Les lois du 'marcher' : L'Amour interdit de séjour à Paris.

Aujourd'hui il est interdit d'exprimer son amour d'une autre personne à Paris en mettant un cadenas sur le Pont des arts. C'était un mouvement spontané où les personnes exprimaient l'amour de la capitale française et l'espoir dans le rêve que cette ville a porté pendant des siècles : celui de l'amour.

La mairie de Paris lance le retrait définitif des cadenas du Pont des arts. Avant la pose de panneaux vitrés sur l’ensemble du pont, celle-ci propose une intervention artistique. Est-ce de la provocation ? Si je n'avais pas peur qu'une nouvelle fois la révolution ne serve que les intérêts de la vulgarité, je dirais de se soulever contre notre 'intelligentsia' veule et collaboratrice...

Nous sommes dans un monde aussi lisse qu'une dictature qui avance au son des bottes... dans un univers fait de béton, vitres, plastique, goudron et d'écrans... tout cela pour mieux glisser... pour ne pas s'arrêter et réfléchir... et suivre les lois du marcher au pas... dans une société où ceux qui pactisent avec les horreurs élèvent des monuments en l'honneur de résistants de temps révolus et qui ne parleront plus.

Donnons des ponts à l'amour pour s'exprimer !

Photographies ci-dessus : Quelques cadenas encore présents. Le bâtiment en arrière-plan est Le Louvre.

Photographie de droite prise ce jeudi. La plupart des cadenas sont déjà enlevés. La grande majorité des barrières sont recouvertes de peintures. Derrière on aperçoit La Samaritaine qui est laissée à l'abandon depuis plusieurs années par LVMH (voir cet article) qui souhaite détruire ce bâtiment.

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Marines flamandes et hollandaises des XVIe et XVIIe siècles

Jusqu'au 12 juillet 2015 l'exposition La Flandre et la mer : De Pieter De l’Ancien à Jan Brueghel de Velours, nous immerge dans l’univers des marines flamandes et hollandaises des XVIe et XVIIe siècles, au Musée de Flandre de Cassel.

Photographie : « Paul Bril (Anvers, 1554 - Rome, 1626), Vue d’un port de mer, huile sur toile, 107 x 151 cm. Rome, Galleria Borghèse, inv. 354. © Galleria Borghese, Rome, Italy/Bridgeman Images. »

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Journées nationales de l'archéologie

Les Journées nationales de l’Archéologie ont été mises en place à partir de 2010 par le Ministère de la Culture et de la Communication et l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap).

Cette année celles-ci se déroulent les 19, 20 et 21 juin 2015, avec plus de cinq-cents événements organisés dans toute la France (voir ici).

Par exemple, le samedi 20 juin 2015, de 11 h à 17 h, l'École des chartes organise dans ce cadre trois conférences : « Jules Quicherat (1814-1882) : un archéologue à l'École des chartes », « Découverte du cimetière médiéval et moderne de l'hôpital de la Trinité à Paris… et maintenant ? » et « L'archéologie de la préparation à la guerre de siège moderne : le fort Saint-Sébastien de Saint-Germain-en-Laye ».
 

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De Versailles à La Motte Tilly : L’abbé Terray, ministre de Louis XV.

« Dans le cadre d’un partenariat avec le Centre des monuments nationaux, le Château de Versailles présente une nouvelle exposition au Château de La Motte Tilly, consacrée à l'abbé Terray, qui fut le propriétaire du lieu au XVIIIe siècle. S’appuyant sur des documents d’archives et des portraits des collections de Versailles, elle retrace le parcours de cet homme d’État, l’un des ministres influents de la fin du règne de Louis XV, parmi les plus controversés du XVIIIe siècle. Elle met en lumière cet amateur d'art et les propriétaires successifs de ce domaine jusqu'à la Révolution. »

L'exposition De Versailles à La Motte Tilly : L’abbé Terray, ministre de Louis XV se déroule jusqu'au 20 septembre 2015.

Photographie de gauche : Portrait de Louis XV (1710-1774) datant de 1771 par l'atelier de Louis Michel Van Loo (1707-1771), Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

Photographie de droite : Une vue de l’exposition. © Thomas Garnier - Château de Versailles.

