Photographie du dessus : « Un corps allongé en un lieu comptant trois portes et quatre fenêtres ... Planche 28 du traité de Perspective de Hans Vredeman de Vries, 1604-1605. » © Collection privée. Photographie et texte de Jean-Michel Mathonière.
Photographie de gauche : L’Art imite la Nature par la règle, le compas, l’équerre et le fil à plomb, par Abraham Bosse, 1653. Frontispice du Moyen universel de pratiquer la perspective sur les tableaux ou surfaces irrégulières, ensemble quelques particularitez concernant cet art et celuy de la graveure en taille-douce, par A. Bosse. 1653. La personnification de l’Art, qui porte sur sa robe l’inscription « Imita », tient la règle comme pour viser un objet éloigné, tandis que la Nature, qui porte sur sa robe les premiers nombres, soutient délicatement son bras et pose le fil à plomb à l’extrémité de la règle, maintenant ainsi le compas et l’équerre. Entre les deux femmes se tient un lion rugissant, emblème de la Force, tandis qu’à l’arrière de leurs têtes vole un angelot porteur d’un serpent, emblème de la Prudence. » © Collection privée. Photographie et texte de Jean-Michel Mathonière.
Photographie de droite : Marque du passage en 1636 du Compagnon tailleur de pierre « La Verdure Le Picard » dans la « vis » de l’ancienne abbatiale de Saint-Gilles-du-Gard. Durant la première moitié du XVIIe siècle, de nombreux Compagnons tailleurs de pierre ont laissé des marques de leur passage sur les parois de ce chef-d’œuvre de la stéréotomie romane. L’occasion leur en a peut-être été donnée par des travaux de restauration de cet édifice ruiné durant les guerres de religion. Dans son Premier tome de l’architecture, Philibert Delorme atteste de la réputation qu’avait, chez les tailleurs de pierre les plus experts en l’art du trait, l’escalier à vis de Saint-Gilles. On peut penser que les rééditions de son livre (1567, 1576, 1603, 1648) ont contribué à la promotion de ce pèlerinage compagnonnique. La plupart des marques de passage de tailleurs de pierre de cette période comportent comme seul outil emblématique de la profession, le marteau-taillant ou, ici, la polka. » © Photographie et texte de Jean-Michel Mathonière.
J'ai toujours été très sensible aux prouesses architecturales ; non pas celles qui font construire des gratte-ciels en plein désert qui ne sont que des gouffres énergétiques en totale opposition à leur environnement ; mais celles qui interrogent la matière et l'intelligence ; qui appréhendent cette matière afin de créer un monde harmonieux.
L'enseignement des maçons remonte à la plus haute Antiquité. J'ai découvert par exemple au 'Département des Monnaies, Médailles et Antiques' de la Bibliothèque nationale de France des bijoux antiques avec une symbolique que l'on retrouve chez les francs-maçons modernes. Du moins je le suppose, car je n'y connais pas grand chose dans ce domaine et ne cherche pas à en savoir plus, ayant en horreur ce qui est volontairement tenu secret …
Il y a cependant un franc-maçon qui semble très éloigné de ce culte du secret. M. Jean-Michel Mathonnière s'évertue depuis des années à transmettre l'héritage fabuleux des tailleurs de pierre avec une constance 'dolmenique' et à rassembler des témoignages d'époque lui permettant d'organiser régulièrement des expositions ! La dernière en date s'intitule La règle et le compas : ou de quelques sources opératives de la tradition maçonnique. Elle se déroule en ce moment et jusqu'au 12 octobre 2013 au Musée de la Franc-Maçonnerie à Paris.
Ayant par le passé étudié certaines lignées d'enseignement tibétaines, je pense qu'il existe un 'patrimoine immatériel', ou comme on le dit à l'UNESCO un 'patrimoine culturel immatériel de l'humanité' qui peut être surprenant et d'une très grande richesse.
Photographie du dessus à gauche : « Les « perspecteurs », par Abraham Bosse, 1647-1648. [Détail de la] Planche 2 de la Manière universelle de Mr Desargues, op. cit., par A. Bosse, Paris, Pierre Des-Hayes, 1647-1648. Cette planche illustre ce que Desargues nomme le « rayonnement de la vue ». » © Collection privée. Photographie et texte de Jean-Michel Mathonière.
Photographie de droite : « Le « perspecteur », par Abraham Bosse, 1647-1648. Planche 3 de la Manière universelle de Mr Desargues, pour pratiquer la perspective par petit pied, comme le géométral. Ensemble les places et proportions des fortes & foibles touches, teintes ou couleurs, par A. Bosse, Paris, Pierre Des-Hayes, 1647-1648. Un personnage élégamment vêtu à l’antique réunit à son œil onze fils provenant des sommets d’un volume parallélipédique et de losanges tracés en pointillés sur le sol, représentant la projection de l’ombre du volume. Bosse emploie cette figure pour rendre sensible la notion du point de vue, préliminaire à toute méthode de perspective. Cette estampe très évocatrice a été reprise avec de légères modifications en 1719 par le célèbre mathématicien anglais Brook Taylor dans le premier grand traité de perspective écrit en Angleterre, New Principles of Linear Perspective. » © Collection privée. Photographie et texte Jean-Michel Mathonière.