Petits-maîtres anglais

Merveilleuses et merveilleux

Dans mes livres sur les petits-maîtres, je suis la lignée des merveilleux français depuis l’Antiquité. On trouve une continuité d’équivalents aux petits-maîtres dans d’autres cultures.  Après la descendance française, l’anglaise, l’italienne et l’espagnole sont sans doute les plus faciles à suivre en Europe, mais dans d'autres pays du monde on peut en trouver, par exemple en Chine. C’est le cas surtout pour l’anglaise, car très présente dans notre imaginaire, étant particulièrement virulente au XXe siècle, avec par exemple le play-boy, le teddy-boy, le mod (modernist), le glam, le psychedelic, le ska, le new-wave, le new-lad, etc.

En France, l’anglomanie commence sous Louis XVI, et se poursuit jusqu’à aujourd’hui. J’en parle dans cet article, cet autre, celui-ci et celui-là. En Angleterre, au XIXe siècle, nous avons le dandy (voir cet article, dont le nom vient de l'ancien français dandin : celui qui se dandine), le fashionable (voir cet article), le lion, le poseur, le snob, le smart, le man about town (l’équivalent de nos soireux et autres noceurs), le popinjay (freluquet extravagant)… au XVIIIe le beau (nom déjà utilisé au XVIIe et encore présent au XIXe, voir cet article), le macaroni (voir cet article, et ici une petite maîtresse anglaise de la fin du XVIIIe siècle)… au XVIIe siècle, le fop, le coxcomb (ou cockscomb, terme qui veut aussi dire crête de coq, et on le sait, en France plusieurs noms de petits-maîtres viennent du mot « coq », comme pour le coqueplumet, la coquette, le coquet, la cocotte, la cocodette, le cocodès…), le fribble, le popinjay (perroquet, terme déjà employé au XVIe pour une sorte de petit-maître), le ninny, le petit-maître, le mignon… au XVIe, l’euphuiste… Plusieurs de ces noms viennent du français ou de l'ancien-français, et à partir du XIXe, c'est le contraire qui se produit, le français empruntant plusieurs de ces dénominations à des petits-maîtres anglais !

En cherchant, on pourrait écrire un livre semblable au mien, et sans doute plus compréhensible, justement du fait de la virulence des mouvements de mode anglais au XXe siècle.

Merveilleuses & merveilleux