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Amours, vices & vertus à la Galerie nationale de la tapisserie de Beauvais

Ce n'est assurément pas pour les œuvres contemporaines que j'écris sur l'exposition Amours, vices & vertus à la Galerie nationale de la tapisserie de Beauvais, se déroulant du 30 mai au 16 août 2015, mais pour les tapisseries et papiers peints exceptionnels réalisés entre le XVIe siècle et le milieu du XIXe prêtés par le musée des Arts décoratifs de Paris et proposés à notre délectation.

« Remarquables par leur qualité et leur format, ces œuvres témoignent de l’influence de la littérature religieuse et profane du Moyen Âge et de la Renaissance, mais aussi de son interprétation durant le Grand Siècle. En contrepoint à ces tapisseries et papiers peints, les œuvres de 12 artistes contemporains établissent un dialogue avec ces pièces « historiques » autour des vices et des vertus provoqués par le sentiment amoureux. »

Les tapisseries sont d'une grande beauté et en très bon état, avec des couleurs éclatantes. Elles sont aussi impressionnantes par leur grandeur.

Photographies ci-dessus : « Grotesques sur fond jaune. Tapisserie, Jean Rost, Florence. 1546/1560. H. 380 x L. 656 cm. © Les Arts décoratifs, Paris / Jean Tholance. »

Photographies ci-dessous : « L’Amour profane. Tapisserie, Ateliers de La Marche ?, France, vers 1525-1530. H. 274 x L. 239 cm. © Les Arts décoratifs, Paris, Laurent Sully Jaulmes. »

Photographies ci-dessous : « Tancrède rend à Herminie la liberté. Tapisserie, manufacture Raphael de La Planche, France, vers 1645-1660. H. 348 x L. 455 cm. © Les Arts décoratifs, Paris, / Laurent Sully Jaulmes. »

Photographies ci-dessous : Papiers peints du XIXe siècle. La qualité est remarquable. Chaque couleur est imprimée à part à partir d'une planche gravée lui étant destinée. Tout est parfaitement et délicatement ajusté.

 

 

Photographie ci-dessous : Les Métamorphoses d’Ovide. Papier peint panoramique en grisaille de la fin XVIIIe siècle (Les Arts décoratifs, Paris). Il fait 180cm de haut et donc plusieurs mètres de large. Il se déployait sur tous les murs de la pièce. Nous avons là un ensemble de dix lés, chacun représentant « un épisode dont le titre est imprimé dans un cartouche au bas du paysage, rappelant les liens existant avec le monde de la gravure et du livre. Les scènes rapportées sur les lés sont directement inspirées des Métamorphoses d'Ovide, traduites du latin au français par l'abbé Banier et publiées en quatre tomes entre 1767 et 1771 ».

À Beauvais on peut aussi admirer, à côté de la Galerie nationale de la tapisserie, une cathédrale construite au XIIIe siècle qui laisse songeur par sa hauteur (quarante-huit mètres) et par son caractère inachevé qui lui donne un certain charme. On peut y contempler quelques œuvres d'art remarquables (peintures, vitraux, boiseries...) et une horloge astronomique datant de 1865-1868. La cathédrale se trouve près du Palais épiscopal, aujourd'hui Musée départemental de l'Oise dédié au XIXe siècle. Ce bâtiment est magnifique avec ses deux imposantes tours (châtelet) du XIVe siècle, sa partie construite au XIIe siècle sur la face occidentale du mur du castrum de Caesaromagus élevé au IVe siècle, et sa partie du XVe siècle qui abrite le musée consacré au XIXe siècle.

Photographie de gauche : Vue de la cathédrale à partir du manège se trouvant devant la Galerie nationale de la tapisserie.

Photographies ci-dessous : Extérieur et intérieur du Palais épiscopal de Beauvais.

Photographies ci-dessous : À gauche : Peintures dite des Sirènes musiciennes datant de 1306-1310. À droite : Dans la même salle est exposée une petite statue du 1er siècle après J.-C., fabriquée par le peuple gaulois de la région : les Bellovaques.

Photographie ci-dessous : Installation avec projections de phrases et lettres sur la charpente du Palais épiscopal, en bois de chêne, datant du début du XVIe siècle.

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La Grenouillère revisitée

PROLONGATION JUSQU'AU 2 OCTOBRE 2016 !

L’exposition La Grenouillère revisitée est organisée, du dimanche 7 juin 2015 au mercredi 30 mars 2016, à Croissy-sur-Seine, pour les vingt ans de l’association des Amis de la Grenouillère, avec un nouvel accrochage d’œuvres de ses collections, « jamais exposées et ressorties des réserves pour l’occasion », retraçant « l’histoire de la Grenouillère et son caractère festif qui à l’époque des impressionnistes attirait les foules en quête de joies du grand air ».

