Essentiam : un site dédié aux livres anciens.

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La librairie de livres anciens, Essentiam, propose sur son site www.essentiam.fr des articles très enrichissants, illustrés de photographies et de vidéos particulièrement pédagogiques. Les professionnels du livre, comme les amateurs ou les novices apprécieront j'en suis sûr !

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Voici des liens vers quelques-uns de ses articles :

Les formats des livres anciens : significations et explications ;

L’acidité des papiers : source d’inquiétude pour les conservateurs de livres anciens ;

Dominoté, marbré ou à la colle : datation des papiers décorés ...

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Livres et documents sur Paris du XVIe au XXe siècle.

Le mercredi 19 mars à Drouot-Richelieu à Paris, la maison Pierre Bergé & associés présente une vente de Livres et documents sur Paris du XVIe au XXe siècle. 

LaFolieDuJourOuLaPromenadeDesBoulevards300Photographies : À gauche : « MARESCOT (Michel)]. La Folie du jour ou La Promenade des boulevards. Sans lieu ni date [1754]. In-4 de 7 pp., [...] Édition originale rare. Pièce satirique de Michel Marescot relative à la création des boulevards à Paris au début du XVIIIe siècle. Un jeune homme, “entrant dans la carrière du monde”, s’entiche d’une Mme de *** qui lui vante les boulevards : “Est-il rien au monde de plus ennuyeux qu’une avenue toute droite, tirée au cordeau, étouffée d’un côté, bordée de l’autre d’un bassin maussade à la vue ? Encore si l’on pouvoit LesBoulevardsDeParis300s’y promener en équipage, peut-être passeroit-on sur tant de désagrémens. Comparez à présent tout cela aux délicieux Boulevards : vous verrez si votre insipide Cours gagne au parallèle. Ce spectacle bruyant d’équipages, de livrées, de chevaux, de diables, de culs-de-singes, de désobligeantes, de capriolets : d’un côté des guinguettes, des marais ; les admirables vues de Montfaucon, de Montmartre ; de l’autre, des cabarets, des parades, des spectacles sans nombre, un peuple énorme.” » © Pierre Bergé & associés. Catalogue de la vente du 19 mars 2014.

Sur le cours voir les articles Le Cours : L'empire des oeillades, l'un des lieux de l'élégance française où l'on fauche le persil, le Cours-la-Reine, les Champs Élysées ... et Le Cours de la Reine. Sur les boulevards voir : Les Boulevards des Italiens, des Capucines et de Montmartre.
À droite : « MARTIAL (Adolphe-Martial Potémont, dit). Les Boulevards de Paris. Histoire. État présent. Maisons grandes et petites. Hôtels. Jardins. Théâtres. Célébrités, etc. Texte & eaux-fortes. Paris, 1877. In-8, broché. Édition originale : elle est illustrée de 20 eaux-fortes  originales de Martial.  Le café Durand, le bureau des omnibus, Aux Trois-Quartiers, le Café de  Paris, Librairie nouvelle, Hôtel du Figaro, Café anglais, Maison dorée,  le café Tortoni, Passage de l’Opéra, Porte Saint-Denis, colonne de la  Bastille... Textes de Xavier Aubryet, E. de Saulnat et Faugère-Dubourg. » © Pierre Bergé & associés. Catalogue de la vente du 19 mars 2014.

Photographies ci-après : RESTIF DE LA BRETONNE (Nicolas Edme). Gravures provenant de ses ouvrages du dernier quart du XVIIIème siècle. Ces images sont des documents très intéressants sur la mode d'alors. © Pierre Bergé & associés. Catalogue de la vente du 19 mars 2014.

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Les nouveaux riches

LeRicheDuJour300lmPhotographiesLeRicheDuJourDetail2-300lm : Gravure intitulée « Le Riche du Jour ou le Préteur Sur Gages. » suivie du texte : « Je prête, Madame, à mes Concitoyens à deux cent pour cent d’intérêts. » Il manque la partie en dessous indiquant : « A Paris, chez l’Auteur, rue Dauphine, vis-a-vis celle Contrescarpe. M.on du Sellier. N° 71. Et chez Depeuille, rue des Mathurins, aux deux Pilastres d’Or ; 2 livres ; Bibliothèque nationale. » Elle fait 18x32,7 cm et date de 1797. « Gravé par J. L. Julien » pour Laurent Joseph Julien (17...-1805).

