Faux-culs

Merveilleuses et merveilleux

Ci-dessus : Vénus callipyge (aux belles fesses)

Si durant l’Antiquité on utilise souvent des postiches et perruques pour les coiffures, il me semble que pour les habits on n'ajoute pas d'éléments travestissant la silhouette jusqu’à la fin du haut Moyen-Âge. Ce n’est qu’avec les habits entièrement cousus, que femmes et hommes font ajouter des éléments à leurs vêtements afin de sculpter la forme de leur corps selon l’image à la mode, la coutume, mot d’où provient le terme de « costume ».

Durant les siècles qui suivent le haut Moyen-Âge, les courbes du corps de la femme sont rarement suggérées dans leur réalité, mis à part à la fin du XVIIIe siècle avec les merveilleuses qui copient les statues antiques, puis au XXe, en particulier à partir des Années folles de l’entre-deux-guerres.

Pendant l’époque moderne, c'est dans l'art qu'à partir de la Renaissance, l’Antiquité est le prétexte pour montrer des corps nus. Ce n’est pas du mauvais goût mais de l’art, et certaines femmes n’hésitent pas à se faire peindre ou sculpter en déesse, Vénus par exemple, ou en une autre allégorie afin de montrer la grâce de leurs courbes. Jusqu’au XIXe siècle, en particulier jusqu’aux peintres Impressionnistes, le nu ne se représente donc dans l’art que s’il est allégorique ou antique.

Dans la vie courante, si on dévoile volontiers les seins, on ne le fait pas pour tout ce qui se trouve en dessous… sauf, bien sûr et comme déjà dit, lorsque l’Antiquité revient à la mode.

C’est ainsi que les formes des bassins féminins changent avec les modes. Elles sont une fois fines, une fois avec un postérieur volumineux, une autre fois ce sont les hanches qui le sont, etc.

J’ai écrit plusieurs articles sur le sujet, comme : Bêtises et autres culbutes, gourgandines ou tâtez-y ou Vertugadins, paniers, crinolines et tournures.

Ci-dessous : « La Vénus hottente ». Cette gravure du premier tiers du XIXe siècle représente une Africaine aux fesses particulièrement proéminentes qui, au XIXe siècle, fut un objet de foire en Angleterre puis en France. Cela montre la bêtise de certaines personnes. J’ai toujours été extrêmement sensible à la cruauté. Quand la bêtise ou la cruauté prend des airs de politesse ou de mode cela est vraiment détestable.

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Ci-dessous : « Oh !... Pardon !... Il n'y a pas de mal. ». Centre d'une assiette du XIXe siècle.
 
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Ci-dessous : Diverses sculptures de postérieurs

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Ci-dessous : Tahitienne.
 
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Ci-dessous : « Paraître » et « Être ». Centres de deux assiettes historiées du XIXe siècle.
 
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Ci-dessous : « Désappointement d'un futur le soir de ses noces ». Centre d'une assiette du XIXe siècle, de la série « La Crinoline ». Voir la série et les assiettes suivantes ici.
 
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Ci-dessous : « La tournure de Lisette ». « Chansonnette comique » du dernier tiers du XIXe siècle.
 
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