Sur l'exposition précédente et le thème de la marine d'eau douce des environs de Paris voir les articles : Le Canotage en Seine de Maupassant à Mistinguett et Le canotier et la canotière.

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Portrait de Chateaubriand

Le Département des Hauts-de-Seine vient d’acquérir un tableau inédit d'Anne-Louis Girodet-Trioson (1767-1824). Il s'agit d'un modello ayant précédé la réalisation du célèbre portrait de François-René de Chateaubriand (1768-1848) sur fond de paysage romain, dont l’original se trouve au musée de Saint-Malo (voir ici) et une copie au Château de Versailles.

Cette huile sur toile, de 40 x 32 cm et datant de 1809, fait désormais partie des collections du Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups - Maison de Chateaubriand à Châtenay-Malabry.

Ce portrait est dans le pur style romantique (du reste l'arrière plan est constitué de ruines de la Rome antique), Chateaubriand étant en France le précurseur de ce mouvement, non seulement dans ses écrits mais aussi sa vie. Écrivain, voyageur et homme politique, il parcourt avec brio une époque troublée.

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Métamorphoses

Du 3 au 7 juin 2015 (avec une soirée de vernissage le mardi 2 juin de 18h à 22h), le Carré rive gauche, quartier parisien d'antiquaires et de galeries d'art situés entre le Musée d'Orsay et les Beaux-arts, a choisi pour thème les Métamorphoses.

Photographie : L'antiquaire Isabelle Chalvignac expose pour l'occasion un secrétaire parisien de vers 1750 se transformant en table de toilette : « son serre papiers à deux rangs de tiroirs se soulève et se métamorphose en toilette de dame avec miroir et caves à flacons. »

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Manufacture de faïence fine bordelaise du XIXe siècle

Du 13 mai au 21 septembre 2015 le Musée des Arts décoratifs et du Design de Bordeaux présente une collection particulière de céramiques provenant de la manufacture Jules Vieillard. L'exposition intitulée De David Johnston à Jules Vieillard : L’ivresse Darrigade dévoile donc cet ensemble de faïences fines de cette manufacture bordelaise du XIXe siècle collecté par Jacques et Laurence Darrigade.

« Si par ellipse on évoque communément la faïence fine bordelaise avec le seul nom de « Vieillard », son histoire se constitue en réalité en plusieurs étapes. Elle démarre avec un artiste de génie, Boudon de Saint-Amans, qui découvre en Angleterre les procédés de fabrication de la faïence fine. Il entreprend de les réinventer sur le sol français, à Sèvres tout d’abord puis à Creil, à Montereau et à Choisy. En 1829, il rencontre le négociant bordelais Jean-François Rateau, avec lequel il établit un contrat afin de fonder la première manufacture de faïence fine bordelaise, Lahens et Rateau, qui sera en production dès octobre 1830. Elle ferme ses portes vers 1832-33, mais l’activité sera relancée en 1834 par David Johnston. S’associant à son tour avec le spécialiste Boudon de Saint-Amans, David Johnston, irlandais d’origine, nommé à la magistrature municipale en 1838, ambitionne de doter Bordeaux d’une industrie importante. Mais la manufacture installée à Bacalan se trouve, en dépit de ses succès, dans une situation financière difficile. La liquidation de la société est prononcée en 1844. Dans le courant de la même année, il est proposé à Jules Vieillard, collaborateur technique de David Johnston, de constituer une nouvelle société, créée sous le nom de Jules Vieillard et Cie, ainsi la faïencerie de Bacalan continue de fonctionner. Jules Vieillard, nommé gérant et directeur de la manufacture en 1845, meurt en 1868, en ayant réussi à développer l’entreprise jusqu’à une échelle industrielle. Ses deux fils, Albert et Charles, prennent la suite. La faïencerie fermera définitivement ses portes le 20 août 1895. »

Première photographie : Vénus à la coquille, transportée par deux dauphins. Marque : « JVB » en lettres de fantaisie bleues, imprimées sous couverte, chiffre « 62 » en creux. Manufacture Jules Vieillard & Cie. Collection Darrigade. © Jean-Christophe Garcia. Musée des Arts décoratifs et du Design, Bordeaux.

