La nouvelle exposition du Musée du Luxembourg à Paris s'intéresse à Paul Durand-Ruel (1831-1922), important marchand des impressionnistes. On sait que la plupart des grands mouvements artistiques s'épanouissent grâce au mécénat de passionnés ou visionnaires. Le titre de cette manifestation Paul Durand-Ruel : Le pari de l’impressionnisme Manet, Monet, Renoir exprime cela : Il s'agit souvent d'un pari. Elle se déroule jusqu'au 8 février 2015.
Photographie 1 de gauche : Paul Durand-Ruel dans sa galerie par Dornac. © Paris, Archives Durand-Ruel.
Photographie 2 de droite : Clair de lune, ou Clair de lune sur le port de Boulogne par Edouard Manet (1832-1883), 1868. © Paris, musée d’Orsay.
Photographie 3 de gauche : La Liseuse ou Printemps par Claude Monet (1840-1926), 1872. © The Walters Art Museum, Baltimore.
À lire au sujet de cette exposition :
Qui est Paul Durand-Ruel ?
Paul Durand-Ruel et l'impressionnisme : la consécration de l'intuition ;
Edouard Manet ;
Claude Monet ;
Pierre-Auguste Renoir ;
Eugène Delacroix ;
Jean-Baptiste Camille Corot ;
Théodore Rousseau ;
Jean-François Millet ;
Gustave Courbet.
L'exposition commence par un texte qui explique l'importance que ce marchand occupe dans la propagation du mouvement impressionniste. En voici une partie : « « Sans Durand, nous serions morts de faim, nous tous les impressionnistes. Nous lui devons tout ». Au soir de sa vie, le peintre Claude Monet rendait ainsi hommage à celui qui fut son principal marchand au XIXe siècle. Paul Durand-Ruel (1831-1922) a le premier fait le pari de l'impressionnisme au début des années 1870 […] inventant du même coup un nouveau métier, celui de marchand d'art contemporain ... »
J'ai été particulièrement impressionné par les trois premiers tableaux de l'exposition : des peintures d'Auguste Renoir (1841-1919) qui ont des mouvements et des couleurs éclatants qu'aucune photographie ne peut traduire. Rien que pour ces tableaux cela vaut la peine d'aller voir l'exposition. Les coups de pinceau associés aux traits et au choix des couleurs donnent de la profondeur, et ouvrent à un espace profondément lumineux et diapré ; univers dans lequel on ne peut entrer qu'en contemplant ces œuvres de visu. Ces trois tableaux représentent chacun différents enfants de Paul Durand-Ruel. Le premier avec ses filles nous happe dans la couleur, nous plonge dans le mouvement … dans un espace aux teintes chaudes et vivantes. L'oeil devient raison ! Dans les deux autres tableaux (avec ses fils), ce sont d'abord les yeux qui tiennent le regard et le conduisent : Leurs traits captent le visiteur d'autant plus que les multiples aplats de couleurs différentes ou en camaïeu autour et derrière les visages accentuent cet effet de profondeur.
Photographie ci-dessous : Photographie des trois tableaux décrits succinctement ci-dessus.