensuel, raffiné ... Originellement c'est un habitant de Sybaris une ville importante de la Grande Grèce antique située dans le sud de l'Italie (dans l'actuelle Calabre), reconnue pour son luxe, ses raffinements, ses plaisirs, et ses habitants pleins de 'mollesse'. Ils auraient inventé les bains de vapeur.
Le nom de sybarite est à rapprocher de l’épicurien, un adepte des plaisirs de la vie. Si le mot épicurien est resté dans la langue française actuelle, l'autre n'est plus employé.

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La bayadère

costumedebal3danseuses300lm.gifDe nombreux articles de mon blog montrent l'importance de la danse en France et même dans l'éducation. La bayadère est une danseuse sacrée hindoue. On utilise ce terme au XIXe siècle pour désigner une jolie danseuse.
Photographies : Trois gravures provenant du Journal des Dames et des Modes représentant un « Costume de Bal » porté par une danseuse. Planches 463 de l'an 11 (1802-1803) et 592, 609 de l'an 13 (1804-1805).

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Le bourgeois et le bobo

bourgeoisdeparis300lmPhotographies 1 et 2 : « Bourgeois et bourgeoise de Paris » Gravure du dernier tiers du XVIIIe siècle.
Le terme de bourgeois prend une connotation différente à travers les siècles. Au Moyen-âge, c'est avant tout l'habitant d'un bourg, d'une ville. Il est lié à la cité ; contrairement à l'aristocrate qui l'est à la terre dont il tire ses revenus. Ceux du bourgeois viennent du commerce. Il fait partie d'un des trois ordres organisant la société de l'Ancien régime : le tiers état qui représente ceux qui travaillent, les deux autres étant le clergé et la noblesse. L'argent gagné par certains bourgeois rend possible un luxe dans l'habillement et le train de vie. bourgeoisdeparisblanc400lmMais leur travail ne leur permet pas de se consacrer pleinement aux belles manières ; à l'inverse des aristocrates qui bénéficient de surcroît d'une éducation plus raffinée et d'une lignée beaucoup plus prestigieuse basée sur l’héroïsme guerrier.
La Révolution de 1789 annonce la fin des trois ordres qui se liquéfient au XIXe siècle pour être remplacés presque exclusivement par la bourgeoisie et sa valeur de 'travail'.
Aujourd'hui la société est presque entièrement hiérarchisée entre ceux qui cherchent du travail et ceux qui en ont ; ces derniers étant classés selon leur niveau de salaire. La première valeur mondiale est celle de l'argent comme le montre l'actualité de ce début de XXIe siècle. Toutes les autres semblent lui dépendre. La mode a été remplacée par le prêt-à-porter et les marques, d'où le fait que certains la refusent l'assimilant à une uniformisation mercantile. Du reste on parle de moins en moins de mode mais de plus en plus de 'fashion', de 'tendances' … ce qui a une incidence inverse puisqu'en annonçant la fin de la mode on permet justement cette 'uniformisation mercantile'.

En 2000 apparaît le nom de « bobo » : « bourgeois bohème », qui pas assez riche pour acheter dans le centre de Paris l'est assez pour investir des quartiers comme Ménilmontant, Belleville, Oberkampf, Montreuil. Il s'agit d''une petite bourgeoisie plutôt de gauche, ayant des idées écologiques et l'argent pour les suivre ce que leur reprochent leurs détracteurs.
Avant la Révolution, dans la bouche de l’aristocratie, l'emploi du terme « bourgeois » a une connotation de vulgarité. Je parle longuement de cela dans l'article intitulé : Les faux élégants et aussi dans celui sur La dame de qualité dans lequel est publiée une estampe du XVIIIe siècle où une « Jeune Bourgeoise » y est représentée « contrefaisant la Dame de qualité ».  Cependant la bourgeoisie occupe une place de plus en plus importante dans la société. Les libertins et les Lumières remettant en cause les pouvoirs établis par la religion ou les liens de sang (voir l'article intitulé Le cacouac et le libertin) pour une société matérialiste basée sur la raison et le mérite, la bourgeoisie devient de plus en plus forte. Cette importance s'accentue après la Révolution où la religion et l'aristocratie sont largement affaiblies, et grâce à une industrialisation grandissante et une internationalisation du commerce qui ne fait que s'accentuer.