Photographie de gauche : Œnochoé noire. Manufacture Lahens et Rateau. Collection Darrigade. © Jean-Christophe Garcia. Musée des Arts décoratifs et du Design, Bordeaux.

Photographie de droite : Vue de la salle à manger de Jacques et Laurence Darrigade avec deux pièces spectaculaires issues de la manufacture J. Vieillard & Cie. © Jean-Christophe Garcia. Musée des Arts décoratifs et du Design, Bordeaux.

Photographie de gauche : Ensemble de pièces du service Nella. Manufacture Jules Vieillard & Cie. Collection Darrigade. © Jean-Christophe Garcia. Musée des Arts décoratifs et du Design, Bordeaux.

Photographie de droite : Vue d’un mur de la cuisine de Jacques et Laurence Darrigade. © Jean-Christophe Garcia. Musée des Arts décoratifs et du Design, Bordeaux.

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Thé, café ou chocolat ?

Le Musée Cognacq-Jay présente l'exposition Thé, café ou chocolat ? L'essor des boissons exotiques au XVIIIe siècle du 27 mai au 27 septembre 2015.

Si celle-ci n'occupe qu'un étage du musée, elle n'en demeure pas moins très intéressante. Des peintures alternent avec des gravures, dessins et quelques objets d'art dont de nombreuses céramiques de diverses manufactures surtout françaises mais aussi étrangères (Meïssen...) et asiatiques (de la Compagnie des Indes), tous d'époque. Les tableaux sont de Jean-Baptiste Charpentier, Jean-Siméon Chardin, François Desportes, Jean-Baptiste Charpentier...

Un bémol cependant sur l'utilisation de quelques fac-similés, ce qui est malheureusement le plus en plus le cas dans les expositions de nos musées publics qui regorgent cependant de documents originaux. Il semble aujourd'hui plus facile d'envoyer des oeuvres d'art en plein désert (voir l'article Le scandale du Louvre Abou Dabi) que de faire communiquer des documents entre musées publics français. J'ai aussi remarqué qu'aucune vraie chocolatière n'est exposée. Cet objet est facile à différencier de la cafetière, la chocolatière ayant en son couvercle un trou permettant au moussoir de sortir afin de mélanger le chocolat. Une faïence est décrite comme étant une porcelaine : le jeu c'est de la trouver !

Le thé, le café et le chocolat sont trois boissons extraordinaires par leur teneur en éléments actifs. Dans le café on compte au moins huit-cents composés chimiques, et dans le thé on dénombre plus de cinq-cents substances actives.

Ce sont aussi des boissons 'civilisationnelles', depuis des siècles ou millénaires pour le thé en Asie, le chocolat en Amérique ou le café en Orient. Ces boissons 'exotiques' sont introduites en France à l'époque moderne. Le café notamment joue un rôle important au temps des Lumières. C'est souvent autour de cette boisson que les philosophes se réunissent dans des lieux dédiés.

Voir les articles :
Servir le thé, le café ou le chocolat au XVIIIe siècle ;
Cafés parisiens littéraires et artistiques ;
Les cafés de Paris en 1787 ;
Café des Incroyables : Ma parole d'honneur ils le plaisante (1797) ;
Le café Frascati ;
Cafés de vers 1830 ;
Le tortoniste ;
Cafés, 1857.

Photographie de gauche : La Table d'office dit aussi Les Débris d'un déjeuner. Huile sur toile de Jean-Siméon Chardin (1699-1779) de vers 1763. Musée du Louvre (Paris). Autrefois le déjeuner est l'équivalent de notre petit-déjeuner, le dîner du déjeuner, et le souper du dîner.

Photographie de droite : Détail d'un cabaret décoré des portraits en grisaille des membres de la famille royale. Porcelaine dure (1778-1779) de la Manufacture du comte d'Artois (1771-1806, Paris) par Pierre-Antoine Hannong (1739-vers 1794). Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. Un cabaret est un meuble avec ou sans pieds renfermant des liqueurs ou des porcelaines pour le thé... On appelle aussi ainsi le service qu'il contient ou un assortiment pour le thé, café... que l'on place sur un plateau.

Photographie de gauche : Tasse mignonnette et soucoupe à pois à décor naturaliste en porcelaine dure, de 1767. Manufacture royale de porcelaine. Musée Cognacq-Jay (Paris).