Cettepoulaines-300lm estampe d'époque 1797, contrecollée et abîmée, est toutefois intéressante car représentant des conséquences de la Révolution, avec ses spéculateurs qui s'enrichissent et une partie de la population qui au contraire s'appauvrit. L'agioteur, nouveau riche, délaisse son travail de la terre (ses sabots et la bêche qui sont derrière lui) pour des habits de l'incroyable. Il a en effet toute la panoplie : cravate haute, cadenette etc. Ses chaussures sont très intéressantes car rappelant les anciennes poulaines. Des exemples de ces chaussures médiévales sont représentés dans ces articles : Miniatures flamandes : 1404 -1482 et Au lit au Moyen Âge. La femme qui semble être de l'ancienne noblesse est quant à elle squelettique.

La gravure des photographies ci-dessous fait aussi référence à cette nouvelle bourgeoisie issue de la Révolution avec sa jeunesse dorée et ses nouvelles grandes fortunes.

LaFamilleIncroyable300lm.jpgPhotographie ci-dessus et images suivantes : Gravure intitulée « Le Départ pour Saint-Cloud ». Elle fait partie de la série « La Famille Incroyable ». Je ne connais pas cette série. Est-ce que LaFamilleIncroyableDetail1-300lm.jpgquelqu'un a une idée ?LaFamilleIncroyableDetail2-300lm.jpg Elle est produite « A Paris chez Basset M[archan]d d'Estampes, rue St. Jacques, N°64. » qui officie sous Napoléon 1er.

Le sujet fait référence aux mœurs de l'Empire qui reprend à son compte certains des 'travers' de l'aristocratie de l'Ancien Régime. Le peuple y est représenté foulé par les nouveaux riches que sont les faux incroyables de l'époque alors qu'il réussit juste avant à faire barrage à la royauté.

La famille royale, et notamment celle de Louis XVI, se rend régulièrement à Saint-Cloud. Le 18 avril 1791, alors qu'elle souhaite y faire ses Pâques, elle est stoppée par le peuple qui s'attroupe autour du carrosse royal et arrête ses chevaux. Même les gardes nationaux refusent d'ouvrir un passage et le roi et son entourage doivent rentrer aux Tuileries.
Par la suite cette ville, son parc et son château restent un des lieux du 'grand monde'. Encore aujourd'hui les cités qui entourent le parc de Saint-Cloud accueillent de grandes fortunes. Napoléon Bonaparte réalise au château de Saint-Cloud son coup d’État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) et en fait sa résidence favorite avec Joséphine. Il le restaure à grands frais afin d'y étaler la magnificence de la cour impériale. Le mariage civil de Napoléon et de Marie-Louise d'Autriche (1791-1847) y est célébré en 1810.

© Article et photographies LM

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Miscellanée

 Miroir500NoeudRouge300La maison Aiguieres300Aguttes présente le 18 mars prochain à Neuilly-sur-Seine une belle vente dont le catalogue est visible ici.

Photographie du dessus : « École Bolonaise, vers 1720. Jeune page apportant une lettre. Toile ovale. Porte une annotation sur le châssis : Monsieur le duc de Choiseul. 89 x 71 cm. » La dame est devant une glace, en train de se faire peigner. 

Photographie de gauche : « École Française, vers 1700, entourage de Pierre Mignard. Portrait dit de J. F. Regnard (1647-1709). Cuivre ovale. 8.4 x 6.6 cm. […] Porte une mention au dos du cadre : J. F. Regnard né en 1647 mort en 1709 peint par Pierre Mignard. » À noter la cravate en noeud papillon rouge.

Photographies de droite et ci-après : « Rare paire d'aiguières stylisées en bronze finement ciselé, doré ou patiné ; les panses soulignées d'une frise de palmettes, et amours coiffés de pampres. Les prises en forme de Renommées. Bases à piédouches à palmettes, contre-socles de marbre vert de mer. Attribuée à GALLE. Époque Empire. H : 58 -L : 21 cm. »

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Le trésor de Naples : Les Joyaux de San Gennaro.

Ciboire en pierres précieuses avec croix646Photographies du dessus : « Orfèvre napolitain. Ciboire en pierres précieuses avec croix, 1831. Or, rubis, saphirs, éméraudes, diamants. H.35 ; L.16 cm. Don de Ferdinand II de Bourbon. Naples, Museo del Tesoro di San Gennaro. © Matteo D’Eletto. » 

Photographies du dessous : « Orfèvre napolitain. Ostensoir. 1808. Argent doré et gemmes. H.70 ; L.28,0 cm  Don de Joaquim Murat. Naples, Museo del Tesoro di San Gennaro. © Matteo D’Eletto. » 

Mitre de San Gennaro408Photographies du dessous : « Orfèvre napolitain. Buste de Saint-Joseph avec l'enfant Jésus, 1690. Argent fondu, battu et ciselé, bronze doré et pierres. H.115 ; L.75 ; P.60 cm. Naples, Museo del Tesoro di San Gennaro. © Dialma. »

Saint Joseph565PhotographieSainte Irene300 de gauche : « Carlo Schisano. Sainte Irène, 1733. Argent fondu et ciselé, cuivre doré. 141 x 84 x 60 cm. Naples, Museo del Tesoro di San Gennaro. Copyright : Matteo D’Eletto. »

Photographie de droite : « Domenico De Angelis. Buste de Saint Emidio, 1735. Argent, cuivre doré. H.148 ; L.94 ; P.88 cm. Naples, Museo del Tesoro di San Gennaro. © Matteo D’Eletto. »

Le Musée Maillol présente à partir du 19 mars et jusqu'au 20 juillet 2014 l’exposition Le trésor de Naples : Les Joyaux de San Gennaro.

