Jusqu’au 16 janvier 2023, le musée du Louvre sort de ses collections des Dessins bolonais du XVIe siècle. Cette exposition illustre la parution du tome XII de l’Inventaire général des dessins italiens, dédié aux dessins bolonais du XVIe siècle dans les collections du Louvre. Je n’ai pas assez de connaissance artistique pour savoir apprécier les dessins anciens, l'âme du trait, le processus d'élaboration, de création… car j'y vois le plus souvent des esquisses, des essais, et non pas des œuvres à part entière, ou du moins sans doute pas dans le sens trop figé que je m'en fais. Cependant, ces inventaires de musée sont primordiaux pour la conservation des œuvres. J’en parle parce que cette exposition se termine, ou débute si on se trompe d’entrée comme moi, par une salle d’exposition permanente sur l’histoire du papier en Occident, de la gravure et du dessin. Il s’agit de la salle de médiation des Arts Graphiques consacrée aux Dessins, estampes et pastels.
Pour ceux qui s’intéressent aux dessins et gravures anciens, c’est une aubaine… surtout pour les novices qui apprendront beaucoup sur les divers papiers, leur histoire, leur fabrication, les différents supports du dessin (pas seulement le papier mais aussi la miniature, le parchemin…), les diverses techniques de gravure et de dessin et les outils permettant leur réalisation. Plusieurs pastels de Maurice Quentin de La Tour (1704 – 1788) sur papier marouflé sur toile sont aussi présentés, avec en ce moment des portraits de Louis XV, Marie Leszczyńska, Louis de France, Marie-Joseph de Saxe, du comte de Provence… De telles salles didactiques sont vraiment très bien !
Les photographies ci-dessus sont empruntées au site du Louvre.
Les iconographies ci-dessous proviennent de ma collection sur les estampes et livres de mode anciens.
Ci-dessous : Matrice en cuivre pour impression d’une gravure intitulée : ‘Le Contrôleur de toilette’. Elle est signée du sculpteur (graveur) « Mixelle jeune » (Félix Mixelle : 1763 – 1837), d’après un dessin de Claude-Louis Desrais (1746 – 1816). L’indication : « À Paris chez Pavard rue S Jacques N°240 APDR » signifie que l’éditeur est Pavard (fin du XVIIIe siècle) et que ce cuivre date d’avant 1789, car il y a un APDR (Avec Privilège Du Roi). C’est peut-être un cuivre original ou peut-être une copie. Format total du cuivre : 27,2 × 21 cm. Il a quelques traces de rayures, des taches et petites taches d’oxydation. L’ecclésiastique représenté est le religieux de la maison, ou celui qui vient visiter régulièrement, et qui donne ses avis sur la bonne moralité des tenues de la maîtresse du lieu, quand il n'est pas un abbé de Pouponville ou abbé coquet (voir mes livres). On le trouve sur quelques gravures représentant une dame à sa seconde toilette comme dans celle intitulée « Qu’en dit l’abbé ? ». Les présentées ici et ici, ont une cuvette (empreinte laissée par l’épaisseur de la plaque dans le papier) moins grande que celle de ma plaque, ce qui me fait dire que cette dernière n’est pas celle d’origine. Cet élément d’identification est à ajouter à cet article (Expertiser une gravure ancienne) que j’ai écrit en 2008, et qui est toujours très lu.
Ci-dessous : Plaque avec deux cuivres d’un journal de mode des années 1880, et exemple d'une estampe de la même période provenant de Le Coquet, Journal des Modes.