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La dame, la femme, la fille et l'homme de qualité

damesdequalite2-300Photographie 1 (de gauche) : Gravure de N. Arnoult (« N. Arnoult fecit ») intitulée : « Femme de qualité en habit d'Eté » (« Ce vend à Paris Chez N. Arnoult rue de la Fromagerie aux halles, à l'image Saint Claude Avec Privil[ège] du Roi. »).
Photographie 2 (de droite) : « Femme de Qualité en Déshabillé, se promenant le matin à la Campagne cet habit est blanc, garni de bandes de toile peinte, et consiste en une jupe et un corsage avec queue troussée par derrière. » (« A Paris chez Esnats et Rapilly, rue St-Jacques à la Ville de Coutances A.P.D.R. [pour 'Avec Privilège du Roi'] »). La gravure originale provient de la revue du dernier tiers du XVIIIe siècle intitulée : Gallerie des Modes et Costumes Français. 7e. Cahier des Costumes Français. 1ere Suite d’Habillements de Femmes à la mode. Cette estampe est sans doute une réimpression postérieure.
aventuresdunhommedequalitepagede titre300lmPhotographie 3 : Page de titre du tome premier de Mémoires et Aventures d'un Homme de Qualité, Qui s'est retiré du Monde (La Haye, M. G. Merville & J. Vander Kloot, 1729).

La femme de qualité est l’équivalent de la dame de qualité (voir définition). A partir du XIXe siècle on n’emploie presque plus que l'expression 'femme de qualité', celle de 'dame de qualité' étant associée à l’ancien régime. Les femmes de qualité sont généralement de grandes protectrices des arts mais aussi des indigents. Comme l’écrit Restif de la Bretonne (1734-1806) dans Les Nuits de Paris (1788-1794) : « Une femme de qualité avait des vapeurs ; elle ne savait que faire d’elle-même et de sa fortune ; elle est devenue bienfaisante, et elle n’a plus de vapeurs. ». De nombreuses estampes représentant des femmes et dames de qualité sont éditées à la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe (voir des exemples plus loin). On utilise même des superlatifs pour les désigner : Dame de la plus haute qualité (1693) ; Dame de grande qualité en habit d'hiver ; Femme Turque de grande qualité. On dit aussi 'fille de qualité' : estampe représentant une Fille de qualité apprenant à danser.
Quant à l'homme de qualité il en est un peu question dans l'article sur L'honnête homme.
aventuresdunhommedequalitesuitetome4-300lm.gifPhotographie 4 : Tome quatrième de Suite des Mémoires et Aventures d'un Homme de Qualité, Qui s'est retiré du Monde (La Haye, M. G. Merville & J. Vander Kloot, 1729).

Voici quelques images :

Femmes de qualité : Femme de qualité déshabillée pour le bain (1685) ; Femme de qualité en robe de chambre se disposant à jouer (1685) ; Femme de qualité en déshabillé d'été (1687) ; Femme de Qualité en Déshabillé d’Été (1687) ; Femme de qualité au rafraîchissement des Liqueurs (1688) ; Femme de qualité habillée en Corps de Robe (1688) ; Femme de qualité habillée en Sultane (1688) ;  Femme de qualité habillée en Sultane (1688) ; Femme de Qualité en déshabillé (1689) ; Femme de Qualité (1692) ; Femme de qualité Dansant (1694) ; Femme de qualité dansante ; Femme de qualité en écharpe ; Femme de qualité sur un Canapé ; Femme de Qualité en déshabillé d'hiver ; Femme de Qualité en déshabillé ;  Femme de qualité allant incognito par la Ville ; Femme de qualité en habit de bal (1725?) ; Femme de qualité de Juida (1796).

Dames de qualité : Dame de Qualité en déshabillé reposant sur un Lit (XVIIe) ; Le Soir Dame de qualité jouant aux Cartes (XVIIe) ; Dame de Qualité Jouant de la Guitare (XVIIe) ; Le Matin Dame de Qualité à sa Toilette (XVIIe) ; Le Midi Dame de Qualité faisant la Méridienne [sieste].
Autre femme de qualité : Négresse de qualité de l’Île St Louis dans le Sénégal (1796).
Hommes de qualité : Homme de qualité en habit d'hiver (1678) ; Homme de Qualité en Habit d’Été (1682?) ; Homme de Qualité allant incognito par la Ville (1689) ; Homme de Qualité jouant du Tympanum (1697).

