Le trésor de Naples : Les Joyaux de San Gennaro.

Ciboire en pierres précieuses avec croix646Photographies du dessus : « Orfèvre napolitain. Ciboire en pierres précieuses avec croix, 1831. Or, rubis, saphirs, éméraudes, diamants. H.35 ; L.16 cm. Don de Ferdinand II de Bourbon. Naples, Museo del Tesoro di San Gennaro. © Matteo D’Eletto. » 

Photographies du dessous : « Orfèvre napolitain. Ostensoir. 1808. Argent doré et gemmes. H.70 ; L.28,0 cm  Don de Joaquim Murat. Naples, Museo del Tesoro di San Gennaro. © Matteo D’Eletto. » 

Mitre de San Gennaro408Photographies du dessous : « Orfèvre napolitain. Buste de Saint-Joseph avec l'enfant Jésus, 1690. Argent fondu, battu et ciselé, bronze doré et pierres. H.115 ; L.75 ; P.60 cm. Naples, Museo del Tesoro di San Gennaro. © Dialma. »

Saint Joseph565PhotographieSainte Irene300 de gauche : « Carlo Schisano. Sainte Irène, 1733. Argent fondu et ciselé, cuivre doré. 141 x 84 x 60 cm. Naples, Museo del Tesoro di San Gennaro. Copyright : Matteo D’Eletto. »

Photographie de droite : « Domenico De Angelis. Buste de Saint Emidio, 1735. Argent, cuivre doré. H.148 ; L.94 ; P.88 cm. Naples, Museo del Tesoro di San Gennaro. © Matteo D’Eletto. »

Le Musée Maillol présente à partir du 19 mars et jusqu'au 20 juillet 2014 l’exposition Le trésor de Naples : Les Joyaux de San Gennaro.

« Pour la première fois en dehors d’Italie, le trésor de San Gennaro sera présenté dans une exposition exceptionnelle au Musée Maillol à Paris. C’est une des plus grandes collections de joaillerie du monde, comparable aux Joyaux de la couronne de France ou d’Angleterre, mais qui n’appartient ni aux anciennes dynasties régnantes, ni à l’État, ni à l’Église, mais au peuple, aux Napolitains eux-mêmes. »

Saint Emidio300San Gennaro (en latin Januarius, et en français Saint Janvier), est un des plus importants saints patrons de Naples qui conserve ses reliques dans la cathédrale Notre-Dame de l'Assomption. Il serait né dans cette ville vers 270 et mort en martyr en 305 près de Pouzzoles, pendant la grande persécution de Dioclétien. Il serait le descendant de la Gens Januari, une ancienne famille romaine patricienne. Il est en particulier célébré dans la ville le 19 septembre.

« Le 13 janvier 1527 un contrat insolite est établi devant notaire entre le peuple de Naples et le Saint, mort depuis plus de mille deux cents ans. En échange de sa protection contre les éruptions du Vésuve et la peste, les Napolitains s’engagent à constituer et à garder un trésor dans la chapelle qu’ils lui ont construite et dédiée dans la cathédrale. Aujourd’hui ce culte n’a rien perdu de sa vigueur.  »

Ce sont les plus importants chefs-d’œuvre du Trésor de San Gennaro qui sont exposés au Musée Maillol.

Photographies du dessous : « Matteo Treglia. Mitre, 1713. Argent doré, 3326 diamants, 198 émeraudes, 168 rubis. H. 45 cm. Naples, Museo del Tesoro di San Gennaro. Copyright : Matteo D’Eletto. »

Mitre de San Gennaro646Photographies du dessous : « Michele Dato. Collier de San Gennaro, 1679-1879. Dons de Charles III de Bourbon, Marie-Amélie de Saxe, Marie-Caroline d’Autriche, Joseph Napoléon Bonaparte, François Ier de Bourbon, Marie-Christine de Savoie, Victor Emmanuel II de Savoie. Or, argent. Collier supérieur : 901 diamants, 489 rubis, 143 émeraudes. Éléments inférieurs : 916 diamants, 53 émeraudes, 18 rubis, 17 saphirs, 16 grenats. H. 50 ; L. 60 cm. Naples, Museo del Tesoro di San Gennaro. crédit: Matteo D’Eletto. »

