Les motifs de la faïence de Moulins du XVIIIe siècle sont d’une exceptionnelle fantaisie et délicatesse. Chinoiseries, oiseaux de paradis, évoluent au milieu de volutes et perspectives imaginaires dans une harmonie régie par des lois féériques parfaitement plaisantes. Les thèmes n’ont rien de surprenant à cette époque ; mais c’est la façon de les mettre en scène en exagérant les proportions, de composer et de donner du rythme aux traits et aux couleurs, dans une symphonie qui joue pour le regard : offre le même effet que la plus merveilleuse des musiques pour les oreilles.
Deux assiettes en faïence de Moulins, du XVIIIe siècle, la première au décor polychrome d'oiseaux de paradis (paradisiers) évoluant dans une fantaisie rocaille empruntant divers motifs ornementaux : feuilles d’acanthe, grenades, pampre, bouquets fleuris, papillons ; la seconde avec un décor en plein de deux personnages dans un paysage chinois stylisé. Coll. C. Perlès.