Photographies : Estampes du Journal des Demoiselles de 1895.
Dans la dernière partie du XIXe siècle Paris déborde d'énergie. Pendant tout ce siècle la ville s'est considérablement agrandie et reste un important centre mondial de la modernité que les expositions universelles consacrent. C'est ce qu'on appellera plus tard la 'Belle époque' ! Pour le moment on parle de 'fin de siècle'. On nomme ainsi les petits maîtres d'alors. C'est le titre de livres, comédies (ici aussi), journaux, revues de café-concerts, musiques etc. On dit aussi 'fin de globe' ou 'fin de cycle' pour désigner de la même manière ce (ou celui) qui est à la mode du moment. Ainsi dit-on : « un club fin d'globe » etc.
Le fin de siècle est le moderne d'alors, Paris étant le centre de cette modernité et des avant-gardes.
Photographies du dessous : Paris fin de siècle : Pièce en cinq actes par Ernest Blum et Raoul Toché (Paris, Calma, Lévy, 1890) avec une dédicace des auteurs.
Voici retranscrite la première page de Fin de siècle par Humbert de Gallier (Paris, E. Dent, 1889) :
« Une animation extraordinaire régnait ce jour-là dans l'enceinte du pesage de Longchamps. Le soleil dardait ses rayons sur toute cette foule bigarrée qui allait et venait derrière les tribunes avec l'agitation des gens occupés d'affaires importantes. Des toilettes claires, blanches, roses, bleues, égayaient la pelouse et piquaient de notes joyeuses le fond sombre des grands arbres. Les sportmens circulaient très affairés avec leurs jaquettes noires, leurs chapeaux luisants, la lorgnette renfermée dans un étui de cuir jaune culotté par l'usage et pendu au cou, froissant dans leurs mains gantées de gris ... »
Photographie suivante : Stéréoscopie anglaise de la fin du XIXe siècle.
© Article et photographies LM