Bien parler la langue française, ce n’est pas seulement employer des phrases avec de belles tournures, de jolis mots, une grammaire et une conjugaison les plus irréprochables possible, c’est aussi bien prononcer, sans parler trop fort ou trop doucement, sans avoir de tics, avec une respiration qui ne s’entend pas, et sans ajouter dans les discours de nombreuses et semblables interjections.
De nos jours, un grand nombre de Français s’expriment en égrenant une multitude de « heu » dans leurs conversations, parfois une ou même plusieurs de ces interjections par phrase ! Je n’exagère pas du tout. Cela les fait ressembler à des bovins meuglant. Ces meuglements semblent annoncer des esprits particulièrement opaques. Pas étonnant que la plupart des Français aient réagi d’une manière aussi veule lors de la crise orchestrée autour du covid, et possèdent des dirigeants aussi mafieux, grossiers et abjects, saccageant tout. Une seconde raison à ces meuglements est sans doute le nivellement de notre culture, la perte de son intelligence poétique et de sa diversité, notamment des accents. Autrefois, une multitude d’accents s’entendaient en France. Tous n’étaient pas jolis, comme celui de ma ville de naissance qui accompagnait le parler gaga (stéphanois).
La façon de parler signifie. Évidemment, avant de changer la manière de s’exprimer, l’esprit de la personne doit s’éclairer. Sinon, même si elle arrête de meugler, elle prendra d’autres tics affichant à l’extérieur son être intérieur. Meugler est un signe de notre époque, où les Français sont élevés comme des veaux, parqués dans leurs désirs exacerbés de mouvement et leur esprit enclos dans leur ordiphone.