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La merveilleuse Joséphine

JoséphinePrudhonPhotographies du dessus : « Pierre-Paul Prud'hon. Portrait de l'impératrice Joséphine dans le parc de Malmaison. 1805. Huile sur toile, 244 x 179cm. Musée du Louvre, Paris. © Rmn-Grand Palais (musée du Louvre) / Gérard Blot. » L'impératrice est ici représentée dans le style de la merveilleuse qu'elle est, dans un jardin à l'anglaise romantique, avec ses cheveux coiffés à l'antique, sa robe à la grecque très fine, le châle, les souliers plats.

Table de Toilette Tuileries300Photographie de gauche : « Jacob-Desmalter. Table de toilette de l'impératrice aux Tuileries. 1804. 140 x 132 x 73 cm. Musée national du château de Malmaison. © Rmn-Grand Palais / Daniel Arnaudet. » Il s'agit du nouveau genre de table toilette, très éloigné de celle du XVIIIème siècle mais proche de la futur coiffeuse.

Le Musée du Luxembourg à Paris présente une exposition sur Joséphine du 12 mars au 29 juin.

Ce n'est pas la première exposition française sur Joséphine ces dernières années, mais la première dont je parle. Je préfère ne pas trop mélanger les beaux-arts à des figures connues, même si elles jouent un rôle important dans leur évolution. Joséphine est assurément une merveilleuse et Napoléon un incroyable. L'influence des deux sur les arts de leur époque est fondamentale. Ils jouent leur rôle avec conviction, et se feront même sacrés impératrice et empereur dans un cérémonial à l'antique. Avec eux c'est la fin d'une époque et le début d'une autre … mais pas seulement avec eux.

Cette exposition s'inscrit dans le cadre du bicentenaire de la mort de l'impératrice Joséphine, survenue le 29 mai 1814 dans son château de Malmaison. Celle-ci est née à la Martinique en 1763. Bonaparte l'épouse, la monte sur le trône et la répudie ne pouvant avoir d'enfant d'elle. Elle se retire alors dans son domaine de Malmaison où elle se consacre notamment à son goût des arts et des jardins.

Robe Cour300Photographies de droite : « Jean-François Bony. Robe de cour dite de l'impératrice Joséphine. 1er 1/4 du XIXe s. Tulle brodé au point de chainette, de tige de nœud et passé empiétant, soie, chenille de soie, coton. H. 1m37, l. de la traine : 1m37. Prof. de la traine : 1m12, L. d’une manche à l’autre 53 cm. Musée des tissus de Lyon. © DR. »

« L'exposition permet, grâce à des prêts exceptionnels, d'évoquer, outre sa vie, tous les domaines dans lesquels Joséphine a laissé son empreinte, à commencer par les arts décoratifs, en montrant le luxe de ses ameublements et de sa table, la mode à travers l'élégance et la richesse de ses toilettes et de ses bijoux. L'art du portrait est également à l’honneur au moyen d'œuvres aussi emblématiques que  son grand portrait par Prud'hon, aujourd'hui au Musée du Louvre, ou celui de Gros, conservé au musée Masséna de Nice. Le visiteur découvrira l'intimité de ses appartements, son goût pour les collections les plus variées - peintures anciennes et modernes, sculptures, antiquités - mais aussi sa  passion pour les jardins, les fleurs et les oiseaux. Ces aspects, souvent méconnus, illustrent le rôle capital que Joséphine a joué dans la constitution du style de l'époque consulaire et impériale. Pour la première fois en France, il sera ainsi possible d'évaluer la place de Joséphine dans l'art français, ce qui n’aurait été permis sans la générosité des prêteurs, publics et privés, tant français qu'étrangers, tels le Musée du Louvre, le Musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg, le Victoria & Albert Museum,  S.M. le Roi Carl XVI Gustaf de Suède qui a consenti à des prêts d’objets de sa collection personnelle  et l'apport des collections de Malmaison. »

Photographies du dessous : « Robe à traîne de l'impératrice Joséphine soie, broderies de fil d'or, tulle, 135 x 300 cm. Musée national du château de Malmaison. © Rmn-Grand Palais / Droits réservés. »Robe Traine

