Les ventes aux enchères ouvertes au grand public

ArtsDeLaTable.jpg« Depuis 2005,Damien-LECLERE---Nicolas-GUY-1.1-300.jpg Arts_de_la_table.jpgle Syndicat national des Maisons de ventes volontaires (Symev) et ses adhérents organisent chaque année les Journées Marteau, semaine-événement qui permet  de promouvoir les enchères auprès du grand public et de nouveaux publics et de  fédérer la profession.  

Pour fêter leur 10e édition qui aura lieu du 29 mars au 6 avril 2014, les Journées Marteau vont s’organiser cette année autour du thème des arts de la table. Fédérateur et sociétal, les arts de la table sont aussi le reflet d’un plaisir  partagé qui réunit les Français de toute région, quels que soient leur âge, leur  profession, leur niveau de revenus…  

Un autre reg’ART sur la Table va permettre aux commissaires-priseurs d’organiser des ventes aussi originales que variées qui iront de la cave au grenier ! »

« Les informations concernant les salles des ventes participantes (des plus  prestigieuses aux moins connues) et le programme des ventes sont mis à jour  régulièrement sur le blog des Journées Marteau 2014 : http://les-journees-marteau.fr/le-planning-des-ventes/. »VenteAuxEncheres.jpg

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Beaux-arts et arts décoratifs au temps d'Auguste.

Doryphore500.jpgPhotographie de gauche : « Réplique du Doryphore de Polyclète. Époque de Tibère (14-37 après J.-C.). découvert à Pompéi. Marbre de Carrare. »

L’expositionVictoire300 Moi, Auguste, empereur de Rome, qui se déroule jusqu'au 13 juillet 2014 au Grand Palais (entrée Clémenceau) à Paris, est beaucoup mieux que le titre ne le suggère.

Tout d'abord dès l'entrée, une surprise de taille à laquelle je ne m'attendais pas … le fameux Doryphore (ou « Porte-lance »), cette statue de Polyclète sculptée vers 440 av. J.-C. Je ne savais pas que c'était elle que j'avais sous les yeux ; mais dès que je l'ai vue j'ai été époustouflé. Il ne s'agit pas de l'original en bronze qui est introuvable, mais d'un marbre de Carrare, de l'époque de l'empereur Tibère, de 14-37 après J.-C., découvert à Pompéi et conservé au musée archéologique de Naples : la meilleure copie antique connue à ce jour.  Polyclète donne à sa statue le nom de Canon qui est aussi celui du traité qu'il réalise sur l'art du sculpteur (Κανών / Kanốn, littéralement la « règle »). À travers elle il met en pratique sa théorie sur les proportions idéales du corps humain. Rien que pour elle, il faut voir l'exposition, et y emmener les enfants afin qu'ils contemplent de visu un chef d'oeuvre qui marque depuis plus de deux millénaires l'art occidental et fait éclore sa passion pour l'harmonie et la représentation, son souci de réalité et de sublime.

Photographie de droite : « Plaque Campana à décor de Victoire dans des rinceaux. Époque d'Auguste. Terre cuite. »

ApollonPhotographie de gauche : « Apollon citharède. Époque d'Auguste. Découvert à Rome, près de la maison d'Augustus sur le Palatin. Enduit peint. »

L'époque d'Auguste (63 av. J.-C. - 14 ap.), qui est le seul empereur à avoir encore aujourd'hui un mois de l'année qui porte son nom (août, august en anglais), est aussi celle de la pax romana (la paix romaine) et d'un épanouissement remarquable des arts et des lettres avec des figures comme Mécène (ami de l'empereur), Virgile, Horace, Ovide (cependant banni) etc.

Cette exposition donne une leçon sur les beaux arts et les arts décoratifs de l'époque. On y contemple de très belles et fines céramiques, du verre, du marbre, de la peinture, de l'orfèvrerie (avec par exemple une partie du trésor d'une ancienne villa de Boscoreale, près de Pompéi conservé au musée du Louvre), et bien sûr de magnifiques sculptures avec notamment certaines grecques ou d'inspiration.