Photographies ci-dessous : Cabaret à décor vert et rose en porcelaine dure de la manufacture de Meissen (XVIIIe siècle). Cité de la Céramique de Sèvres.

Photographies ci-dessous : Cabaret solitaire, à décors en rapport avec l'univers de la ferme, en porcelaine dure, de vers 1767-1772. Manufacture royale de porcelaine (fondée à Vincennes en 1740 et transférée à Sèvres en 1756). Peinture d'André-Vincent Vieillard père actif de 1752 à 1790. Cité de la Céramique de Sèvres.

Photographies ci-dessous : Soucoupe de la Compagnie des Indes, en porcelaine dure, provenant de Chine (XVIIIe siècle). Cité de la Céramique de Sèvres. Au XVIIIe siècle la Compagnie des Indes demande souvent aux peintres chinois sur porcelaine de dessiner à partir de modèles occidentaux, comme ici le Christ en croix.

Photographies ci-dessous : Les Quatre heures du jour : le Matin, de Nicolas Lancret (1690-1743). Huile sur cuivre de 1739. The National Gallery (Londres). Ma photographie a malheureusement des reflets.

Photographies ci-dessous : La Visite aux jeunes mariés de Jean-Baptiste Mallet (1759-1835). Aquarelle et gouache de vers 1790. Musée Cognacq-Jay (Paris).

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Édition 2015 du Festival de l’histoire de l’art : Matière de l’œuvre & Pays-Bas.

Le Festival de l’histoire de l’art, qui se déroule au Château de Fontainebleau du 29 au 31 mai, est cette année sur le sujet de la « matière de l'oeuvre » avec comme pays invité les Pays-Bas.

Il est organisé par le Ministère de la Culture et de la Communication, l’Institut national d’histoire de l’art et le Château de Fontainebleau, avec le concours du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche. Il s'agit de la cinquième édition.

De nombreux événements gratuits y sont proposés : conférences, débats, tables-rondes, projections de films, concerts, lectures, visites guidées, médiation, présentations d’ouvrages sur le sujet de l’histoire de l’art.

Je n'y suis encore jamais allé. Peut-être cette année !

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D’or et d’ivoire

L’exposition D’or et d’ivoire Paris, Pise, Florence et Sienne, 1250-1320 se déroule du 27 mai au 28 septembre au Louvre Lens.

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Nymphe rassemblant des perles

Comme vous l'avez constaté, je n'ai pas de temps en ce moment pour consacrer des articles aux ventes aux enchères. Cependant là je viens de voir passer sous mes yeux le catalogue Mobilier et Objets d'Art d'Aguttes, du 28 mai prochain à Neuilly-sur-Seine (catalogue HD ici et liste des lots ici).

Photographie ci-dessus : « Michele ROCCA (Parme 1670 - Venise 1751). Nymphe rassemblant des perles. Panneau. 32,5 x 26,5 cm. »

Photographies ci-dessous : « Trumeau composé d’un cadre en bois sculpté et doré à rang de perles entourant une huile-sur-toile représentant une scène maternelle et, dans la partie basse, un miroir (au mercure). Vers 1800 (restauration). H : 127 – L : 85 cm. »

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Édition 2015 du Festival de l'histoire de l'art.

Le festival de l’histoire de l’art, qui se déroule du 29 au 31 mai, est cette année sur le sujet de la « matière de l'oeuvre », avec comme pays invité les Pays-Bas. Il est organisé par le Ministère de la Culture et de la Communication, l’Institut national d’histoire de l’art et le Château de Fontainebleau, avec le concours du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche. Il s'agit de la cinquième édition. De nombreux événements gratuits y sont proposés : conférences, débats, tables-rondes, projections de films, concerts, lectures, visites guidées, médiation, présentations d’ouvrages sur le sujet de l’histoire de l’art. Personnellement je n'y suis encore jamais allé. Peut-être cette année !

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Roses ! une histoire lyonnaise.

Du 21 mai au 30 août les musées Gadagne (1 place du petit collège dans le vieux Lyon) présentent une nouvelle exposition temporaire : Roses ! Une histoire lyonnaise.

Près de trois cents dessins, manuscrits, publicités, chromolithographies, tableaux et objets ont été sélectionnés pour cette manifestation. Cela est complété par des dispositifs olfactifs, des vidéos témoignages, des démonstrations de rosiéristes et un mur d’images sur les variétés lyonnaises.