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L'habit et la nudité

PucelleVoltaireGravure300lmPhotographies : Gravure de H. Dupont d'après Alexandre-Joseph Desenne (1785-1827) provenant sans doute des Œuvres de Voltaire : « La Pucelle. Chant VI. » illustrant le texte : « Hélas ! Dit-il, seriez-vous point blessée ? ». « À Paris, Chez Menard & Desenne, Rue Git-le-Coeur, N°8 & Desenne, Rue Serpente, N°16. » Elle est du premier tiers du XIXe siècle. Le contraste entre la nudité de la femme et l'habillement de l'homme est gracieux. De plus on est tout à fait dans l'esthétisme de cette époque.

PucelleGravureDetail300lmLe nu est un élément important de l'art. Il est très fréquent dans les représentations antiques grecques et romaines, d'autant plus que parfois on habille les statues de vêtements. Le canon grec propose la mesure idéale du corps humain et la montre, en particulier l'homme. Au Moyen-âge de telles images sont rares. En redécouvrant l'Antique, la Renaissance le fait aussi de la nudité. Jusqu'au XIXe siècle, le nu est usuel dans les arts ; mais pour être acceptable cela doit être celui d'une divinité. C'est ainsi que l'on retrouve même des personnalités du temps figurées dévêtues sous la forme d'une déesse ou d'un dieu, ce qui ne choque pas du tout. On en retrouve partout dans les arts visuels des XVIIe et XVIIIème siècles, notamment dans les peintures, sculptures et gravures. Il est plus trivial de représenter la nudité des femmes et des hommes : odalisques, femmes prenant un bain etc. Mais cela se fait aussi. En 1863 Édouard Manet (1832-1883) fait scandale avec la peinture Le Déjeuner sur l'herbe, où dans une forêt une femme nue est assise au milieu de deux hommes habillés pendant qu'une autre prend un bain en chemise.

Photographie ci-dessous : Estampe au pointillé gravée par Barthélémy Roger (1767-1841) d'après un dessin d'Alexandre-Joseph Desenne.

GravureDesenneRogerEstampe300lm© Article et photographies LM

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Mardi gras

CarnavalDessinXIXeCouple2a-300lmAujourd'hui c'est Mardi-gras !! Alors que le carnaval de Paris est resté pendant des siècles le plus grand du monde, on ne voit aujourd'hui que très peu de masques dans les rues parisiennes le Mardi-gras. C'est pourtant un jour important, un moment de catharsis, un vrai remède. Vivement le retour du carnaval ! Voir sur cette fête l'article sur Le carnaval de Paris, et ceux sur le masque : Sortir masqué ; De l'abandon du masque et de la mesure ; et La personne, le personnage et la mode.

Photographies : Dessin du XIXème siècle à l'encre représentant un couple de carnaval. Format de la feuille 29 x 22 cm.

© Article et photographie LM

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De l’intime Ou l’art de vivre au quotidien aux XVIIIe et XIXe siècles

Epingledecravate300Photographie de gauche : « Épingle de cravate. Or émaillé de bleu et orné d'une topaze et de deux perles fines. France (?), XVIIIe ou XIXe siècle. © Mairie de Bordeaux. Photo L.Gauthier. »

Du 5 mars au 19 mai 2014 le Musée des Arts décoratifs de Bordeaux présente une exposition intitulée : De l’intime Ou l’art de vivre au quotidien aux XVIIIe et XIXe siècles.

« Le musée des Arts décoratifs de Bordeaux a (re-)découvert dans ses réserves de nombreux documents et objets témoignant de la vie quotidienne aux XVIIIe et XIXe siècles. Qu’ils aient appartenu à des anonymes ou aux descendants des Bourbons, ces accessoires de costume, lettres, carnets de bal, jouets, bijoux, et autres petits ouvrages nous proposent une incursion dans l’intimité des foyers de l’époque : on imagine une femme élégante, assise à sa toilette, une fillette jouant à la dînette et un jeune homme choisissant l’épingle qu’il piquera dans sa cravate de soie. Ce quotidien est marqué par des objets qui sont à la fois le reflet de goûts personnels et les supports d’expression de codes fixés par des groupes sociaux en matière de mode, de mœurs, de comportements. C’est à cette frontière entre ce que l’on est et ce que l’on doit paraître que se situe le périmètre de l’intime à l’époque. Au sens où l’entend le XVIIIe siècle, [...] 