Photographies du dessous : À gauche : « Oreste et Électre. Premier siècle après J.-C. Découvert à Pouzzoles (près de Naples), dans la zone du marché. Marbre. » Cette statue d'inspiration grecque représente l'homme nu et la femme dans une tunique, comme c'est très souvent le cas lorsqu'il s'agit de kouroi ou de corés (ou korê). Le drapé diaphane laisse parfois voir les formes de manière encore plus sensuelle comme l'exemple de droite : « Aphrodite, dite Charis du Palatin. Réplique romaine de la fin du premier siècle avant J.-C. Découverte sur le Palatin, devant le temple de Magna Mater. Marbre de Thasos. »

OresteElectreAphroditePhotographies de dessous : « Autel de la paix d'Auguste. 1 apr. J.-C. Marbre, H. 114 cm, L. 60 cm, prof 55 cm. Narbonne, Musée archéologique. Photo © Angelique Paitrault. »AutelDeLaPaix

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Essentiam : un site dédié aux livres anciens.

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La librairie de livres anciens, Essentiam, propose sur son site www.essentiam.fr des articles très enrichissants, illustrés de photographies et de vidéos particulièrement pédagogiques. Les professionnels du livre, comme les amateurs ou les novices apprécieront j'en suis sûr !

Abonnez-vous à sa lettre d'information.

Voici des liens vers quelques-uns de ses articles :

Les formats des livres anciens : significations et explications ;

L’acidité des papiers : source d’inquiétude pour les conservateurs de livres anciens ;

Dominoté, marbré ou à la colle : datation des papiers décorés ...

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Livres et documents sur Paris du XVIe au XXe siècle.

Le mercredi 19 mars à Drouot-Richelieu à Paris, la maison Pierre Bergé & associés présente une vente de Livres et documents sur Paris du XVIe au XXe siècle. 

LaFolieDuJourOuLaPromenadeDesBoulevards300Photographies : À gauche : « MARESCOT (Michel)]. La Folie du jour ou La Promenade des boulevards. Sans lieu ni date [1754]. In-4 de 7 pp., [...] Édition originale rare. Pièce satirique de Michel Marescot relative à la création des boulevards à Paris au début du XVIIIe siècle. Un jeune homme, “entrant dans la carrière du monde”, s’entiche d’une Mme de *** qui lui vante les boulevards : “Est-il rien au monde de plus ennuyeux qu’une avenue toute droite, tirée au cordeau, étouffée d’un côté, bordée de l’autre d’un bassin maussade à la vue ? Encore si l’on pouvoit LesBoulevardsDeParis300s’y promener en équipage, peut-être passeroit-on sur tant de désagrémens. Comparez à présent tout cela aux délicieux Boulevards : vous verrez si votre insipide Cours gagne au parallèle. Ce spectacle bruyant d’équipages, de livrées, de chevaux, de diables, de culs-de-singes, de désobligeantes, de capriolets : d’un côté des guinguettes, des marais ; les admirables vues de Montfaucon, de Montmartre ; de l’autre, des cabarets, des parades, des spectacles sans nombre, un peuple énorme.” » © Pierre Bergé & associés. Catalogue de la vente du 19 mars 2014.

Sur le cours voir les articles Le Cours : L'empire des oeillades, l'un des lieux de l'élégance française où l'on fauche le persil, le Cours-la-Reine, les Champs Élysées ... et Le Cours de la Reine. Sur les boulevards voir : Les Boulevards des Italiens, des Capucines et de Montmartre.
À droite : « MARTIAL (Adolphe-Martial Potémont, dit). Les Boulevards de Paris. Histoire. État présent. Maisons grandes et petites. Hôtels. Jardins. Théâtres. Célébrités, etc. Texte & eaux-fortes. Paris, 1877. In-8, broché. Édition originale : elle est illustrée de 20 eaux-fortes  originales de Martial.  Le café Durand, le bureau des omnibus, Aux Trois-Quartiers, le Café de  Paris, Librairie nouvelle, Hôtel du Figaro, Café anglais, Maison dorée,  le café Tortoni, Passage de l’Opéra, Porte Saint-Denis, colonne de la  Bastille... Textes de Xavier Aubryet, E. de Saulnat et Faugère-Dubourg. » © Pierre Bergé & associés. Catalogue de la vente du 19 mars 2014.

Photographies ci-après : RESTIF DE LA BRETONNE (Nicolas Edme). Gravures provenant de ses ouvrages du dernier quart du XVIIIème siècle. Ces images sont des documents très intéressants sur la mode d'alors. © Pierre Bergé & associés. Catalogue de la vente du 19 mars 2014.

