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Expertiser une gravure ancienne

Quelle est la différence entre une gravure et une estampe ? On appelle estampe un type spécifique d'image qui est le résultat d’une multiplication par impression en utilisant un procédé soit manuel soit photomécanique. Grâce à un passage sous une presse ou un équivalent, on transfère une charge d'encre sur un support comme une feuille de papier permettant la duplication en série. Il en résulte une lithographie, une sérigraphie ou une gravure. Dans le cas de cette dernière, le support est gravé pour permettre l’encrage. Au XVIIème siècle, on distingue deux sortes de gravures : en relief et en creux. Cette seconde est aussi appelée taille-douce et est le plus souvent sur métal, en particulier sur cuivre (chalcographie). La taille-douce est pratiquée dès le XVème siècle et est généralement plus fine.  Il existe différentes techniques de taille-douce : le burin, l'eau-forte, la pointe-sèche et l'aquatinte (voir : www.weblibris.com/fr/gravure.html). La gravure sur bois en relief (xylographie) est plus ancienne. On l’utilise depuis très longtemps en Chine et depuis le XIVème siècle en Occident. Voir aussi : www.estampes.ch/index.htm et fr.wikipedia.org/wiki/Gravure. C’est en 1796 qu’est inventée en Allemagne la lithographie permettant la reproduction d’oeuvres exécutées à l’encre ou au crayon sur une pierre calcaire.

Pour authentifier une gravure ancienne, différents éléments sont à prendre en compte. Il y a tout d’abord LE SUJET qui permet d’affirmer que l’estampe n’est pas d’avant une certaine période. Si elle représente Louis XVI, on peut être sûr qu’elle ne précède pas sa naissance ! D’une façon plus subtile, avec une connaissance assez profonde des arts décoratifs, on reconnaît des caractères propres à chaque époque, même si ces images représentent des sujets plus anciens. LES SIGNATURES ET AUTRES TEXTES sont des sources d’informations. La plupart du temps, ces gravures sont signées du dessinateur (inv., pinx. …) et du graveur (sculpteur : sculp.) qui peuvent être les mêmes. S’il y a un ‘Privilège du Roi’, alors l’image a été éditée pendant la royauté, sinon on peut avoir : ‘Déposé à la Bibliothèque Nationale'. L’éditeur et le lieu d’édition sont parfois indiqués, ce qui aide à la datation. Différents exemples sont présentés dans la photographie :

LA TECHNIQUE employée pour graver est importante car chacune apparaît à une période précise. LE PAPIER est un élément primordial. Il peut être daté non seulement par sa texture (papier vergé …) mais aussi grâce au filigrane qui peut se voir en transparence et qui est la signature de la manufacture ayant fabriqué le papier. Il n’est pas toujours présent mais quand il l’est, cela aide beaucoup (Voir les quelques exemples de la photographie ci-dessous). L’USURE du papier, ses altérations, peuvent renseigner sur son ancienneté, même si certaines gravures anciennes, parfois ‘lavées’ peuvent être dans des états remarquables. L’ORIGINE de la gravure donne des indications. On peut trouver un  tampon de collection, voir qu’elle provient d’un livre ... Les gravures originales ont certaines DIMENSIONS. Elles ont parfois été reproduites par la suite dans d’autres proportions. Il est donc important de faire des recherches dans ce domaine en faisant des comparaisons avec des originaux se trouvant dans des musées ou ailleurs.

Tous ces éléments doivent être pris en compte, et aucun être délaissé. Le Louvre continue à produire des estampes à partir de planches originales en utilisant les procédés anciens. Cela montre combien les expertises doivent être minutieuses.

Chalcographie du Louvre : www.chalcographiedulouvre.com. 

« Fondée en 1797, la Chalcographie du Louvre conserve une collection de plus de 13.000 planches gravées, placée sous la responsabilité du département des Arts graphiques du musée du Louvre. Dès sa création en 1895, la Réunion des musées nationaux s'est vue confier la direction commerciale de la Chalcographie. Cette activité consiste en l'édition, la diffusion et la commercialisation de nouvelles estampes, d'après les planches gravées de la collection et selon les procédés traditionnels de l'impression en taille-douce. Aujourd'hui, les collections de la Chalcographie continuent de s'enrichir grâce à une politique d'acquisition de gravures anciennes et de commande à des artistes contemporains. »

La chalcographie désigne tout à la fois l’art de la gravure en taille douce (du chalcographe) généralement sur métal et particulièrement sur cuivre (le mot vient du grec ancien : « écriture sur cuivre [χαλκός] », et une collection de planches gravées.

SITES INTERESSANTS :

www.artheque.com/biographie.html : Biographie assez complète de graveurs du XVIII ème siècle.

adlitteram.free.fr : Biographies de graveurs des XVII ème et XVIII ème siècles et une histoire de la gravure au XVIII ème siècle.

