Philosophie de l’élégance XII : La pop’philosophie

Merveilleuses et merveilleux

LA POP’PHILOSOPHIE. J’essaie le moins possible d’employer des mots anglo-saxons, qui symbolisent beaucoup trop de nos jours l'uniformisation mondialisée, sauf quand ces termes n’ont pas d’équivalents en français. Le mot « pop » vient de l’anglais et est une abréviation de popular. Il qualifie un art populaire né dans les années 1960, avec les nouvelles technologies. Celui-ci est très coloré, moderne, et sa popularité est portée par les nouveaux médias : disques microsillons, radio, télévision, revues illustrées, etc. Ce terme est aussi le début du mot français « populaire ». Dans les années 1970, Gilles Deleuze (1925 - 1995) invente l’expression « pop’philosophie », pour qualifier une philosophie liée aux productions de masse du monde contemporain, du moins je le suppose, car je ne suis pas allé voir dans les textes d’origine, comme je le fais généralement.

Avec l'avènement du numérique (ordinateur, internet, téléphone portable...), la pop se change en autorité numérique. La technologie ne sert plus l'être humain, elle l'asservit... ou plus exactement, elle n'est plus utilisée pour lui donner l'illusion de l'aider tout en l'asservissant en masse, mais pour l'asservir individuellement. Dans cette ère de manipulation continuelle, tellement importante qu'une partie de ses structures ne peut même plus se cacher, il est difficile de penser de manière 'douce', et donc nécessaire d'en revenir constamment à une certaine légèreté, lumineuse et forte, à sortir de cette chape de plomb qui nous pollue continuellement.

La philosophie dont il est question à travers les petits-maîtres est en relation avec les apparences, dans leurs aspects les plus jouissifs du mouvement et de la modernité, tout en prenant du recul sur cette dernière, car il s'agit généralement de sujets du passé. Si nécessaire, je n’hésite pas à aller voir ‘ailleurs’ (d’autres cultures ou le passé) si le monde présent n’offre rien de bon. La ‘pop-philosophie’ que j’évoque dans ces articles sur la philosophie de l’élégance et quelques autres de ce blog, est une philosophie à la fois populaire, pétillante et colorée, comme l’est la pop anglaise et comme l'est depuis des siècles, voire des millénaires, la petite-maîtrise, ainsi que teintée de l’élégance naturelle de ce qui s’approche de la vérité. Quand on est dans le noir, le simple fait d’allumer la lumière donne une élégance lumineuse à ce qui apparaît… que l’on ne connaît pas pour autant mieux que lorsque l’on ne voyait rien, mais que l’on distingue dorénavant, ce qui est tout de même un grand mieux, non ? Il ne s’agit pas de donner des cours de philosophie, moi-même n’y connaissant pas grand-chose dans le domaine des divers penseurs, dogmes et autres filiations de pensées, et ayant un esprit assez obtus, mais simplement d’éclairer un peu, de sortir d’un confinement entre quatre murs afin de voir la grandeur du monde. Je le répète, ce n’est pas compliqué d’allumer une bougie ou d’appuyer sur le bouton d’un interrupteur pour éclairer ! Pourtant, cela fait une grande différence, même si ce n'est pas nécessaire d’avoir fait de hautes études pour cela !

Merveilleuses et merveilleux
Ce n’est pas du rock’n’roll, mais les petits-maîtres connaissent la musique !

LÉGÈRETÉ ! Dans cet entretien, la femme de Louis-Ferdinand Céline (1894 – 1961), une danseuse, dit cette merveilleuse phrase sur son mari : « Il aimait les gens, mais il a tout de suite senti en effet que quand on allait au bout des choses, on était fatalement la victime. Il faut être léger, sans fiche un peu. » Personnellement, je ne vois pas la vie comme un combat… ni comme un renoncement…

PS : En parlant de Céline, je viens d’apprendre, dans la courte vidéo ci-dessous tout à fait dans le sujet, qu'il était collectionneur de dentelles anciennes ! Il y évoque la lourdeur de beaucoup des hommes.

T
Exactement ! Je vous rejoins complètement dans votre ressenti. J'éprouve la même chose dans les bus en particulier, c'est de plus en plus pénible, du coup je marche plus, afin d'éviter autant que possible cette ambiance à la fois assourdissante, morcelée et pesante.<br /> Les "absents au monde" sont devenus la norme, vous, l'anomalie... Mais tout à été voulu ! en prévision...<br /> <br /> Dernières nouvelles (mieux vaut savoir à quoi s'en tenir...) :<br /> https://anthropo-logiques.org/analyse-du-vaccin-pfizer-des-resultats-alarmants/
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T
Bonsoir,<br /> On a beau s'y attendre, quel coup de massue... Il faut encore que ce soit adopté officiellement le 21 juillet prochain, mais je leur fait confiance ! Je ne sais si vous avez connaissance de cette pétition :<br /> https://petition-passeport-sanitaire.com/signature<br /> Sinon j'ai reçu ceci de la part de l'association de semences et plantes Kokopelli, manifeste qui résume parfaitement la situation :<br /> https://blog.kokopelli-semences.fr/2021/07/manifeste-de-kokopelli-pour-une-insurection-fertile/<br /> <br /> La version pdf est disponible en lien tout en bas :<br /> https://blog.kokopelli-semences.fr/wp-content/uploads/2021/07/Manifest-fly.pdf<br /> <br /> Triste à constater, mais sans internet on est coupé de tout, on ne sait plus rien.<br /> <br /> Je visionnerai vos vidéos ces prochains jours, certainement très intéressant (Céline collectionneur de dentelles ça vaut de détour), depuis un moment je suis un peu lasse de devoir passer mon temps sur écran.
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L
Merci pour ces liens. Personnellement, je n'ai pas de jardin, vivant en plein Paris, mais vais régulièrement me promener en forêt et suis un grand cueilleur : pour me nourrir en particulier mais aussi pour prendre soin de ma santé et de mon bien-être. Il est important de regarder autour de nous, tout simplement, au lieu d'aller voir ce qui se passe ailleurs à travers les écrans notamment. Aujourd'hui, la plupart des gens ont un pied ici et un pied ailleurs. Quand je prends le RER pour aller en forêt, j'entends toutes les langues, et parfois franchement c'est l'enfer, avec tous ces gens qui parlent fort à leur téléphone, pianotent sur leur écran et sont de toutes évidence ailleurs, pas là... comme des ombres ou comme si des nouvelles frontières avaient été créées par les nouvelles technologies, où celui qui est tout simplement là, avec les deux pieds sur terre, est l'étranger.
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