Depuis le 1er avril 2017 et jusqu’au 31 décembre 2018, le Musée du Papier peint de Rixheim met en scène les Papiers peints du futur, dans une exposition où l’on découvre des exemples intéressants, comme le « métapapier » (photographie de gauche) qui est un prototype développé par le Centre technique du papier, de Grenoble :
« Ce papier peint sert de protection contre les champs électriques à basse fréquence et électromagnétiques à haute fréquence (radios, radars, lignes à haute tension, appareils électriques et électroniques dans les habitats voisins). Il est non métallique, non ferromagnétique et doit être relié à la terre pour des raisons de sécurité et pour une meilleure efficacité.
Le Métapapier développé par des chercheurs de l’Institut polytechnique Grenoble INP et du Centre Technique du Papier à Grenoble est un matériau cellulosique qui filtre les fréquences micro-ondes de façon sélective. Il est constitué de motifs en étoile imprimés avec une encre conductrice contenant des particules d'argent qui peuvent filtrer trois fréquences GSM et WiFi (téléphone et réseau local sans fil). Il peut donc créer des zones de tranquillité électromagnétique dans une salle de spectacle, un hôpital ou une chambre à coucher.
Les ondes électromagnétiques hors du domaine WiFi se propagent de façon normale, ce produit n’empêche donc pas l’accès à tous les services sans fils habituels (radio FM, télévision, téléphones fixes DECT, systèmes d’alarme, commandes de volets, interrupteurs). Seul le service WiFi est réfléchi par le papier à plus de 99,999 %. L’intérêt est triple : la sécurité informatique (il empêche le piratage des données sensibles) ; la réduction du niveau d’exposition à son propre WiFi puisque les ondes ne sortent plus par les murs mais restent confinées à l’intérieur de la maison ; enfin une meilleure qualité du signal, puisqu’il n’y a plus d’interférence avec les réseaux WiFi des voisins.
Ce produit n’a pas besoin d’être connecté à la terre. Il se pose comme du papier peint, sur un mur ou sur le sol, et peut être recouvert sans altérer ses fonctionnalités. »
Ce papier peint est présenté dans la première section de l’exposition sur les papiers peints techniques, avec d’autres bloquant les ondes électromagnétiques, absorbant les sons ou anti-humidité, etc. Il y a même un revêtement mural « parasismique » !
La seconde section est consacrée aux papiers peints enrichis, la troisième à l’innovation technique au service des arts appliqués et la quatrième aux artisans d’art avec l’Atelier Poulaillon, la Maison Milliet (photographie de droite) ou l’Atelier d’Offard qui « perpétue le savoir-faire des papiers peints à la planche des grandes manufactures des 18e et 19e siècles. »
Voilà une exposition intéressante avec un futur à la fois innovant, protecteur contre les pollutions diverses et préservant des savoir-faire anciens.