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Les Douceurs de la fraternité

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lesdouceursdelafraternitemains200.jpg« Les Douceurs de la fraternité. » « Français, unissons-nous… qu’une saine harmonie fixe la liberté, sous le règne des Lois ! Les hommes sont égaux : tous ont les mêmes droits ; périsse l’égoïsme ; et vive la Patrie ! » « A Paris chez Bance rue St Severin N°115 [ou 25]. » Par Gautier (peut-être Jean-Rodolphe Gautier : 1764-1820) d’après un dessin de Vangorp (Henri Nicolas Van Gorp : vers 1756 - après 1819). Une femme se tenant sur le parvis du « Temple de la Liberté » tend  les « Droits de l’Homme et du Citoyen » à un groupe de femmes et d’hommes. Le drapeau de la « Constitution Française », surmonté d’un bonnet phrygien, flotte derrière. Au dessous, dans une couronne de branches de laurier et de chêne, la République se repose sur la « Loi constitutionnelle » elle-même posée sur un autel. Des putti tendent les mains vers elle. La gravure est d’époque, dans un cadre du XIXe siècle. Voir le site : http://richard.lemenn.free.fr

 

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La famille à la Révolution

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Grande gravure de l'époque révolutionnaire dessinée par Jean-Frédéric Schall (1752 – 1825) et sculptée par Augustin Claude Simon Legrand (1765 - 1815). Elle est intitulée : « L'Elisée » et illustre la 'Lettre XI De St Preux à Milord Edouard' de la Nouvelle Héloise de Jean Jacques Rousseau : [orthographe de l'époque] « La petite famille menée par Fauchon entra comme nous sortions. Ces trois aimables enfans se jetterent au cou de Mr et Mde de Wolmard … Nous rentrâmes Julie et moi dans l’Elisée en faisant quelques pas avec eux … J’ai pensé, me dit-elle, à l’amusement de mes enfans, et à leur santé quand ils seront plus âgés … j’en veux faire un jour mes petits jardiniers : ils auront autant d’exercice qu’il leur en faut pour renforcer leur tempérement, et pas assez pour le fatiguer. » Il y a tout en bas de cette estampe l’indication : « Se vend à Paris chez Depeuille, Rue Franciade, Section de Bon Conseil. » La Section de Bon-Conseil est une section révolutionnaire de Paris qui représente à partir de 1792 un quartier de la Commune de Paris de 13 800 habitants comprenant le nord des Halles centrales et les rues Montorgueil et Tiquetonne. Comme d’autres indications en témoignent, cette gravure est donc de l'époque révolutionnaire (toute fin du XVIIIe siècle). Elle est particulièrement intéressante pour son thème et l’harmonie qui s’en dégage, impressionnante quand on connaît l’époque troublée de sa confection. Le texte même qu’elle illustre est surprenant. Il y est question d’un jardin non pas géométrique « à la française » ni ‘pittoresque’ « à l’anglaise » mais sauvage, où la nature est aidée et non pas maitrisée, constitué surtout de plantes autochtones et où l’industrieuse main de l’homme n’y trouve que du plaisir non pas en la domptant mais en la caressant doucement… Y a-t-il là une nouvelle idée d’un jardin faisant la part belle aux plantes régionales dont certaines sont rares, et qui écoute la nature et l’aime plus qu’il la dompte ? Il est possible de retrouver cette lettre sur http://gallica.bnf.fr (Nouvelle Héloise, 'Lettre XI à Milord Edouard').

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Ermitage

hermitage1.jpgVeüe d’un hermitage pres de l’ancien Port Royal.
(titre de l'estampe avec l'orthographe d'époque) 
Gravure du XVIIIe siècle
d’après François Boucher.

La Mesure a quitté son ermitage et 2 mois de bonheur champêtre près d’une eau pure et cristalline et d’un autel dédié à Amour, pour vous présenter de nouveaux articles et des objets d’art d'exception d'antiquaires.

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La Gravure : Un moyen de propager les Beaux-arts au XVIIIe siècle.

Avant l’avènement de la photographie, pour qu’une référence des beaux-arts soit divulguée le plus largement possible, il fallait la copier. Durant l’Antiquité, les œuvres de grands et petits maîtres (peintres, sculpteurs ou autres) sont reproduites à l’identique et cela à travers les siècles de façon très scrupuleuse. Avec l’avènement de l’imprimerie, la gravure devient un moyen de répandre les peintures et dessins de référence. Dans le site de La Mesure de l'Excellence sont présentées des estampes de François Boucher sculptées par divers graveurs. A travers la finesse des traits on discerne les différences entre les sculpteurs. Toutes proviennent de diverses éditions du XVIIIe siècle des œuvres de Molière.

Cliquez sur la photographie pour voir ces gravures
boucheraphrodite600.jpg

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Saint-Cloud à la fin du XVIIe siècle

Deux gravures originales de la fin du XVIIe siècle, de Pierre Aveline (vers 1656 - 1722), représentant le Trianon, la Fontaine de Vénus et les Cascades de Saint-Cloud. Cliquez sur les photographies pour en savoir plus.

trianonstcloud.jpg cascadesdestcloud.jpg

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Gravures suédoises de la fin XVIIe s. et du début XVIIIe s.

Je propose sur mon site : http://richard.lemenn.free.fr/rubriques/gravures.html un lot de gravures d’époque (fin XVIIe - début XVIIIe s.) provenant de Suecia antiqua et hodierna, une des plus célèbres compilations de gravures typographiques de cette époque. Elle a été mise en place par Erik Joonsson Dahlberg (1625-1703) et publiée entre 1660-1716. Des graveurs célèbres ont participé à son élaboration comme Willem Swidde et Jan van den Aveelen (Leyden, 1650 - Stockholm, 1727). Les gravures que je propose représentent des vues de châteaux suédois dont la plupart se caractérisent par le style français, très à la vogue à cette époque, en particulier en Suède.
Gravure provenant de Suecia Antiqua et Hodierna (1690-1710) d'Erik Joonsson Dahlberg (1625-1703).

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Merveilleuses & merveilleux