Lu dans Le Figaro : « L’établissement public du château de Versailles aurait lancé un appel d’offres pour créer un hôtel dans trois bâtiments : le Grand Contrôle, le Petit Contrôle, et le Pavillon des premières cent marches, révèle le Journal du Dimanche. »
Après avoir créé un jardin moderne dans ses jardins (de Le Nôtre), exposé des monstruosités contemporaines comme la sculpture intitulée par son créateur « le vagin de la reine », inscrit le mauvais goût comme valeur sûre (utilisation de fac-similés à la place de véritables peintures, musique diffusée dans les allées du jardin, 'restaurations' remettant à neuf les statues anciennes...), vendu certains de ses bâtiments (j'en reparlerai), voilà donc que ceux qui dirigent le château de Versailles souhaitent privatiser des parties de celui-ci... avec les aménagements que cela suppose (confort moderne évidemment).
Peut-être que ces bâtiments ont un intérêt relatif. Cependant cette entrée du privé dans le public, qui n'est certes pas nouvelle mais ne fait que s'intensifier, suit une voie où le service public a de moins en moins d'emprise sur son patrimoine, allant jusqu'à en vendre des parties. J'en ai parlé et j'en reparlerai.
Et dire que dans le projet de loi relatif à la liberté de la création, à l'architecture et au patrimoine présenté au mois de juillet dernier par le Gouvernement on peut lire que cette loi vise notamment à permettre : « de garantir l’intangibilité, foncière, historique et paysagère de ces domaines, héritage du peuple français depuis des siècles, en leur étendant les dispositions déjà en vigueur pour le domaine de Versailles. » Et après qu'on ne dise pas qu'il est nécessaire, pour que la France aille mieux, d'ajouter encore des lois qui s'amoncellent toujours plus pour servir de moins en moins.