Photographie : Copied with permission from Aronson Antiquairs, © 2009 Aronson.com
Cette jolie plaque ovale hollandaise en 'bleu et blanc' appartient à la galerie Aronson (à Amsterdam depuis 1881). Elle fait 39.2 cm x 51.3 cm et date de circa 1700-1710. Elle représente peut-être les quatre principaux moments de la journée d'une dame de qualité : avec la toilette, les occupations (promenade, broderie …) , les repas, les distractions (sorties, bals, musique …). Il est aussi possible que le thème de cette faïence soit seulement la matinée d'une dame avec : la toilette, la promenade (ou la broderie), le petit-déjeuner, le cours de chant. Dans cette composition picturale il est à noter la part belle faite aux costumes, aux coiffures et aux décors (nombreux miroirs, garnitures en porcelaine ou faïence, meubles …).
Ces dames sont à la mode du début du XVIIIe siècle. Elles portent une coiffure ressemblant à celle dite 'à la Fontanges' ou 'fontange' (bien que ce genre comprend généralement une sorte de tour au dessus des cheveux du front déjà montés en escaliers) ou celle qui suit mise à la mode par Madame de Maintenon. Les deux utilisent souvent de la dentelle avec des barbes ou/et des voiles tombant dans le dos ou sur les épaules. Le nom de la première proviendrait de Marie Angélique de Scoraille, duchesse de Fontanges (1661-1681). C'est en 1680, lors d'une partie de chasse qu'après s'être prise les cheveux dans la branche d'un arbre elle improvise une coiffure en les relevant pour les attacher avec sa jarretière. Le roi, dont elle est une des maîtresses, est séduit par cette vision et lui demande de ne rien y changer. Du jour au lendemain cette coiffure devient à la mode jusque vers 1713. Les élégantes les portent de plus en plus hautes, retenues par des fils de fer et pouvant semble-t-il être garnies de mousseline, de rubans, de fleurs et de plumes. Voici ce que l'on peut lire au sujet de cette mode dans Wikipedia : « Au début ce n'était qu'un simple noeud de cheveux relevés en boucles sur le sommet de la tête. C'est avec la complicité ingénieuse d'un serrurier que la coiffe devint une sorte de pièce montée. Comme les dames n'avaient pas assez de cheveux pour ériger cette pyramide, elles portèrent des "Fontanges-postiches" toutes montées. Leurs propres cheveux étaient tirés en arrière, serrés en chignon. Elles coiffaient par dessus le faux, puis posaient un échafaudage de fils de fer sur lequel venaient s'arrimer des dentelles, pierreries ou autres babioles. Parfois, la coiffe était même pourvue d'un mécanisme permettant de tasser le tout pour passer les portes … Madame de Maintenon, elle, refusa cette coiffure extravagante, et adopta le chignon simple sous de grandes mantes de dentelles assorties à ses robes, noires la plupart du temps ... » Les exemples de l'image semblent porter une coiffure intermédiaire entre ces deux types.
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