Les journées du Patrimoine qui se dérouleront du 19 au 20 septembre 2015 sont sur le thème : Patrimoine du XXIème siècle, une histoire d'avenir. Je ne comprends pas très bien ce que cela signifie. Comment peut-on hériter de l'avenir ?
Comme on peut le lire dans l'éditorial de Madame le ministre, cette édition 2015 met « à l’honneur le patrimoine en train de se faire : les créations architecturales et paysagères de ces quinze dernières années ». C'est complètement absurde de faire une journée sur le patrimoine en mettant en avant le contemporain !! Est-ce en partie pour se disculper des atteintes actuelles sur l'ancien avec l'aval du ministère de la Culture que celui-ci a choisi ce thème ?
Dans cet éditorial Mme le ministre fait de la publicité pour elle-même, pour la manière qu'elle et ses collègues ont de délaisser notre patrimoine qu'ils ne connaissent pas (rappelons que Mme le ministre n'a aucune formation ou expérience dans ce domaine) et de le détruire, martyriser ou vendre comme je le montre dans de nombreux articles de ce blog.
Elle fait aussi de la publicité pour le projet de loi qu'elle vient de sortir. Elle écrit : « Dans cet héritage, la création contemporaine a toute sa place : c’est l’objet du projet de loi pour la liberté de création, l’architecture et le patrimoine que j’ai présenté cet été, et dont le Parlement débattra cette année. » Vraiment l'objet de ce projet de loi est la place de la création contemporaine dans notre patrimoine ???
Plus loin vis-à-vis de notre patrimoine elle ne voit que « les concepteurs, les constructeurs ou les usagers. » Aux oubliettes les conservateurs, les restaurateurs, les gérants... de notre patrimoine public, et ceux du privé comme les collectionneurs, les antiquaires... et tous ceux qui le font vivre par leurs productions : chercheurs, journalistes, écrivains...
Au sujet des atteintes sur notre patrimoine bâti lire cet article.
Mme la ministère de la Culture nous offre donc une journée du patrimoine dédiée cette année à la création contemporaine !!!
PS : Je préfère dire « Madame le ministre » que « la Ministre » comme je préfère dire « Madame Germaine » que « la Germaine ». En parlant du français, aujourd'hui celui-ci n'évolue plus en fonction du goût et de l'intelligence, mais est réglé par son emploi populaire. Ainsi lit-on dans les dictionnaires : il est admis