Cet article suit celui intitulé Les petites mains de la mode française 3 : les calicots et les arthurs.
Photographie : Frontispice et première page de Entrevue singulière et comique de Monsieur Calicot et de Monsieur Pigeon de vers 1818. Cette petite pièce parsemée de chansons s'apparente à un livre de colportage. Il n'a pas de reliure et fait seulement 12 pages plus la gravure qui représente un calicot. Il y est question de la pièce Le Combat des montagnes ou La Folie Beaujon. Monsieur Pigeon cherche à persuader Monsieur Calicot que si on se moque de lui dans cette comédie il ne doit pas en être chagriné mais en rire aussi car il devient grâce à elle un véritable personnage de théâtre. On « y tourne en ridicule les bals, les spectacles, les cafés et les commis marchands » qui s'habillent comme des militaires et prennent des apparences martiales pour vendre des tissus. Ils portent moustache, éperons, bottes, pantalon, triomphent dans les boudoirs, conquièrent des coquettes ...
Le calicot est un petit-maître de l'époque des mirliflores, bolivars, morillos, dandys et gandins qui tous ont des apparences militaires et par là suivent les incroyables et les muscadins. Ils se donnent comme eux des airs d'élégance, de virilité et de modernité particuliers à la comédie parisienne de la mode. A partir de 1830, les romantiques opposent à celle-ci la folie artistique, la passion ...
© Article et photographie LM