« Pas moins de 3000 roses sont crées à Lyon au 19e siècle : la ville connaît alors une véritable effervescence et la renommée des rosiéristes lyonnais devient mondiale.

La rose à Lyon, c’est une formidable histoire de familles et de passionnés qui ont créé et commercialisé ces roses dans le monde entier, une histoire notamment liée à Joséphine de Beauharnais qui fera don de sa collection de la Malmaison à la Ville.

La rose est aussi source d’inspiration pour les Beaux-arts et pour les créateurs des textiles de soie lyonnais et une matière première pour l’industrie de la cosmétique et du parfum implantée dans la capitale des Gaules. »

L'exposition suit six axes principaux :

- « Une approche historique pour comprendre l’origine des roses sur le globe, leur implantation à Lyon et l’essor remarquable de la production lyonnaise » ;

- « Les fondamentaux de la botanique pour appréhender les roses et apprécier leurs spécificités : formes, couleurs, taille, parfum, physionomie, noms, développement (de la graine à la fleur) » ;

- « Le métier de rosiériste et les spécificités de Lyon : les grandes dynasties (Meilland, Guillot, Ducher), la formation et transmission familiale, l’impact sur l’économie et l’espace urbain, les nouvelles techniques (hybridation, greffe) et la recherche sur le génome de la rose (ENS Lyon) » ;

- « La rose comme modèle dans les Beaux-arts et dans les productions de soie à Lyon » ;

- « La rose, matière première dans l’industrie cosmétique et le parfum » ;

- « Les enjeux actuels autour de la rose à Lyon ».

Si Lyon est connue pour être la capitale des Gaules, pour sa gastronomie, sa soierie, ses grands entrepreneurs (comme les Lumières...), c'est aussi un lieu très important pour l'étude des plantes médicinales et la fabrication de médicaments. Pas étonnant que les roses y soient à l'honneur !

Photographie de gauche : « Rose Étoile de Lyon, Guillot fils 1881, extrait du Journal des roses (parution entre 1877 et 1914). © Jardin botanique-Lyon. »

Photographie de droite : « Lyon-Rose, Pernet-Ducher, 1907. © Photo Pierrick Eberhard. »

Photographie ci-dessous : « Rose Madame Eugène Résal, P. Guillot 1859, extrait du Journal des roses. © Jardin botanique-Lyon. »

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Photographies d'archéologie

Du 13 mai au 20 septembre 2015 le Musée Saint-Raymond des Antiquités de Toulouse se penche sur l'utilisation de la photographie en archéologie avec l'exposition intitulée Dans l’œil du viseur. La photo révèle l'archéo.

Dès son apparition, ce nouveau média s'est révélé un témoignage primordial de l'environnement culturel et notamment du patrimoine ancien découvert, redécouvert, parfois par la suite recouvert ou détruit.

Photographie de gauche : « Amphithéâtre romain de Purpan-Ancely, Toulouse, vue aerienne de la fouille. Vue aérienne de l'arène et des abords de l'amphithéâtre dégagés par la fouille. © Claude Doumergue. »

Photographies ci-dessous : « Vue du théatre antique fouillé par Esquié. Anonyme. Avec l’archéologie monumentale, l’archéologie antique est un thème privilégié à la fin du XIXe siècle, mais Toulouse, contrairement aux villes méditerranéennes, n’a pas d’imposants vestiges apparents susceptibles de capter l’attention : son amphithéâtre antique est loin du centre ville et bien dégradé. Par contre, la ville va connaître très tôt, en 1869, une véritable fouille urbaine, lors des travaux de percement de la rue de Metz qui mettent au jour un imposant théâtre antique. Les fouilles, réalisées par Jacques-Jean Esquié, donnent lieu à au moins une photographie, purement archéologique, la plus ancienne connue à ce jour. » On y voit que les comédiens pouvaient passer au-dessous des spectateurs et que sans doute des couloirs souterrains permettaient une machinerie.

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La destruction consommée du bosquet du Théâtre d'Eau de Versailles

J'ai reçu un courriel dernièrement annonçant « La renaissance du bosquet du Théâtre d'Eau à Versailles », avec son inauguration le 12 mai 2015. Drôle de renaissance : car rien ne subsiste du bosquet original à part son nom ! D'après Wikipédia il fut un des bosquets des jardins de Versailles préférés de Louis XIV. Largement remanié et simplifié sous les règnes de Louis XV et Louis XVI, il devient le bosquet du Rond-Vert. Il a ensuite été ravagé par la tempête de 1999. Un nouveau bosquet a été créé par le paysagiste Louis Benech et l’artiste Jean-Michel Othoniel. J'apprécie de ce dernier Le Kiosque des noctambules de la bouche de métro de la station Palais Royal - Musée du Louvre. Mais franchement là je trouve affreux de faire une telle chose en cet endroit.

