Cet article fait suite à celui-ci et présente trois autres partitions : la première avec un cocodès, la seconde avec un petit crevé et la troisième avec un flambard.
Ci-dessus : La première chanson date de 1877 et est une « Excentricité Havanaise », « créée par Mr. Pissarello à l’Eldorado » et intitulée Pérès le Cocodès, « Paroles de Hurbain & L. Raimon », « Musique de Charles Pourny ». Ce cocodès est dessiné par Butscha (voir article ci-avant cité) avec tout l’accoutrement du gommeux (sauf le chapeau, voir cet article). Dans la chanson, il est présenté comme un grand séducteur de femmes.
Ci-dessous : La seconde chanson, de 1868, est intitulée Le Petit Crevé : « Chanson Type Interprétée par Mlle. Lafourcade à l’Eldorado », « Paroles de F. Baumaine et Ch. Blondelet », « Musique de Hervé ». L’illustration n’est pas signée, mais à la page 3 il est indiqué : « Mme. C. Danto grav. ».
Les paroles sont intéressantes. Les voici telles quelles : « 1er COUPLET Vous connaissez ce petit bonhomme Frisé, pincé, cosmétique, Que partout le beau sexe nomme : Le beau, le joli P’TIT CREVÉ son Physique est connu d’avance, Quant à ses jamb’s figurez vous Des pincett’s en convalescence Qui s’cass’nt, quand REFRAIN ell’s tomb’nt à genoux ! Et enl’vez ! L’petit crevé, Au dos voûté, Au crâne déplumé, Au physiqu’ blême, Boum ! pas d’crême ! Enl’vez l’petit crevé tout défoncé !!! 2 Le p’tit crevé qu’a d’l’opulence Ne fum’ que d’excellents LONDRÈS, Gros cigar’s dont la corpulence Enfonc’ joliment ses mollets. Dans sa p’tit’ jaquett’ mal à l’aise, Avec son p’tit CHAPEAU-LAMPION On croirait voir un bâton d’chaise Qui fait sa premièr’ communion ! (au Refrain) 3 Il traîn’ partout son pâl’ sourire, Au club, au bal, à l’opéra, Tout son bonheur est d’pouvoir dire : “J’ai grisé la bell’ Paméla !” Mais voilà l’champagn’ qui l’dérange… C’est l’hommard qui fait bacchanal Ah ! Mon Dieu !.. Garçon… un peu d’fleur d’orange ! Pour le p’TIT JUNE-HOMM’ qui s’trouv’ mal ! (au Refrain) 4 Vous l’avez vu cent fois pour une, Cherchant de l’oeil à tout hasard Un’ de ces dam’s à la peau brune, Qui font rêver le p’tit jobard ! Mais j’demande à ce qu’on m’explique Comment il fait pour… les aimer… ? Et comment c’t’ allumett’ chimique Peut faire, hélas ! Pour…. s’enflammer ?… (au Refrain) 5 Bref, quand il est las de la blonde, Pour finir en joyeux viveur, Monsieur fait sa rentré’ dans l’monde Pour placer les rest’s de son coeur. Mais comme il a de sa famille Un patrimoine assez corsé… On trouv’ toujours un’ pauvr’ jeun’ fille Qui veut bien…. s’en embarrasser !.. (au Refrain) »
Ci-dessous : La partition Pst ! Pst ! Pst ! est de « Flambard » : « Paroles de FLAM » « Musique de BARD », « Scie Populaire Créée par Libert à l’Alcazar d’Hiver ». L’illustration est de G. Fuchs (1856 – 19..). La chanson est datée de 1880. Le flambard est un type de petit-maître de la seconde moitié du XIXe siècle (voir mes livres). Le « Pst ! » fait peut-être référence aux pschutteux.