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Le fendant

D’après Alfred Delvau (1866), le fendant est un « Homme qui marche d’un air conquérant, le chapeau sur le coin de l’oreille, les moustaches relevées en crocs, la main gauche sur la hanche, et de la droite manœuvrant une canne - qui n’effraye personne. Il y a longtemps que le peuple emploie cette expression … » Le fendant est à rapprocher du faucheur (voir l'article Le faucheur).
Photographie : Première page de couverture de Physiologies parisiennes (La Librairie illustrée, 1886), ouvrage d'Albert Millaud (1844-1892).

physiologiesparisiennes300lm.jpg© Article et photographie LM

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Le col cassé

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D’après le Dictionnaire de la langue verte (1867) d’Alfred Delvau le col cassé est un « Gandin, - homme à la mode de 1865. » Voir l'article sur le Gandin. L'expression vient d'un genre de col particulièrement élégant, aujourd'hui aussi appelé 'col de cérémonie', très à la mode au XIXe siècle, à une époque ou la cravate s'enroule plusieurs fois autour du cou.
Photographies : Détail d'une image datant d'un peu avant 1865 mais avec une cravate nouée autour d'un col cassé.

lecharivarimodesdujourdetail300lm© Article et photographies LM

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Le modeux

Le terme de 'modeux' désigne un homme à la mode déjà au tout début du XXe siècle, et sans doute un peu avant. Il est encore employé aujourd'hui d'autant plus facilement qu'il vient de 'mode' et qu'on lui ajoute un suffixe qui sonne actuellement de manière péjorative.

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Le cercle, le cercleux, le clubman, les salons.

Fremond Les collectionneurs havrais visitant une galerie dePhotographies 1 et 2 : 'Les collectionneurs havrais visitant une galerie de  peinture'. Aquarelle sur papier (54 x 71 cm), de vers 1910, présentée à l'exposition Le Cercle de l'art moderne : Collectionneurs d'avant-garde au Havre se déroulant  au musée du Luxembourg à Paris du 19 septembre 2012 au 6 janvier 2013. Collection particulière (ancienne collection Georges Dussueil). © Florian Kleinefenn. On remarque l'enfant portant un tableau avec un énorme soleil.
Photographie 3 : Affiche de l'exposition Le cercle de l'art moderne avec une représentation recadrée de l'huile sur toile de Kees Van Dongen intitulée 'La Parisienne de Montmartre' (vers 1907 - 1908). © Affiche Réunion des musées nationaux - Grand Palais / musée du Luxembourg. © Adagp, Paris 2012.
Fremond_Les_collectionneurs_havrais_visitant_une_g-copie-1.jpgUn cercleux est un homme de la fin du XIXe siècle et du début du XXe qui appartient à un cercle. En France depuis toujours certaines réunions assemblent des personnes à la pointe de la modernité sociale : durant l'Antiquité, le Moyen-Age. Au XVIe siècle des académies et autres réunions de l’intelligentsia de l’époque se forment … puis des salons très fréquents au XVIIIe siècle, et qui continuent pendant tout le XIXe. Les femmes jouent dans tout cela un rôle prépondérant ; celles-ci étant très souvent même à l'origine de ces réunions.
Comme nous l’apprend Louis-Sébastien Mercier (1740-1814) dans Tableau de Paris (1781) les cercles sont importés d’Angleterre dans le dernier tiers du XVIIIe siècle : « Le goût des cercles, inconnu à nos pères, et copié des Anglais, a commencé à se naturaliser à Paris. Dans ces sortes d’assemblées, on s’instruit en s’amusant ; l’histoire, la physique, la poésie, s’y donnent la main : c’est une espèce d’académie composée de personnes de tout état, où le goût de toutes les sciences et de tous les arts y fait un heureux mélange, qui doit contribuer à leurs progrès. » Ces cercles culturels semblent fonctionner avec des abonnés qui assistent à des conférences touchant des domaines variés. Au XVIIIe siècle, le Musée est l’un d’entre eux, ou le Lycée qui se tient près du Palais Royal. La capitale offre toutes sortes de distractions dont raffolent les parisiens des plus frivoles aux plus intellectuelles.
Au XIXe siècle et au début du XXe, appartenir à un cercle prestigieux est une marque d’exclusivité, d’une forme de chic très britannique, l’expression d’une mode mondaine et bourgeoise, d’une certaine classe sociale, celle qui a le temps de se poser sur un moelleux divan tout en y faisant des affaires, de partir en vacances dans une station balnéaire … Le plus fameux des cercles est le Jockey Club. Il est créé par la Société d'encouragement pour l'amélioration des races de chevaux. Y appartenir est une consécration pour certains élégants du boulevard. Mais les places y sont comptées. On y soupe, joue, s’occupe de chevaux, organise des parties fines ... On remarque qu'on ne dit pas ici 'cercle' mais 'club'.