Etui300Photographie de droite : « Étui à billet doux. Cuivre émaillé, décor polychrome et or Saxe, XVIIIe siècle. © Mairie de Bordeaux. Photo L.Gauthier. » Diverses fleurs sont peintes que l'on peut reconnaître : Bourrache, Pensée, Liseron etc.

À l’occasion de cette exposition, cent cinquante objets habituellement conservés dans les réserves seront présentés au public. Ils y côtoieront des œuvres prêtées par le musée d’Aquitaine et le musée Goupil. [...] 

En 2009-2010, le musée national Magnin de Dijon avait magnifiquement démontré, avec son exposition Les heures du jour, de quelle manière cette conception alors inédite de l’intimité se traduisait aux XVIIIe et XIXe siècles par une nouvelle manière de penser l’espace d’habitation et d’organiser son temps à travers des rituels quotidiens (le lever, la toilette, le repas, la lecture, l’éducation, le jeu, etc. jusqu’au coucher). Le musée des Arts Décoratifs de Lyon, quant à lui, met en scène ses collections en racontant « l’emploi du temps » idéal d’une famille sous l’Ancien Régime dans un très charmant ouvrage intitulé Parfum de XVIIIe. Loin d’être exhaustive, l’évocation de ces travaux nous montre cependant à quel point l’objet, le mobilier et l’architecture intérieure, sont des clefs pour mieux cerner cette frontière, mouvante et instable, où se joue l’intimité des familles. »

PairedeSouliers500Photographie de gauche : « Paire de souliers. Tissu brodé de fil de soie. France ou Angleterre, entre 1852 et 1870. © Mairie de Bordeaux. Photo L.Gauthier. »

« Ainsi, dès le règne de Louis XV, la taille des pièces diminue et ce n’est pas anodin. Elles sont ainsi plus nombreuses, ce qui permet de conférer un rôle précis (public ou privé) à chaque espace : la salle à manger, la bibliothèque, le bureau, la chambre à coucher, le boudoir, etc. La délimitation entre les appartements de réception et les appartements dits de commodités devient plus nette : la chambre, dans laquelle on recevait, on mangeait (parfois en public), perd peu à peu son rôle d’espace de représentation et de sociabilité. Afin de s’adapter à ces changements, les meubles se combinent et prennent eux aussi moins de place : les tables d’écriture font office de table de toilette, les scribans rassemblent en un seul meuble une bibliothèque, un bureau et une commode, etc. Fermant à clef afin de ranger des documents importants, ils peuvent dissimuler des « secrets », petits casiers ou tiroirs actionnés par un mécanisme. L’extérieur du meuble est toujours décoré de manière ostentatoire (marqueterie, dorures) alors que l’intérieur ou certaines parties seulement visibles pour l’utilisateur sont souvent simplement traités en bois brut ou présentent une décoration plus sobre, plus personnelle. »

FaceAMainLorgnette2-300Photographies du dessus : À gauche : « Face à main de Charles-Ferdinand d'Artois, duc de Berry (1778-1820). Or ciselé et gravé, verres optiques, vis du ressort en bronze et anneau de suspension en cuivre doré. France (?), première moitié du XIXe siècle © Mairie de Bordeaux. Photo L.Gauthier. » À droite : « Flacon-lorgnette. Cristal, vermeil et cuivre doré. France, XIXe siècle. © Mairie de Bordeaux. Photo L.Gauthier. »

Photographies de dessous : « Boucle de soulier. Argent et pierres blanches. France, XVIIIe siècle. © Mairie de Bordeaux. Photo L.Gauthier. »

Boucledesoulier2-300

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La Galerie des sculptures et des moulages du Château de Versailles

EntreeInterieur2-500PhotographiesInterieur300 : © D. Saulnier. 

