Photographies : Planches du Journal des demoiselles de 1895. Celle de gauche est du 1er janvier et la seconde du 1er février.
Galbeux et galbeuse sont des noms et adjectifs employés à la fin du XIXe siècle et au début du XXe comme synonymes de chic, raffiné, élégant. Dans le roman d'Octave Mirbeau (1848-1917) Le Journal d’une femme de chambre paru en 1900 on lit « Il connaissait tous les jockeys, tous les entraîneurs, tous les bookmakers, et aussi quelques gentilshommes très galbeux, des barons, des vicomtes, qui lui montraient une certaine amitié, sachant qu'il possédait, de temps à autre, des tuyaux épatants ... »
Avoir du galbe signifie avoir du chic. Cette expression est utilisée en particulier dans la seconde partie du XIXe. Dans Le Vocabulaire et la société sous Louis-Philippe (Slatkine Reprints, 1967), Georges Matoré indique : « " galbe, écrit Balzac, est encore un mot à la mode, un de ces mots qui vous font regarder comme un membre de la société des antiquaires ou de l'académie des inscriptions et belles-lettres. " Avoir du galbe, c'est posséder ce que l'on appelle familièrement aujourd'hui du " chic ", c'est à dire quelque chose d'intermédiaire entre l'élégance et l'originalité. Les Jeunes-France s'efforcent, en 1833, de donner à leur vêtement un galbe artiste et pittoresque, c'est à dire une allure qui n'ait rien de bourgeois, rien de prosaïque. »
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