Photographie 1 : Planche 363 de l'an 10 (1801-2) provenant du Journal des Dames et des Modes, de 19,8 x 12,4 cm, avec pour légende : « Mise d'un Jeune Homme ».
Photographie 2 : Détail d’une gravure du début du XIXe siècle peinte au pochoir, peut-être une image d’Epinal, avec différentes caricatures de personnages, dont une intitulée « M. Mirliflor » représentant un de ces jeunes hommes à la mode. Il a un immense chapeau, une cravate qui monte haut et ce qui ressemble à un immense jabot.
Dans le Dictionnaire de L'Académie française de 1798 on lit que le terme de mirliflore est utilisé de manière familière pour désigner « un agréable, un merveilleux. »
Ce mot est encore en usage durant la première moitié du XXe siècle. Il est possible qu'il provienne d'un croisement entre le latin mille flores (mille-fleurs) et le terme mirlifique (mirificque, mirelifique) employé au XVe siècle pour désigner une merveille (en latin mirificus composé de mirus « étonnant, merveilleux » et de facere « faire »). Dans le site du centre national de ressources textuelles et lexicales il est écrit que le mot « représente peut-être une altération de la latinisation *mille flores de mille-fleurs* pour désigner un personnage se parfumant, » celle-ci « étant due à un croisement avec la forme » « mir(e)lifique de mirifique* ». Il y a donc chez le mirliflor : de l'incroyable, du merveilleux et du muguet. On écrit ce terme avec ou sans 'e'.
Dans son Dictionnaire de la langue verte (1867) Alfred Delvau décrit le mirliflore comme « Le gandin de la Restauration, qui est toujours le Lion pour le peuple. » Ce genre de petit-maître officie surtout entre le Consulat et la Restauration, à l’époque des grands bicornes. Mais il est probable que ce nom soit utilisé avant même le XVIIIe siècle.
Photographie 3 : Planche 368 de l'an 10 (1801-2) de la revue Journal des Dames et des Modes, ayant pour légende : « Chapeau à la Russe. Bottes sans Couture. »
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