« Pour la première fois en dehors d’Italie, le trésor de San Gennaro sera présenté dans une exposition exceptionnelle au Musée Maillol à Paris. C’est une des plus grandes collections de joaillerie du monde, comparable aux Joyaux de la couronne de France ou d’Angleterre, mais qui n’appartient ni aux anciennes dynasties régnantes, ni à l’État, ni à l’Église, mais au peuple, aux Napolitains eux-mêmes. »

Saint Emidio300San Gennaro (en latin Januarius, et en français Saint Janvier), est un des plus importants saints patrons de Naples qui conserve ses reliques dans la cathédrale Notre-Dame de l'Assomption. Il serait né dans cette ville vers 270 et mort en martyr en 305 près de Pouzzoles, pendant la grande persécution de Dioclétien. Il serait le descendant de la Gens Januari, une ancienne famille romaine patricienne. Il est en particulier célébré dans la ville le 19 septembre.

« Le 13 janvier 1527 un contrat insolite est établi devant notaire entre le peuple de Naples et le Saint, mort depuis plus de mille deux cents ans. En échange de sa protection contre les éruptions du Vésuve et la peste, les Napolitains s’engagent à constituer et à garder un trésor dans la chapelle qu’ils lui ont construite et dédiée dans la cathédrale. Aujourd’hui ce culte n’a rien perdu de sa vigueur.  »

Ce sont les plus importants chefs-d’œuvre du Trésor de San Gennaro qui sont exposés au Musée Maillol.

Photographies du dessous : « Matteo Treglia. Mitre, 1713. Argent doré, 3326 diamants, 198 émeraudes, 168 rubis. H. 45 cm. Naples, Museo del Tesoro di San Gennaro. Copyright : Matteo D’Eletto. »

Mitre de San Gennaro646Photographies du dessous : « Michele Dato. Collier de San Gennaro, 1679-1879. Dons de Charles III de Bourbon, Marie-Amélie de Saxe, Marie-Caroline d’Autriche, Joseph Napoléon Bonaparte, François Ier de Bourbon, Marie-Christine de Savoie, Victor Emmanuel II de Savoie. Or, argent. Collier supérieur : 901 diamants, 489 rubis, 143 émeraudes. Éléments inférieurs : 916 diamants, 53 émeraudes, 18 rubis, 17 saphirs, 16 grenats. H. 50 ; L. 60 cm. Naples, Museo del Tesoro di San Gennaro. crédit: Matteo D’Eletto. »

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La merveilleuse Joséphine

JoséphinePrudhonPhotographies du dessus : « Pierre-Paul Prud'hon. Portrait de l'impératrice Joséphine dans le parc de Malmaison. 1805. Huile sur toile, 244 x 179cm. Musée du Louvre, Paris. © Rmn-Grand Palais (musée du Louvre) / Gérard Blot. » L'impératrice est ici représentée dans le style de la merveilleuse qu'elle est, dans un jardin à l'anglaise romantique, avec ses cheveux coiffés à l'antique, sa robe à la grecque très fine, le châle, les souliers plats.

Table de Toilette Tuileries300Photographie de gauche : « Jacob-Desmalter. Table de toilette de l'impératrice aux Tuileries. 1804. 140 x 132 x 73 cm. Musée national du château de Malmaison. © Rmn-Grand Palais / Daniel Arnaudet. » Il s'agit du nouveau genre de table toilette, très éloigné de celle du XVIIIème siècle mais proche de la futur coiffeuse.

Le Musée du Luxembourg à Paris présente une exposition sur Joséphine du 12 mars au 29 juin.

Ce n'est pas la première exposition française sur Joséphine ces dernières années, mais la première dont je parle. Je préfère ne pas trop mélanger les beaux-arts à des figures connues, même si elles jouent un rôle important dans leur évolution. Joséphine est assurément une merveilleuse et Napoléon un incroyable. L'influence des deux sur les arts de leur époque est fondamentale. Ils jouent leur rôle avec conviction, et se feront même sacrés impératrice et empereur dans un cérémonial à l'antique. Avec eux c'est la fin d'une époque et le début d'une autre … mais pas seulement avec eux.