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Les nouveaux riches

LeRicheDuJour300lmPhotographiesLeRicheDuJourDetail2-300lm : Gravure intitulée « Le Riche du Jour ou le Préteur Sur Gages. » suivie du texte : « Je prête, Madame, à mes Concitoyens à deux cent pour cent d’intérêts. » Il manque la partie en dessous indiquant : « A Paris, chez l’Auteur, rue Dauphine, vis-a-vis celle Contrescarpe. M.on du Sellier. N° 71. Et chez Depeuille, rue des Mathurins, aux deux Pilastres d’Or ; 2 livres ; Bibliothèque nationale. » Elle fait 18x32,7 cm et date de 1797. « Gravé par J. L. Julien » pour Laurent Joseph Julien (17...-1805).

Cettepoulaines-300lm estampe d'époque 1797, contrecollée et abîmée, est toutefois intéressante car représentant des conséquences de la Révolution, avec ses spéculateurs qui s'enrichissent et une partie de la population qui au contraire s'appauvrit. L'agioteur, nouveau riche, délaisse son travail de la terre (ses sabots et la bêche qui sont derrière lui) pour des habits de l'incroyable. Il a en effet toute la panoplie : cravate haute, cadenette etc. Ses chaussures sont très intéressantes car rappelant les anciennes poulaines. Des exemples de ces chaussures médiévales sont représentés dans ces articles : Miniatures flamandes : 1404 -1482 et Au lit au Moyen Âge. La femme qui semble être de l'ancienne noblesse est quant à elle squelettique.

La gravure des photographies ci-dessous fait aussi référence à cette nouvelle bourgeoisie issue de la Révolution avec sa jeunesse dorée et ses nouvelles grandes fortunes.

LaFamilleIncroyable300lm.jpgPhotographie ci-dessus et images suivantes : Gravure intitulée « Le Départ pour Saint-Cloud ». Elle fait partie de la série « La Famille Incroyable ». Je ne connais pas cette série. Est-ce que LaFamilleIncroyableDetail1-300lm.jpgquelqu'un a une idée ?LaFamilleIncroyableDetail2-300lm.jpg Elle est produite « A Paris chez Basset M[archan]d d'Estampes, rue St. Jacques, N°64. » qui officie sous Napoléon 1er.

Le sujet fait référence aux mœurs de l'Empire qui reprend à son compte certains des 'travers' de l'aristocratie de l'Ancien Régime. Le peuple y est représenté foulé par les nouveaux riches que sont les faux incroyables de l'époque alors qu'il réussit juste avant à faire barrage à la royauté.

La famille royale, et notamment celle de Louis XVI, se rend régulièrement à Saint-Cloud. Le 18 avril 1791, alors qu'elle souhaite y faire ses Pâques, elle est stoppée par le peuple qui s'attroupe autour du carrosse royal et arrête ses chevaux. Même les gardes nationaux refusent d'ouvrir un passage et le roi et son entourage doivent rentrer aux Tuileries.
Par la suite cette ville, son parc et son château restent un des lieux du 'grand monde'. Encore aujourd'hui les cités qui entourent le parc de Saint-Cloud accueillent de grandes fortunes. Napoléon Bonaparte réalise au château de Saint-Cloud son coup d’État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) et en fait sa résidence favorite avec Joséphine. Il le restaure à grands frais afin d'y étaler la magnificence de la cour impériale. Le mariage civil de Napoléon et de Marie-Louise d'Autriche (1791-1847) y est célébré en 1810.

© Article et photographies LM

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Miscellanée

 Miroir500NoeudRouge300La maison Aiguieres300Aguttes présente le 18 mars prochain à Neuilly-sur-Seine une belle vente dont le catalogue est visible ici.

Photographie du dessus : « École Bolonaise, vers 1720. Jeune page apportant une lettre. Toile ovale. Porte une annotation sur le châssis : Monsieur le duc de Choiseul. 89 x 71 cm. » La dame est devant une glace, en train de se faire peigner. 

Photographie de gauche : « École Française, vers 1700, entourage de Pierre Mignard. Portrait dit de J. F. Regnard (1647-1709). Cuivre ovale. 8.4 x 6.6 cm. […] Porte une mention au dos du cadre : J. F. Regnard né en 1647 mort en 1709 peint par Pierre Mignard. » À noter la cravate en noeud papillon rouge.

Photographies de droite et ci-après : « Rare paire d'aiguières stylisées en bronze finement ciselé, doré ou patiné ; les panses soulignées d'une frise de palmettes, et amours coiffés de pampres. Les prises en forme de Renommées. Bases à piédouches à palmettes, contre-socles de marbre vert de mer. Attribuée à GALLE. Époque Empire. H : 58 -L : 21 cm. »

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Le trésor de Naples : Les Joyaux de San Gennaro.