Le clubman (au pluriel 'clubmen') est un habitué des cercles ou clubs du XIXe siècle et du XXe. Le terme même montre l'origine anglaise de la pratique des clubs qui à l'origine réunissent les hommes de la haute société britannique. A la fin du XVIIIe siècle le club (prononcé 'clob') désigne en France « la réunion, les assemblées de plusieurs personnes, à certains jours fixes, pour s'entretenir des affaires publiques » comme on le lit dans le Dictionnaire de l'Académie française de 1798. Pendant la Révolution on désigne ainsi les groupes politiques (club des Cordeliers, club des Jacobins ...). Par la suite cette définition s'élargit aux ressemblements de personnes ayant des intérêts communs.

Il n'est pas certain que la mode des cercles soit importée d'Angleterre comme le dit M. Mercier : tout d'abord parce que le terme est purement français, et ensuite car le fait de se réunir en cercle pour discuter est très ancien en France.

Au XVIIe siècle, le ‘cercle’ désigne la compagnie des princesses et des duchesses assises en rond autour de la Reine, et par extension, tout lieu où cette compagnie (de princesses et de duchesses) se trouve. Ainsi se rendre à un cercle est très chic.
Et puis il y a les cercles des salons où on discourt avec esprit en étant assis en cercle. Certains cercles sont renommés et on cherche à y entrer.
Si le cercle a différentes définitions toutes liées à un certain chic, il en est de même pour le salon. Les salons parisiens invitent des gens en vue (intellectuels, artistiques politiques …). Ce sont des événements mondains dans lesquels peuvent se donner des lectures, concerts, spectacles, bals … où s’exprime le « suprême bon ton ».

Une autre sorte de salon consiste en une exposition très populaire et à la mode à Paris déjà au XVIIIe siècle. Au XIXe, il est chic de faire les expositions et de se montrer dans les grands salons artistiques. Ceux-ci présentent parfois les nouveaux artistes : l’avant-garde du temps dont les protagonistes aiment à se retrouver et forment des mouvements. Diderot au XVIIIe siècle et Baudelaire au XIXe, deux  modernes de leur temps, écrivent au sujet de ces salons et des oeuvres qui y sont exposées. Dans Tableau de Paris (1781), Louis-Sébastien Mercier décrit l’exposition qui a lieu tous les deux ans dans le salon carré du Louvre : « Ce salon est peut-être la pièce la plus régulièrement vaste qui existe dans aucun palais de l’Europe. Il n’est ouvert que tous les deux ans. affiche le cercle de l'art moderne300La poésie et la musique n’obtiennent pas un aussi grand nombre d’amateurs ; on y accourt en foule, les flots du peuple, pendant six semaines entières, ne tarissent point du matin au soir […] On y voit des tableaux de dix-huit pieds de long qui montent dans la voûte spacieuse, et des miniatures larges comme le pouce, à hauteur d’appui. »
Dans les cercles et salons les plus réputés sont invités une partie de la modernité et l'intelligence de l'époque. Le musée du Luxembourg de Paris présente un exemple de cercle du 19 septembre 2012 au 6 janvier 2013 dans une exposition intitulée Le Cercle de l'art moderne : Collectionneurs d'avant-garde au Havre. « Le 29 janvier 1906, un groupe de collectionneurs et d’artistes crée au Havre le Cercle de l’art moderne. Parmi eux : Georges Braque, Raoul Dufy, Emile Othon Friesz et quelques-uns des plus importants amateurs d’art havrais de ce début de siècle : Olivier Senn, Charles-Auguste Marande, Pieter van der Velde, Georges Dussueil, Oscar Schmitz, Edouard Lüthy... L’association se fixe comme objectif de promouvoir l’art moderne au Havre. De 1906 à 1910, le Cercle organise des expositions, des cycles de conférences, des soirées poésie et des concerts. Frantz Jourdain, Guillaume Apollinaire, Claude Debussy apportent leur parrainage à l’association, qui affiche d’emblée sa filiation avec le jeune Salon d’Automne. A l’instigation du Cercle, les œuvres des plus grands artistes du moment sont présentées au Havre, notamment lors des quatre expositions annuelles : les « vieux » impressionnistes tels Monet, Renoir..., les néo- impressionnistes mais surtout les jeunes fauves, entraînés par leurs amis Braque, Dufy, Friesz, qui trouvent tous dans cette ville assez proche de Paris, un accueil favorable et un débouché possible à leur production récente ... »

