Photographies du dessus et dessous : Diverses fleurs jaunes. Bon c'est vrai ma description est lacunaire … mais je suis en vacances !
Suivant les endroits, se sont des haies d’honneur fleuries qui couronnent les chemins : bruyères, campanules, origan, millepertuis …
Chaque fleur épanouie des linaires ressemble à une bouche pulpeuse que l’on a envie d’embrasser.
Les touffes de certains graminées forment de magnifiques bouquets, en particulier dans les bois, alors que dans les prés elles dessinent des tapis colorés aux teintes ensoleillées jaunes, vertes ou rouges, semblant embraser la terre de lumière de nectar. Leurs formes sont quelquefois particulièrement jolies et “ chaudes ”, douces au regard et au toucher.
Les fleurs sont nombreuses permettant de faire des bouquets variés. Mais on peut utiliser d’autres éléments telles certaines branches tombées, comme celles de pins ayant encore leurs fruits plus ou moins verts. Ces branches cependant jaunissent vite contrairement aux fleurs et graminées dont j'ai parlé en juillet.
L’achillée millefeuille, l’origan, la centaurée noire, la tanaisie conviennent à des bouquets de fleurs séchées.
Les feuilles du sureau noir laissées trempées douze heures dans de l’eau puis filtrées permettraient de préparer un liquide qui pulvérisé éloignerait certains insectes comme les moustiques.
Nombreuses sont les plantes aromatiques en été ; et certaines sentent particulièrement bon. Une des odeurs les plus agréablement fortes est celle de la mélisse (Melissa officinalis) avec son parfum citronné. C’est une véritable fête de la rencontrer. Les menthes sentent bon aussi : la menthe des champs (Mentha arvensis), la menthe aquatique (Mentha aquatica) ... On peut les trouver ensemble avec par exemple le calament officinal. Toutes sont de la famille des Labiées avec aussi entre autres : marrube, lamiers, épiaire des bois, bétoine, lierre terrestre, brunelle, grand basilic sauvage (sarriette commune), chanvre d’eau, marjolaine sauvage (origan), thymus polytrichus, menthe pouliot, sauges … La plupart sont très utiles comme plantes médicinales et culinaires.
La douce saponaire est aussi agréablement odorante.
Parmi les plantes de 'bien-être' il y a la bruyère (Calluna vulgaris L.) du grec callunein 'balayer' (on peut en faire des balais). On récolte ses fleurs en août et septembre. C’est une plante dont l’infusion des fleurs est médicinale. Les bains aux fleurs de bruyère seraient conseillés aux rhumatisants. Les fleurs sèchent en gardant leur belle couleur. On confectionne une huile pour les reins en faisant macérer les sommités fleuries une semaine dans une bouteille en verre au soleil dans de l’huile d’olive en mélangeant chaque jour (passer et conserver fermée). On masse les parties sensibles du dos avec. La laine prendrait une couleur 'brun-noisette' quand on l’immerge dans un bain prolongé de rameaux broyés. Si on y ajoute des cristaux d’alun elle deviendrait jaune, noire avec un peu de sulfate de fer et bleue avec du sulfate de cuivre.
Photographie du dessus : Panais.
Photographies du dessous : Fleurs violettes.
Les plantes médicinales sont nombreuses aussi ce mois. Je ne vais cependant pas m'attarder dessus dans cet article.
Je vais le faire un peu concernant les plantes sauvages comestibles (comme toujours être sûr de ce que l'on ramasse). Il y en a plusieurs qui sont aromatiques. On les accommode en salades ; les ajoute aux plats ou à du beurre, à de l'huile, des fromages pour apporter du goût. L’huile à l’origan accompagne salades vertes et de tomates. Le fromage de chèvre mariné dans des plantes aromatiques lui donne de la saveur. Si on y ajoute certains épices comme du piment rouge coupé finement et du poivre noir en grains concassés, on prépare avec ce fromage, des olives noires, des tomates et des concombres une salade grecque bonne surtout par grandes chaleurs. La nourriture crétoise est connue pour être très saine et elle utiliserait aussi les plantes sauvages. Le vinaigre de plantes aromatiques se prépare de la même façon mais doit être mis au soleil et dans du vin blanc ou du cidre. Faire macérer pendant un ou deux mois.
Photographie de droite : Scabieuse.
On fabriquerait un hydromel à la bruyère (Calluna vulgaris L.) : Faire une décoction de fleurs, y diluer du miel, ajouter un peu de levure de bière, faire fermenter dix jours, filtrer. Il ne faut mettre en bouteille que lorsque la fermentation est achevée, c’est à dire quand le bouillonnement a totalement séché, sinon le récipient risque d’exploser.
Photographie de gauche : Origan.
On rencontre des champignons comme des bolets ou la coulemelle (Macrolepiota procera) dont on ne ramasse que celles dépassant les 10 cm, car les plus petites pourraient être des champignons dangereux. Ne pas la confondre aussi avec l’amanite panthère qui a un pied blanc contrairement à la coulemelle qui est tigré-brun. La girolle est un champignon qui se ramasse en été après les pluies d’orage. On la trouve principalement sur des sols non calcaires. C’est un très bon champignon simplement cuit avec du beurre mais qui ne conserve pas tout son goût après dessiccation. Citons comme autres champignons le mousseron d’automne qui se ramasse de mai à octobre après des averses dans des prairies. Ne pas arracher mais pincer le pied. Séché son arôme devient plus fort ; et il se consomme après avoir été baigné dans de l’eau ou en poudre. L’agaric champêtre (rosé des prés) se ramasse jeune, de la fin de l’été à octobre.