Le Parfum300dimanche 2 mars 2014 la Galerie des sculptures et des moulages du Château de Versailles est exceptionnellement ouverture au public. La visite est gratuite. Elle se situe dans la Petite écurie qui « accueille depuis 1970, une collection de moulages d'illustres sculptures antiques appartenant au Musée du Louvre. Ces œuvres d’une grande qualité se distinguent par la présence d’exceptionnels tirages anciens des XVIIe et XVIIIe siècles. À ce magnifique ensemble ont été récemment adjoints, dans le cadre de la campagne de sauvetage des chefs-d’œuvre sculptés des jardins de Louis XIV, des originaux en marbre provenant du Petit Parc de Versailles.  » « Le dimanche 2 mars, l’accès au Château, aux châteaux de Trianon et au Domaine de Marie-Antoinette est également gratuit. »

 

BainDApollon500

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Un modeste ouvrage

TableDeToilettePourHomme300lm.gifJe vais dès demain et pour quelques semaines présenter, en plus de mes articles habituels, chaque jour vers les 9h (si je n'ai pas de contretemps), un lien vers de nouveaux paragraphes d'un texte intitulé 'Manières d'élégance' dont l'écriture me distrait. J'espère que ceux qui le liront y trouveront aussi du plaisir.

Je songe petit à petit faire de www.lamesure.fr la principale source de mon activité sur internet. Contrairement à mon blog dont une partie technique m'est inconnue, je maîtrise tout dans mon site, sauf évidemment son hébergement et son référencement. Mais un hébergeur, cela se change. Quant au nombre de visiteurs, qu'importe. S'il n'y en avait qu'un seul à apprécier justement cela, j'en serais ravi. J'écris comme on écrivait des pensées ou des lettres au XVIIe siècle … adressées à des proches avant tout.

Jusqu'à présent j'ai composé tous les articles de ce blog (exceptés deux ou trois) ; et mis à part pour ceux sur les événements, musées, expositions, ventes aux enchères et antiquaires, les images sont des photographies d'objets m'appartenant et prises par mes soins. Malgré tout, comme je mes suis occupé presque uniquement d'éléments anciens, les références sont continuelles. Pour les articles (ou plutôt chapitres) de 'Manières d'élégance', il en va autrement, car il n'est pas fait appel au passé ou très peu. Ils sont le fruit de mon imagination. J'emprunte cependant des notions à l'élégance ou plutôt à la langue française.

Photographie : Table de toilette d'époque Louis XVI (1774-1792) pour homme, en marqueterie de bois de placage dans des encadrements de filets. Travail de l'Est de la France.

© Article et photographie LM

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Esprit d'architecture et architecture de l'esprit.

LivresArchitecture100LivresdArchitecturePhotographies : Toutes les photographies de cet article proviennent du catalogue : Bibliothèque d'Architecture d'un Amateur, de Vitruve à Ledoux. © Alde. 

La maison parisienne Alde présente le jeudi 6 mars 2014 une vente aux enchères intitulée Bibliothèque d'Architecture d'un Amateur, de Vitruve à Ledoux. C'est une occasion de vous montrer quelques belles photographies provenant du catalogue et de vous parler rapidement d'architecture. 

J'aime beaucoup les belles architectures. Pour moi c'est la matérialisation de l'esprit. Marcher dedans c'est comme parcourir une âme. Une belle âme a une belle architecture dans laquelle flânent de belles personnes, des sensations, de la musique, du goût, des reflets changeants, brillants, colorés, des passions, des sentiments, des lumières pour certains, des pensées pour d'autres, des dieux et des déesses ou je ne sais … l'infini étant partout … tout y est possible … et si on le souhaite s'ordonne pour mieux communiquer, pouvoir y être à l'aise, comme dans un château. On y construit des murs avec des fenêtres et des portes donnant sur un merveilleux jardin et des paysages somptueux, où l'on se promène parfois, suivant l'humeur ... L'architecture humaine englobe l'être, comme l'esprit englobe l'architecture. Les jardins sont des architectures aussi, mais plus vivantes, faites des éléments et de la flore. Et puis la nature a son architecture.  