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Le cacouac et le libertin

gravelot1744300lmPhotographies : Gravure de « L. Truchy » (Louis Truchy: ? - 1764) d'après un dessin de « H. Gravelot » (Hubert François Bourgignon dit Gravelot : 1699 - 1773) datant de 1744.
Le terme de 'cacouac', qui signifie plus ou moins 'mauvais', est inventé pour désigner en se moquant de lui le philosophe des Lumières ; puis est utilisé par celui-ci même. Le cacouac est donc un philosophe des Lumières aux moeurs singulières pour l'époque, gorgé d’enthousiasme, caustique, se targuant d’indépendance vis-à-vis des grands, libre ... On sait l’importance de celui-ci dans l’évolution de la civilisation. Comme l’écrit P. - F. Tissot (1768-1854) dans Les Français peints par eux-mêmes (tomes édités entre 1840 et 1842) : il soumet « tout à une analyse sévère » ; et offre « l’exemple d’une pureté, d’un désintéressement, d’une droiture d’intentions qu’on ne saurait oublier ».
Ce mot semble être employé pour la première fois dans un article anonyme du Mercure de France du mois d’octobre 1757, intitulé Avis utile, ou Premier Mémoire sur les Cacouacs. Son auteur semble être Jacob-Nicolas Moreau (1717-1803) qui écrit ensuite, la même année, un Nouveau Mémoire sur les Cacouacs (visible ici). Ces deux titres inspirent Joseph Giry de Saint Cyr (1699-1761) pour son Catéchisme et décisions de cas de conscience à l’usage des cacouacs, avec un discours du patriarche des cacouacs, pour la réception d’un nouveau disciple. Une nouvelle querelle littéraire a donc lieu, après celle des anciens et des modernes ; où cette fois la question n'est pas la suprématie ou l'infériorité de l'Antiquité sur le monde contemporain, mais de la supériorité de la raison sur la foi, des lumières humaines (parti philosophique) ou de la lumière divine (parti dévot). Les Lumières reprennent le terme à leur compte. Diderot écrit en 1761 : « je suis encore Cacouac en diable […] il n’y a guère de bon esprit et d’honnête homme qui ne soit plus ou moins de la clique. » Il est logique de voir ici l'expression « honnête homme »  : gravelot1744-400lmvoir l'article intitulé L'honnête homme. Il est vrai aussi que l'esprit des Lumières devient très à la mode pendant la seconde moitié du XVIIIe siècle, l'intérêt pour les sciences se développant et les cercles sur ces sujets aussi.
Dans son livre intitulé : Bibliothèque des petits-maîtres, ou mémoires pour servir à l'histoire du bon et de l'extrêmement bonne compagnie (Au Palais-Royal, Chez la petite LOLO, Marchande de Galanteries, à la Frivolité, 1762 la première édition date de 1761), Charles Gaudet donne une définition du cacouac en le faisant du petit-maître d'alors, en le décrivant avec un « esprit d’irréligion, que l'on nomme communément esprit philosophique. »
Les Lumières sont en partie dans la suite du matérialisme des libertins qui considèrent que l'univers relève de la matière imposant ses lois. Avec leur déterminisme naturel, les libertins sont eux-mêmes dans la lignée de l'Humanisme des XVe-XVIe siècles, et mettent en place les fondements qui aboutissent à l’Encyclopédisme puis à la Révolution et à la société industrielle. Comme eux ils sont indépendants, en particulier des pouvoirs, qu'ils soient religieux ou politiques. Ils sont libres penseurs. La liberté est leur credo comme l'indique leur nom. Ils opposent la raison à la superstition. Il résulte de tout cela un certain amour de la vie et de ses plaisirs que l'époque Régence (1715-1723) symbolise notamment par son art tout entier dédié à la volupté.
Le libertin est avant tout associé au début du XVIIe siècle et au règne de Louis XIV (1643-1715). On le retrouve après cette période et avant (le mouvement naîtrait au XVIe siècle en Italie). Tristan L’Hermite (1601-1655) et Charles Sorel (après 1582-1674) qui écrit Les Lois de la galanterie (1644) sont de véritables libertins qui s’affichent comme tels. Dans son livre La mode, ou Caractère de la religion, de la vie, de la conversation, de la solitude, des compliments, des habits et du style du temps (1642) François Grenaille (1616-1680) définit le libertin comme croyant qu’il n’y a rien au-delà des sens. Certains petits-maîtres sont eux-mêmes libertins. Dans Les Nuits de Paris (1788-1794), Restif de la Bretonne (1734-1806) utilise souvent ce mot. On dit aussi 'libertine' ou 'fille' bien que ce dernier désigne avant tout une prostituée. Au XVIIIe siècle, le libertin est vraiment l’acteur de la vie nocturne parisienne. Il est de toutes les parties fines, et dans tous les lieux où il peut accumuler ses conquêtes : dans les manifestations populaires, les académies (salles de jeux), les billards, les cabarets, les théâtres où se jouent des pièces libertines, certains soupers, bals … enfin dans toutes les distractions qu’offre ce siècle où cet homme (ou cette femme) peut trouver ce qu’il désire. Il y a donc plusieurs sortes de libertins ; et il est difficile d'en donner une définition précise à une époque où le libertinage et la volupté sont de mode.

