Où en sommes nous du Projet de loi relatif à la liberté de la création, à l'architecture et au patrimoine dont le texte vient de passer en seconde lecture au Sénat ? Je n'ai pas suivi ce qui s'est passé. La première lecture à la Haute assemblée n'ayant pas apporté grand-chose, je suppose que la seconde fut de même. J'attends la fin de ce texte, qui ne serait tarder, pour en tirer des conclusions.
Il y a un domaine sur lequel l’État et les collectivités publiques ne communiquent pas, c'est la vente du patrimoine public. C'est par hasard que j'entends parler régulièrement d'une liquidation accomplie ou à accomplir de tel ou tel lieu.
J'en ai appris un peu plus, dans un article du Monde visible ici, sur la revente de la Maison Descartes datant de 1671 et abritant l'Institut Français des Pays-Bas. Dans La Gazette d'Esprit XVIIIe je viens aussi de lire que le Pavillon du Butard, près de Paris, « un rendez-vous de chasse élevé par l’architecte Gabriel pour Louis XV entre 1750 et 1754 », est prévu d'être cédé par l’État en 2017.
Je ne fais aucune recherche sur ce sujet. Ce sont des informations qui me viennent par hasard, comme pour :
- Le Pavillon de chasse de la Muette abandonné puis vendu en piteux état ;
- Le Palais Clam-Gallas de Vienne vendu ;
- La Chancellerie et le Consulat général français à Londres en projet de vente ;
- Des Hôtels particuliers parisiens du XVIIIe siècle vendus...
Il est à noter que le ministère, qui vend du patrimoine français prestigieux à l'étranger, se nomme depuis 2014 : « Ministère des Affaires étrangères et du Développement international »… pour dire combien les mots dans la langue du politique contemporain disent souvent exactement le contraire de la réalité.