La Maison de Balzac présente une exposition du 20 juin au 28 septembre sur les loisirs des parisiens sur ou dans la Seine intitulée : Plages à Paris selon Daumier - Parisiens en Seine d'hier à aujourd'hui.
« Plusieurs peintures prêtées par de grands musées parisiens (Musée de l’Ile-de-France et Musée Carnavalet) et quarante gravures originales de Daumier, issues du fonds graphique du musée, évoquent avec humour la place de ce fleuve dans les loisirs des Franciliens. « Les œuvres de Daumier sont des compléments de La Comédie humaine », écrit Baudelaire. »
C'est dommage que l'exposition fasse le parallèle avec Paris-plage, cette miette donnée à manger aux parisiens. Le dossier de presse ose même parler du grand Paris … Avec Paris-plage et le grand Paris, nous sommes très loin du temps des baigneurs dont il est question dans les articles Le canotier et la canotière ou Le baigneur, la baigneuse et le Ohé ! Ohé !
L'exposition sinon est sans doute très bien et dans la demeure d'Honoré de Balzac (1799-1850) : une maison en plein Paris ... ce qui est plutôt rare.
J'ai retrouvé une bande dessinée de mon enfance datant d'il y a plus de 35 ans dans laquelle il est déjà question des désastres de la vie contemporaine sur notre environnement. Des années plus tard tout est largement pire. Franchement il est doux de se plonger dans le passé à travers certains témoignages et œuvres anciens … mais qu'on ne nous rappelle pas le présent ! Comme s'il soufflait en ce moment à Paris un air de guinguettes parfumé de diesel ; où les papillons virevoltent dans un métro crasseux ; où s'épanouissent des fleurs rares et endémiques sur le béton ; où il est bon de se reposer sur l'herbe fraîche du goudron où passent et repassent des nuées de voitures et de gens pressés ; où l'on peut flâner aux terrasses de troquets typiquement parisiens comme McDonald et Starbucks ces derniers en quelques années couvrant de leurs cafés philosophiques toute la capitale ; où l'amour règne dans la grâce volubile de parisiennes voilées priant que la haine d'Allah se répande comme une traînée de poudre ; où passent gracieusement dans le ciel les oiseaux chamarrés d'avions qui forment de gracieux nuages adoucissant la chaleur bienfaisante du soleil nucléaire etc.
Rappelons enfin le scandale de la piscine Molitor (voir l'article intitulé Architectures RER) qui n'est pas tant son prix d'entrée, mais sa soi-disant 'rénovation' qui a consisté à tout détruire sauf un seul mur de façade (voir l'image Google ici).
Photographie 1: « Alexandre Hyacinthe Dunouy, Saint-Cloud et la Seine vu de la hauteur de Brimborion à Sèvres. © Collection musée du Domaine départemental de Sceaux. Photo Pascal Lemaître. »
Photographie 2 : « La leçon à sec. Le Charivari 30-31 mai 1841. © Maison de Balzac / Roger-Viollet. »
Photographie 3 : « Le coup de vent. Le Charivari 12 juillet 1843. © Maison de Balzac / Roger-Viollet. »
Photographie 4 : « Paul Mallard, Le Pont Neuf et le quai de Conti en 1830. © Musée Carnavalet / Roger-Viollet. » Dans cette peinture on y reconnaît la péniche des bains établis sur la Seine.