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Le torseur

boulevardierdetail300lmLe torseur est un homme du XIXe siècle qui a de la tournure, de l’élégance, et qui fait des effets de torse. Cette manière de se tenir est à l'opposé de celle décrite dans l'article Le petit-maître en chenille.
torseurs300lmPhotographies du dessus : détails d'illustrations de La Comédie de notre temps (1874-1876) de Bertall (1820-1882) dont certaines ont déjà été publiées dans ce blog.
Photographie du dessous : Illustration du chapitre consacré au bécarre de Physiologies parisiennes (1886) d'Albert Millaud (1844-1892). Cette image a déjà été publiée dans l'article sur Le bécarre. Nous avons à gauche et à droite deux styles de maintien à la mode chez les hommes jeunes. Cependant, de la seconde moitié du XIXe siècle jusqu'aux années cinquante comprises, la mode masculine reste aux habits serrés et au port altier.

becarressaluant430lm© Article et photographies LM

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La ou le rococo

caseraitjolienblouzedetail300lmEn France, mais aussi en Europe, un style particulier se développe, surtout à partir du XVIIIe siècle et pendant le XIXe, assez surprenant aujourd’hui car en totale opposition avec l'esprit moderne du XXe siècle. Mais à ces époques cela l'est. Certaines porcelaines témoignent de cette mode, avec leurs couleurs franches et leurs motifs rococos (voir article Le baroque et le rococo : les styles et les personnes). caseraitjolienblouzedetailvisages300lmIl n'y a pas de nom pour définir ce style particulier qui rappelle ces porcelaines, si ce n'est peut-être rococo.
Photographies : Lithographie « N°13 » de « Villain » du XIXe siècle représentant un couple arrêté devant un magasin de « nouveautés » avec la jeune femme montrant à son ami ou mari des tissus en disant « Ça serait joli en blouze [écrit ainsi] ... » Ce dernier fait la moue. Ils sont à la mode de vers 1824. Les tons sont dans un mélange de couleurs tendres et pastel.
Photographie du dessous : Porcelaines de Paris du XIXe siècle « dans le goût de Sèvres »  « à décor de putti sur des nuages entourant le chiffre LP couronné de Louis Philippe. Ailes à fond bleu turquoise rehaussées de guirlandes de feuilles de vigne ou filets or. » Cet ensemble est proposé dans la vente aux enchères du dimanche 16 septembre de la collection Gérard Souham par la maison Osenat. Voir le catalogue ici.

PorcelainesLouisPhilippe.jpg© Article et photographies LM

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L'accrocheuse

Au XIXe siècle on appelle, de façon sarcastique, 'accrocheuse' une femme du ‘demi-monde’ qui conduit son propre équipage sur les boulevards à la mode et au bois de Boulogne ; mais qui, ne sachant pas diriger son cheval, accroche régulièrement les autres véhicules. Ce nom est à rapprocher d'autres employés pour définir certaines jeunes femmes modernes en situation comme l’essuyeuse de plâtres dont je donne la définition ici. La biche des deux premières photographies de l'article La biche et le daim pourrait aussi être une accrocheuse.