Cette exposition s'inscrit dans le cadre du bicentenaire de la mort de l'impératrice Joséphine, survenue le 29 mai 1814 dans son château de Malmaison. Celle-ci est née à la Martinique en 1763. Bonaparte l'épouse, la monte sur le trône et la répudie ne pouvant avoir d'enfant d'elle. Elle se retire alors dans son domaine de Malmaison où elle se consacre notamment à son goût des arts et des jardins.

Robe Cour300Photographies de droite : « Jean-François Bony. Robe de cour dite de l'impératrice Joséphine. 1er 1/4 du XIXe s. Tulle brodé au point de chainette, de tige de nœud et passé empiétant, soie, chenille de soie, coton. H. 1m37, l. de la traine : 1m37. Prof. de la traine : 1m12, L. d’une manche à l’autre 53 cm. Musée des tissus de Lyon. © DR. »

« L'exposition permet, grâce à des prêts exceptionnels, d'évoquer, outre sa vie, tous les domaines dans lesquels Joséphine a laissé son empreinte, à commencer par les arts décoratifs, en montrant le luxe de ses ameublements et de sa table, la mode à travers l'élégance et la richesse de ses toilettes et de ses bijoux. L'art du portrait est également à l’honneur au moyen d'œuvres aussi emblématiques que  son grand portrait par Prud'hon, aujourd'hui au Musée du Louvre, ou celui de Gros, conservé au musée Masséna de Nice. Le visiteur découvrira l'intimité de ses appartements, son goût pour les collections les plus variées - peintures anciennes et modernes, sculptures, antiquités - mais aussi sa  passion pour les jardins, les fleurs et les oiseaux. Ces aspects, souvent méconnus, illustrent le rôle capital que Joséphine a joué dans la constitution du style de l'époque consulaire et impériale. Pour la première fois en France, il sera ainsi possible d'évaluer la place de Joséphine dans l'art français, ce qui n’aurait été permis sans la générosité des prêteurs, publics et privés, tant français qu'étrangers, tels le Musée du Louvre, le Musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg, le Victoria & Albert Museum,  S.M. le Roi Carl XVI Gustaf de Suède qui a consenti à des prêts d’objets de sa collection personnelle  et l'apport des collections de Malmaison. »

Photographies du dessous : « Robe à traîne de l'impératrice Joséphine soie, broderies de fil d'or, tulle, 135 x 300 cm. Musée national du château de Malmaison. © Rmn-Grand Palais / Droits réservés. »Robe Traine

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L'habit et la nudité

PucelleVoltaireGravure300lmPhotographies : Gravure de H. Dupont d'après Alexandre-Joseph Desenne (1785-1827) provenant sans doute des Œuvres de Voltaire : « La Pucelle. Chant VI. » illustrant le texte : « Hélas ! Dit-il, seriez-vous point blessée ? ». « À Paris, Chez Menard & Desenne, Rue Git-le-Coeur, N°8 & Desenne, Rue Serpente, N°16. » Elle est du premier tiers du XIXe siècle. Le contraste entre la nudité de la femme et l'habillement de l'homme est gracieux. De plus on est tout à fait dans l'esthétisme de cette époque.

PucelleGravureDetail300lmLe nu est un élément important de l'art. Il est très fréquent dans les représentations antiques grecques et romaines, d'autant plus que parfois on habille les statues de vêtements. Le canon grec propose la mesure idéale du corps humain et la montre, en particulier l'homme. Au Moyen-âge de telles images sont rares. En redécouvrant l'Antique, la Renaissance le fait aussi de la nudité. Jusqu'au XIXe siècle, le nu est usuel dans les arts ; mais pour être acceptable cela doit être celui d'une divinité. C'est ainsi que l'on retrouve même des personnalités du temps figurées dévêtues sous la forme d'une déesse ou d'un dieu, ce qui ne choque pas du tout. On en retrouve partout dans les arts visuels des XVIIe et XVIIIème siècles, notamment dans les peintures, sculptures et gravures. Il est plus trivial de représenter la nudité des femmes et des hommes : odalisques, femmes prenant un bain etc. Mais cela se fait aussi. En 1863 Édouard Manet (1832-1883) fait scandale avec la peinture Le Déjeuner sur l'herbe, où dans une forêt une femme nue est assise au milieu de deux hommes habillés pendant qu'une autre prend un bain en chemise.

Photographie ci-dessous : Estampe au pointillé gravée par Barthélémy Roger (1767-1841) d'après un dessin d'Alexandre-Joseph Desenne.

GravureDesenneRogerEstampe300lm© Article et photographies LM

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Merveilleuses & merveilleux