Ciboire en pierres précieuses avec croix646Photographies du dessus : « Orfèvre napolitain. Ciboire en pierres précieuses avec croix, 1831. Or, rubis, saphirs, éméraudes, diamants. H.35 ; L.16 cm. Don de Ferdinand II de Bourbon. Naples, Museo del Tesoro di San Gennaro. © Matteo D’Eletto. » 

Photographies du dessous : « Orfèvre napolitain. Ostensoir. 1808. Argent doré et gemmes. H.70 ; L.28,0 cm  Don de Joaquim Murat. Naples, Museo del Tesoro di San Gennaro. © Matteo D’Eletto. » 

Mitre de San Gennaro408Photographies du dessous : « Orfèvre napolitain. Buste de Saint-Joseph avec l'enfant Jésus, 1690. Argent fondu, battu et ciselé, bronze doré et pierres. H.115 ; L.75 ; P.60 cm. Naples, Museo del Tesoro di San Gennaro. © Dialma. »

Saint Joseph565PhotographieSainte Irene300 de gauche : « Carlo Schisano. Sainte Irène, 1733. Argent fondu et ciselé, cuivre doré. 141 x 84 x 60 cm. Naples, Museo del Tesoro di San Gennaro. Copyright : Matteo D’Eletto. »

Photographie de droite : « Domenico De Angelis. Buste de Saint Emidio, 1735. Argent, cuivre doré. H.148 ; L.94 ; P.88 cm. Naples, Museo del Tesoro di San Gennaro. © Matteo D’Eletto. »

Le Musée Maillol présente à partir du 19 mars et jusqu'au 20 juillet 2014 l’exposition Le trésor de Naples : Les Joyaux de San Gennaro.

« Pour la première fois en dehors d’Italie, le trésor de San Gennaro sera présenté dans une exposition exceptionnelle au Musée Maillol à Paris. C’est une des plus grandes collections de joaillerie du monde, comparable aux Joyaux de la couronne de France ou d’Angleterre, mais qui n’appartient ni aux anciennes dynasties régnantes, ni à l’État, ni à l’Église, mais au peuple, aux Napolitains eux-mêmes. »

Saint Emidio300San Gennaro (en latin Januarius, et en français Saint Janvier), est un des plus importants saints patrons de Naples qui conserve ses reliques dans la cathédrale Notre-Dame de l'Assomption. Il serait né dans cette ville vers 270 et mort en martyr en 305 près de Pouzzoles, pendant la grande persécution de Dioclétien. Il serait le descendant de la Gens Januari, une ancienne famille romaine patricienne. Il est en particulier célébré dans la ville le 19 septembre.

« Le 13 janvier 1527 un contrat insolite est établi devant notaire entre le peuple de Naples et le Saint, mort depuis plus de mille deux cents ans. En échange de sa protection contre les éruptions du Vésuve et la peste, les Napolitains s’engagent à constituer et à garder un trésor dans la chapelle qu’ils lui ont construite et dédiée dans la cathédrale. Aujourd’hui ce culte n’a rien perdu de sa vigueur.  »

Ce sont les plus importants chefs-d’œuvre du Trésor de San Gennaro qui sont exposés au Musée Maillol.

Photographies du dessous : « Matteo Treglia. Mitre, 1713. Argent doré, 3326 diamants, 198 émeraudes, 168 rubis. H. 45 cm. Naples, Museo del Tesoro di San Gennaro. Copyright : Matteo D’Eletto. »

Mitre de San Gennaro646Photographies du dessous : « Michele Dato. Collier de San Gennaro, 1679-1879. Dons de Charles III de Bourbon, Marie-Amélie de Saxe, Marie-Caroline d’Autriche, Joseph Napoléon Bonaparte, François Ier de Bourbon, Marie-Christine de Savoie, Victor Emmanuel II de Savoie. Or, argent. Collier supérieur : 901 diamants, 489 rubis, 143 émeraudes. Éléments inférieurs : 916 diamants, 53 émeraudes, 18 rubis, 17 saphirs, 16 grenats. H. 50 ; L. 60 cm. Naples, Museo del Tesoro di San Gennaro. crédit: Matteo D’Eletto. »

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Merveilleuses & merveilleux