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Le fringant et la fringante

Le fringant est un petit-maître du XVe siècle. Être fringant c'est se donner des airs pétulants, avantageux. Au temps de Louis XI (1423-1483) les fringantes sont des petites maîtresses ayant pour compagnons les petits maîtres que sont les mignons et les fringants. Elles portent de très nombreux rubans, aiguillettes (cordons, rubans, tissus ... serrés à leurs deux extrémités), des tenues raffinées et nouvelles, de très hautes chaussures. Les noms de fringantes, fringants, fringueraux et perruquiaux, sont présents dans le très intéressant petit livre d'Émile Gigault de La Bédollière (1812 - 1883) Histoire de la Mode en France (1858) retraçant rapidement mais avec justesse, l'évolution des 'tendances' françaises. Je n'ai pas encore trouvé les termes de fringueraux et perruquiaux ailleurs.

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La barbouillée, la sainte-n'y-touche et la mal-assortie

dameauperroquetdetailvisage300La barbouillée, la sainte-n'y-touche et la mal-assortie sont des genres de coquettes décrites par l’abbé d’Aubignac (1604-1676), dans son Histoire du temps ou relation du royaume de coquetterie extraite du dernier voyage des Hollandais aux Indes du levant (1654), dans un passage que je cite dans l'article intititulé Coquettes et coquetteries du XVIIe siècle. Au sujet des manières de se farder, voir l'article sur Le maquillage.
Photographie : Détail d'une gravure de la fin du XVIIe siècle représentant une dame avec un perroquet. Son teint est blanc, ses joues rehaussées de rouge ainsi que ses lèvres, et plusieurs mouches couvrent son visage.

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L'élégant(e) et la vie élégante

lavieelegantelelawntennis300lmPhotographie 1: Début du chapitre sur « Le Lawn-tennis » de La Vie élégante (tome second, 1883).

pariselegant1838page1300lmPhotographie 2 : Paris élégant, Journal des modes, Chronique des salons, des théâtres, de la littérature et des arts du 20 Septembre 1838.
Il est question des élégants dans l'article de ma première exposition : Récapitulatif de l'exposition Modes anciennes.
Honoré de Balzac (1799-1850) écrit dans le journal La Mode du 29 mai 1830 : « La vie élégante est une science, et une science d’autant plus immense qu’elle embrasse toutes les autres sciences, qu’elle est de toutes les minutes. » Son Traité de la vie élégante paraît dans cette même revue du 2 octobre au 6 novembre 1830, et ne sort en livre seulement qu’en 1853 aux éditions de la Librairie nouvelle. Il y donne des définitions de la vie élégante comme celle-ci : « Le principe constitutif de l’élégance est l’unité. Il n’y a pas d’unité possible sans la propreté, sans l’harmonie, sans la simplicité relative. » lavieeleganteauxcoursesdautomne300lmOu bien encore : « L’élégance travaillée est à la véritable élégance ce qu’est une perruque à des cheveux ». Il est à noter qu’il oppose le dandysme à la vie élégante (voir la définition du dandy).
Photographie 3 : Illustration pleine page de La Vie élégante (tome second, 1883) : « Aux courses d'automne ».

Au XIXe siècle, «  la vie élégante » est une expression usitée pour la vie fashionable, chic, c'est-à-dire à Paris : celle du grand monde et de l'aristocratie du faubourg Saint-Germain et du faubourg Saint-Honoré, des hôtels financiers de la Chaussée d’Antin, du Jockey-club, des cercles, des salons, des boudoirs, des courses de la Croix-de-Berny ou de Chantilly, des avant-scènes des théâtres et du foyer de l’Opéra ; de la haute société qui fréquente les salles de jeux ; pratique l’équitation, la chasse ; qui joue au lawn-tennis ; prend des bains de mer ; se repose dans des stations balnéaires ; fréquente le grand monde ; chasse ; s’encanaille avec des actrices ou dans des cabarets, dans les cabinets particuliers de grands restaurants ... Mais s’agit-il véritablement là d’élégance ?

Photographie 4 : Page de Le Bon Choix de Philinte : Petit Manuel de l'Homme élégant de M. Eugène Marsan avec des dessins d'Henri Farge (Paris, Le Divan, 1923).

LesCannesDeMPBourgetD'unelignenouvelle300lm© Article et photographies LM

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Merveilleuses & merveilleux