J'ai appris récemment que la cour d'appel a confirmé l'annulation de permis de construire du projet d'extension du musée Dobrée à Nantes. C'est sans doute dommage qu'il n'en ait pas été de même pour l’Hôtel Salé. Ce bâtiment parisien du XVIIème siècle abrite le Musée Picasso depuis 1985. Je passe devant en vélo chaque fois que je vais au travail et j'ai vu l'évolution des travaux qui ont commencé en septembre 2011 (normalement pour 20 mois) et qui devraient s'achever maintenant en juin 2014. Le but est de tripler la surface dédiée aux collections et à l’organisation d’expositions temporaires, c'est à dire de bétonner !! Un peu comme pour le Louvre. J'appelle cela de l''architecture RER'. On la retrouve partout : du béton plat et froid fait pour que les gens circulent sans arrêt. L'esprit du lieu se perd ainsi. Pourquoi ne pas faire du moderne ailleurs et restaurer et conserver les monuments anciens dans leur jus ? D'autres chantiers parisiens actuels sur des hôtels particuliers du XVIIe siècle sont inquiétants comme ceux de l'Hôtel Tubeuf (site Richelieu de la Bibliothèque nationale) ou de l'Hôtel Lambert, qui tous s'éternisent étrangement.

LivreArchitecture1a

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ArcdeTriomphe.gif

Livre d architecture

Palais408

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Chateau439

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Palais408

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Palais618Photographies ci-dessous : « RAMELLI (A.). Le diverse et artificiose Machine... Paris, L’Auteur, 1588, in-folio de 354 ff. sign. » « Le plus beau livre de mécanique du XVIe siècle. Dédié à Henri II, ce livre fondamental pour la technologie offre un panorama d’instruments et de machines. Imprimé aux frais de l’auteur, il fit l’objet d’une traduction en allemand en 1620. » La machine de cette gravure fait penser à un ancêtre d'Internet ou de Gallica dans lesquels on peut feuilleter et lire plusieurs livres en même temps comme c'est le cas avec cette mécanique. © Alde.DellArtificioseMachine2-300

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Bal sous le Premier Empire

BalNapoleonBonaparteDanseurs300lmPhotographies : Estampe représentant un bal sous le Premier Empire, d'époque XIXème, vers 1810, gravée par « C. Guérin » d'après « B. Zix ». Dimensions totales : 34 x 48 cm. Les artistes sont sans doute Christophe Guérin (1758-1831) et Benjamin Zix (1772-1811). Ce dernier est dessinateur au quartier général de la Grande Armée.

Dans ce bal, patronné par Napoléon et Joséphine présents dans l'estampe, sont dessinés au premier plan les danseurs dans des habits et les manières de valser à la mode alors. On peut les comparer avec ceux des articles La valse et le boléro et La bayadère.

BalNapoleonDanseurs650lmBalNapoleon650lm© Article et photographies LM

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Peau d'âne

Le peaudane30026 peaudane-300.jpgfévrier, la maison Binoche et Giquello présente dans une vente aux enchères à Drouot-Richelieu un charmant livre avec la gravure exposée ici. Il s'agit d'une édition de contes de Charles Perrault (1628-1703) de la fin du XVIIIIème siècle : « Contes des fées. Nouvelle édition. Paris, Fournier, Onfroy, 1782. In-12, maroquin rouge, triple filet doré, dos orné, dentelle intérieure, tranches dorées sur marbrure (Chambolle-Duru). Jolie édition des contes, dédiée au duc de Montpensier. Elle réunit les 8 contes en prose de Perrault, Le Petit chaperon rouge, Les Fées, La Barbe bleue, La Belle au bois dormant, Le Maitre chat ou le chat botté, Cendrillon ou la pantoufle de verre, Riquet à la houpe, Le Petit poucet; L'Adroite princesse ou les aventures de Finette de Mlle de l'Héritier, et les 3 contes en vers de Perrault, Griseldis, Peau d'âne, auquel l'éditeur a rajouté la version en prose, et Les Souhaits ridicules. L'illustration se compose d'un frontispice et de 13 vignettes placées en tête de chacun des contes, gravés sur cuivre par De Sève et Martinet. »

Le catalogue de la vente est visible ici.

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Merveilleuses & merveilleux