D'une manière générale je suis contre mettre de l'art contemporain au milieu de l'ancien. Vous êtes dans un pur jardin à la française, une ambiance XVIIe siècle, parmi des statues, fontaines et un agencement paysagiste d'époque… et subitement vous vous retrouvez face à ce qui ressemble à une grande mare avec au milieu un collier de verre.

Aujourd'hui Versailles possède (à Trianon) une des trois fontaines qui subsistent encore de cet endroit (les deux autres sont à la National Gallery of Art de Washington). Nous avons tous les documents permettant de retrouver les plans, peintures et estampes originaux afin de retourner à quelque chose de plus authentique, ainsi que des artisans compétents. Au lieu de cela on fait ce qu'on ferait au milieu d'une zup (zone urbaine prioritaire). La photographie de gauche (provenant du site de Versailles) est une peinture d'époque montrant ce à quoi ce bosquet ressemblait, et à droite ce qu'il est devenu.

Dans la vidéo officielle de présentation de son ouverture le 12 mai, visible ici, il n'y a qu'un seul plan d'ensemble de ce bosquet (photographie de droite). Pour sûr c'est anachronique et moche.

Le goût c'est avoir le sens de l'harmonie. Conserver et rénover ce n'est pas détruire pour faire quelque chose de moderne. Il y a tellement d'autres endroits pour faire s'exprimer paysagistes et artistes contemporains. Enfin pour finir et bien se rendre compte de la loufoquerie générale : ce projet a été mis en place en 2013 dans le cadre de la célébration des 400 ans de la naissance d'André Le Nôtre, le jardinier du roi de Louis XIV. Drôle de façon de le fêter en achevant de détruire son travail.

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Le Boudoir turc du Château de Fontainebleau

Le 11 mai prochain, le Château de Fontainebleau rouvre les portes de son Boudoir turc « aménagé pour Marie-Antoinette en 1777 » « puis remeublé sous le Premier Empire pour l’Impératrice Joséphine ». « Pour la restitution de ce lieu magique, fermé depuis plus d'un siècle, la manufacture Tassinari & Chatel a tissé pendant 15 mois l'exceptionnel velours de soie à lames d'or. »

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Bordeaux - Italie : Échanges & visions artistiques - XVIIe-XXe siècles.

Du 7 mai au 7 septembre 2015 la Galerie des Beaux-Arts de Bordeaux se place sous l'inspiration italienne avec l'exposition Bordeaux - Italie : Échanges & visions artistiques - XVIIe-XXe siècles.

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Jacques Emile Blanche (1861-1942) : Peintre, écrivain, homme du monde.

L'exposition monographique Jacques Emile Blanche (1861-1942) : Peintre, écrivain, homme du monde se déroule du 7 mai au 6 septembre 2015 au Palais Lumière d'Evian. Celle-ci repose « sur le fonds provenant en majeure partie de la donation de l’artiste dans les années 1920-1930 au musée des Beaux-Arts de Rouen, […] et également des œuvres majeures provenant de collections publiques françaises, telles que le musée d’Orsay, le musée de Grenoble, la BNF, le musée du Petit Palais et le musée de la Vie romantique. Des œuvres inédites seront également visibles grâce aux prêts de collectionneurs privés. […] L’exposition du Palais Lumière propose d’évoquer la carrière de Jacques-Émile Blanche, les moments forts de sa vie de peintre et d’écrivain : depuis son enfance parisienne aisée à ses séjours londoniens, en passant par sa vie mondaine, pour s’achever dans la retraite normande d’Offranville. C’est donc son œuvre dans son intégralité que l’exposition permet de découvrir à travers peintures, dessins, manuscrits, livres, correspondances et films d’amateurs. »

Photographie : « Jacques-Émile Blanche, Gilda Darthy, 1905-1910. Huile sur toile, 116 x 89,5 cm. © Musées de la ville de Rouen / Agence Pix-Side. »

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Merveilleuses & merveilleux