Photographie : Petit pot à pharmacie du XVIIIe siècle pouvant contenir des pommades et autres préparations cosmétiques. Ses bords saillants servent pour attacher le tissu ou la peau servant de couvercle. Il est en faïence avec un décor en bleu de lambrequins. Il fait à peu près 9 cm de large et de haut.
Lorsqu'on lit des livres du XVIIIe siècle sur la fabrication de produits de beauté, on y retrouve en grande majorité des substances naturelles. La plupart de ces recettes sont à redécouvrir ; évidemment pas les préparations que nous savons aujourd'hui toxiques du fait par exemple de leur teneur en plomb ; mais toutes les autres.
Comment se maquille-t-on avant le XIXe siècle ? On peut affirmer qu'on le fait beaucoup en rappelant la réponse datant je crois du XVIIIe d'un ambassadeur à qui on demande ce qu'il pense des femmes françaises et qui répond : « Je n'y connais rien en peinture ».
Le verbe 'maquiller' semble peu employé avant le XXe siècle. Il apparaîtrait vers 1840 comme synonyme de 'grimer' au théâtre puis ensuite dans l'acceptation de la définition actuelle. Avant le milieu du XIXe, on utilise le mot 'farder'. Le fard désigne toutes les compositions artificielles faisant paraître le teint et la peau plus beaux ; en particulier ce qui sert à les blanchir et masquer les imperfections. Le 'blanc' est depuis l'Antiquité le plus souvent à base de céruse et donc de plomb. L'autre teinte importante est le rouge qui donne de la fraîcheur au visage en rehaussant les joues. Ces deux couleurs se retrouvent chez les dames romaines comme chez les françaises du XVIIIe siècle.