Si la salade sauvage la plus 'forte' en goût est celle du printemps, la plus délicieuse est celle faite en août s'il y a de l'origan. On y ajoute des feuilles d'achillée millefeuille, plantains, pissenlit etc. La salade de pourpier est délicieuse. On rencontre cette plante en région parisienne, en plein soleil, sur des terrains sablonneux.
Les jeunes feuilles encore tendres du cumin des prés (Carum Carvi L.) peuvent servir à aromatiser des salades, légumes et potages. Les graines s’emploient comme épice pour aromatiser pains, fromage, potages, pommes de terre …
Les graines d’achillée millefeuille mises dans un sachet entreposé dans un tonneau conserveraient le vin.
On prépare un délicieux velouté avec des racines de panais, carotte sauvage, feuilles de tussilage … Mais il faut ramasser les racines des deux premières plantes avant la première floraison, sinon elles deviennent ligneuses.
Photographies du dessous : Mûres, depuis la fleur jusqu'au fruit prêt à tomber.
Photographie de gauche : Prunelles.
Nous l’avons dit en juin, les rosacées fleuries sont magnifiques, et forment au printemps et au début de l’été de magnifiques tableaux. Après les fleurs, ce sont souvent des fruits non seulement agréables mais souvent délicieux qui s’offrent au regard et à la bouche. Au mois d’août il commence à y en avoir à foison, et ce sont de véritables vergers pour les gastronomes qui se présentent à leurs mains, au plaisir de leurs yeux et à celui de leurs papilles. Des mûriers peuvent se trouver près de sureaux noirs aux fruits nombreux, d’aubépines dont les cenelles aussi mûrissent lentement, de prunelliers... A propos des prunelliers, ceux qui apprécient les goûts variés et un peu 'fort', aimeront peut-être manger quelques prunelles qui le plus souvent sont très amères. Elles seraient plus douces cueillies après les premières gelées. On peut en faire du vinaigre en exprimant le jus (enlever les noyaux, écraser et passer à travers un linge que l’on serre), de la liqueur ... La confiture aurait des effets semblables à l’infusion des fleurs, c’est à dire antidiarrhéique, tonifiant etc.
Quant aux fruits de l’aubépine (les cenelles), on peut en faire des décoctions ayant les mêmes propriétés que les tisanes des fleurs.
Les fraises des bois sont plus rares qu'au mois précédent.
Il y a encore des pommes sauvages.
Photographie de droite : Fruits du sureau noir.
Les fruits du sureau noir commencent à mûrir. On en fait des compotes. Crevés à la chaleur, puis pressés à travers un linge, ils donnent un jus de fruit pouvant être consommé ainsi ou cuit en 'rob'. Ces baies sont utiles en cas de rhumes et sont laxatives, de même que le jus ou sirop de ces fruits. Le 'rob' s’obtient en faisant réduire le jus à feu très doux jusqu’à ce qu’il épaississe au bout de plusieurs heures, tout en remuant de temps en temps pour qu’il n’attache pas, jusqu’à la consistance souhaitée. Le rob se prépare à partir de jus de fruits très doux. Ne pas confondre le sureau noir avec le sureau hièble dont les fruits, comme les racines, l’écorce ou les feuilles sont vomitifs et purgatifs. Froissées, les feuilles du sureau hièble dégagent une odeur désagréable ; de plus les ombrelles en fruits sont tournées vers le ciel contrairement à celles du sureau noir qui le sont vers la terre. Et puis le goût de ces fruit est désagréable.
Photographie de gauche : Grand plantain.
Peut-être trouverez-vous en même temps des framboises, des mûres, des fruits du sureau noir, des cenelles, des prunelles, des cynorhodons (fruits de l'églantier) … Mélangez-les (après avoir enlevé noyaux ou graines) pour en faire une confiture de fruits rouges.
Les noisettes pourraient se conserver jusqu’à cinq ans dans leur coque, si elles sont entreposées dans un endroit frais, sec et aéré. Décortiquées elles se gardent deux mois. Elles sont riches en composants nutritifs. Pressées les fruits du noisetier donnent une huile qui serait de qualité et de longue conservation. Sauce aux noisettes et à l’oseille : Faire revenir 50 g de noisettes coupées en deux dans une poêle sans matière grasse. Hacher menu 50 g de feuilles d’oseille, 50 g de feuilles de cresson et un oignon moyen. Mélanger intimement une cuillerée à soupe de jus de pomme et deux cuillerées à soupe de xérès ou de vinaigre de vin blanc. Saler, poivrer. Incorporer cinq cuillerées à soupe d’huile de noisette de première pression à froid. Ajouter les noisettes, les herbes et l’oignon. Cette sauce agrémente des légumes crus ou cuits à la vapeur.
Photographie du dessous : Sauterelle. Une fois j'ai vu une sauterelle se faire emmailloter totalement par une araignée en moins d'une dixième de seconde. Le temps que je réagisse pour faire fuir la coupable et celle-ci se trouvait prise dans un épais cocon de fils. Il m'a fallut de nombreuses minutes pour l'en débarrasser sans lui faire de mal.
Photographie du dessous : Une coccinelle sur la route.
Poème
Li Po (701-762)10
Exilé de moi-même
" Devant le vin, le soir m’a surpris ;
Les fleurs tombées couvrent ma robe.
Ivre, je poursuis la lune dans l’eau ;
S’éloignent les oiseaux, se dispersent les hommes. "
Photographies du dessous : Carotte sauvage.
Photographies du dessous : Fleurs d'eupatoire.
Photographies du dessous : Compagnon blanc.
Photographies du dessous : Berce.
Photographie du dessous : Saponaire.
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