Prochainement seront vendus à New-York, par Christie’s, deux tableaux que l'on m'a indiqués, en relation avec les incroyables et les merveilleuses. L’un est un auto-portrait du peintre Jean Baptiste François Bosio (1764 – 1827) (photographie ci-dessus et ici), faisant partie de la liste des artistes ayant représenté des merveilleuses et des incroyables (voir cet article), et un portrait de la merveilleuse Madame Talien par Louis-Léopold Boilly (1761 – 1845, voir sur cet artiste cette exposition et le tableau est en photographie ci-dessous et présenté ici).
Dans son auto-portrait, M. Bosio apparaît comme un homme à la mode, voire lui-même un incroyable. Il porte les cheveux à la Titus, une cravate 'écrouélique', une veste à gros boutons, et a un style ‘anglais’ en vogue alors.
Je trouve le portrait de Mme Talien par M. Boilly intéressant surtout pour son aspect romantique. On est à l’avant-garde du romantisme français. Les merveilleuses et les incroyables deviennent fashionables, gandins, dandys et romantiques. Par exemple, Juliette Récamier est l’amie du pré-romantique Chateaubriand (voir ici). Mais il faut attendre 1830 et la bataille d'Hernani, pour que le Romantisme devienne le nouveau étendard de la jeunesse que l’on appelle alors « Nouvelle France » !
Ci-après un autre sujet, avec des meubles de toilettes d’époque XVIIIe siècle, vendus aux enchères prochainement à Saint-Cloud par la maison Le Floc'h. Cliquer sur les photographies afin d’accéder au lien.
Ci-dessous : « Coffret à perruque en bois laqué noir et or de scènes de palais dans le goût chinois. Charnières et fermoir en bronze ciselé anciennement dorés. Début de l'époque Louis XV. Haut. : 12 cm - Larg. : 30 cm - Prof. : 22 cm ».
Ci-dessous : « Coffret à perruque en bois laqué noir et or d'un paysage aux pagodes sommé d'armoiries d'alliance sous une couronne comtale (légers manques). Charnières et fermoir en bronze ciselé anciennement dorés. Époque Louis XV. Haut. : 15 cm - Larg. : 34 cm - Prof. : 26 cm ». Ce coffret est disposé ici sur « une travailleuse en bois laqué noir et or à décor sinisant. Elle ouvre par un abattant foncé d'un miroir et pose sur deux pieds en bois tourné réunis par une entretoise. Époque Napoléon III. »
Ci-dessous : « Chiffonnier d'entre-deux en placage de bois de rose disposé en frisage ouvrant à huit tiroirs. Garniture de bronze doré. Plateau de marbre rouge veiné blanc (rapporté). Transition des époques Louis XV et Louis XVI. Haut. : 166 cm - Larg. : 58 cm - Prof. : 36 cm ».
Ci-dessous : « Chiffonnier droit à montants chanfreinés plaqué de bois de rose dans des encadrements de filets, les fonds en palissandre. Il ouvre à neuf tiroirs. Garniture de bronze doré et dessus de marbre gris veiné blanc (rapportés). Époque Louis XVI. Haut. : 144 cm - Larg. : 80 cm - Prof. : 34 cm ».
On remarque que ces deux derniers meubles sont appelés « chiffonnier » et non pas « semainier », car ils n'ont pas les six ou sept tiroirs de ces derniers, même si on appelle parfois « semainier » un meuble à huit tiroirs. Voir des exemples dans cet article.