La bêtise et la folie sont souvent teintées de méchanceté. Parfois, tout cela me désabuse. Cependant, être déconcerté est aussi une forme d’expression de la bêtise. Suivent généralement la colère puis la peur. Être déçu, se mettre en colère et avoir peur, tout cela constitue un processus très connu du fonctionnement humain, expliqué dans plusieurs ‘traditions’.
Dans l’iconographique tibétaine cela est symbolisé dans ce qui est appelé « la roue de la vie » (en sanskrit : भवचक्र, bhavachakra) au centre (moyeu) de celle-ci, au premier cercle autour duquel tournent les autres, et où sont représentés un porc, un coq et un serpent figurant respectivement l’ignorance, l’attachement (ou désir) et l’aversion (ou colère).
Dans l’iconographie occidentale, on use du serpent qui se mord la queue. L’ignorance produit la peur ; l’attachement ou le désir rend désabusé ou déconcerté ; l’aversion ou la colère nous fait exprimer de la folie (Ira furor brevis est : La colère est une courte folie). Épicure (vers 342 – v. 270) évoque le mépris, l’envie et la haine : « Les malheurs des hommes viennent de la haine, de l’envie ou du mépris.
Le sage trouve dans sa raison le moyen d’éviter ces travers. » D’autres proposent comme remède la douceur. D’après Aristippe de Cyrène (v. 435 – v. 356), « le but de la vie est un mouvement doux accompagné de sensation ». Selon certains sceptiques ce serait aussi la douceur, ou bien la tranquillité d’esprit. On peut ajouter cette dernière comme troisième anti-poison, ou le calme, la décontraction, la détente, la souplesse d’âme !
En conclusion, il faut que je sois plus raisonnable, doux et souple !