Ce dictionnaire étant trop long pour tenir dans un seul article, il est présenté en trois parties, toutes trois publiées ce lundi.
1984 - 2020-2022
Dans son fameux roman anglais 1984, George Orwell invente le terme de « novlangue ». Il s’agit d’une langue de bois propagée par Big Brother dans un souci de domination des masses. Aujourd’hui il suffit de lire les médias de grande diffusion pour en être submergé.
Dans ces trois articles je présente un rapide petit dictionnaire de cette novlangue contemporaine, évidemment pas du tout exhaustif. Plusieurs ouvrages et articles que je n’ai pas lus ont été écrits sur le sujet (voir la bibliographie à la fin).
Ci-dessous : Le fascisme paternaliste.
Comme j’ai choisi d'exposer cette novlangue sous la forme d’un dictionnaire, il y est principalement question de mots. Mais elle passe aussi par des phrases, avec une juxtaposition de termes et une grammaire spécifiques, et par l’image : l’iconographie seule, mais aussi en miroir avec des mots. Par exemple un texte dit une chose alors que l’image exprime le contraire : un titre est rassurant alors que la photographie juxtaposée a pour objectif d’affoler… Cela créé une sorte de sidération qui bloque le jugement, l’atrophie.
Ci-dessous : Le texte, publié le 18 février 2022, est rassurant mais l’image loin de l’être. Dans ce jeu de chaud et froid, on ne retient à la fin que le malaise qui va dans le sens d'un maintien de la peur... même si les nouvelles sont bonnes. Les chiffres entretiennent aussi la confusion. La novlangue donne des chiffres très précis, même dans les projections, même s'ils sont fantasques. Ici pourquoi choisir le 27 février qui s’avère être un dimanche ? Cela fait sérieux. On les mélange à d'autres informations afin de noyer le jugement. Cela entraîne la confusion du lecteur et un état de sidération, de vide dans son esprit.
Deux images ci-dessous : Cette information a sans doute été publiée par l’AFP car reprise par l’ensemble des grands médias. Ce qui est surprenant c'est que les images qui sont ajoutées à cette nouvelle positive entretiennent presque toujours la peur, quel que soit le média.
On note dans l’image ci-dessous un lien vers un article où on apprend que la reine Elisabeth II a eu le covid-19 avec des symptômes légers ce qui n’est franchement pas une information si ce n’est pour toujours parler du covid et faire le vide sur tout le reste. Après près de deux ans et presque plus rien à dire on continue de faire un « dossier spécial sur la pandémie de Covid-19 » avec toujours des images qui entretiennent la peur, aussi envers les opposants aux mesures, comme à Ottawa avec l’intervention de la police et des arrestations. Tenez-vous bien on vous dit ! Sinon gare ! Tout cela sent vraiment mauvais, et cela depuis des mois. C’est long………………….
La novlangue utilise de plus la censure ou la mise à l’écart des discours considérés comme déviants, et puis nos lâchetés et nos paresses intellectuelles. Elle n’est pas seulement l’apanage de nos dirigeants actuels… Tous ceux qui se laissent glisser dans ce mouvement sont responsables.
Ci-dessous : Parler novlangue consiste aussi à être à l'opposé du réel. La réaction française face à l'épidémie de covid a été inhumaine, parquant notamment les personnes âgées dans un univers aseptisé, les coupant de leurs familles, relations… Par la suite ce sont surtout les enfants qui sont devenus des sortes de victimes expiatoires. On s'est mis à leur imposer des mesures cruelles et odieuses alors que l'épidémie n'était pas plus dangereuse qu'une grippe pour eux, comme du reste pour l'extrême grande majorité des gens.
Comme le dit le psychologue Ariane Bilheran, la novlangue ce sont de surcroît :
– Des mots qui ont disparu du vocabulaire courant, comme « soigner », « diagnostiquer », « remède », « guérir », « médicament », « traitement »… On peut ajouter « honneur », « logique », « entraide », « bienveillance », « sacré », « solidarité », « réel », « dialogue », « écoute » et beaucoup d’autres.
– Des euphémismes qui atténuent ou gomment des pratiques violentes.
– Des glissements de sens.
– Un ensauvagement des termes.
– Des amalgames.
– Le recours au paradoxe permettant de casser tout accès au raisonnement et mettant dans un état de sidération.
Ci-dessous : La juxtaposition des mots « territoires », « racines » et « malaise » n’est pas anodine.
Ci-dessous : La juxtaposition des termes « vieux », « complexe », « français » n’est pas non plus anodine.
Ci-dessous : La novlangue ne connaît pas la honte et encore moins l'honneur. Les bilans d'Emmanuel Macron en ce qui concerne la santé, l'éducation, le travail et l'économie dans son ensemble sont catastrophiques. Cela n'empêche pas cet article du 23 février 2022 de présenter ces thèmes comme « les piliers de son programme pour sa réélection ». On croit rêver, surtout que celui-ci a affirmé à deux reprises qu'il ne se représenterait pas. En plus, nous ressortir le côté « nouvelle révolution » de ce pantin des multinationales est un peu gros, même pour ceux qui ont voté pour lui lors de la présidentielle, subjugués par la novlangue, non ? Et puis il y a toujours le « fond de crise » entretenu. Ce n'est pas lui, c'est la pandémie ou la crise internationale. On nage dans l'immondice.
La novlangue est une véritable toile d’araignée. Elle enferme dans son délire. Ce n’est pas pour rien que toutes les réponses à l’épidémie du covid ont été des mesures répressives. On est dans une logique uniquement répressive qui n’a rien à voir avec du sanitaire. Pour cela la novlangue n’hésite pas à invoquer ce qu’il y a de mieux pour dire le contraire, pour faire ce qu’il y a de pire. Elle se sert des valeurs les plus saines de manière perverse, pour les détruire et imposer le contraire. Ce discours enferme dans sa réalité, complètement inventée. Pour sortir son mental de cette toile d’araignée, la solution est très simple : Il suffit d’ouvrir les yeux sur la réalité. La réalité et la vérité sont les plus grands ennemis de la novlangue.
Ci-dessous : Des médecins ont publié une tribune « Pour l’obligation du port d’une protection faciale » (voir ici ou cliquer sur l’image ci-dessous), où ils demandent d’imposer le masque à tout le monde, même aux enfants. Ils commencent par dire que cela permet de maîtriser l’épidémie, alors que nous savons que ce n’est pas le cas (deux ans maintenant que cela dure sans qu'à aucun moment l'épidémie ait été maîtrisée, au contraire les mesures prises n'ont fait que l'amplifier !). Ils ajoutent que tous les professionnels de santé sont d’accord sur ce point, ce qui est totalement faux. Ils évoquent des « études scientifiques » sans donner aucune référence. Ils parlent de « bien commun », de « devoir de clarification et de détermination » (vous trouvez cela clair ?), et d’un devoir de cohérence, trouvant normal d'« imposer les masques en cas d’épidémies »… Comme depuis la nuit des temps l’homme vit quotidiennement avec des épidémies cela veut-il dire que nous devions porter le masque à vie ? On n'est pas dans le sanitaire, mais le politique. Ils le disent : « L'obligation du port du masque ou d'un EAP n'est donc pas seulement une mesure technique que chacun peut admettre, mais un acte politique et un acte citoyen. » Le principe de précaution est aussi mis en avant (jamais en ce qui concerne les multiples pollutions mortelles, les cancers, etc.) et les principes de liberté, d’égalité et de fraternité, ce qui est un comble. Où est la liberté dans l’obligation et l’amoncellement de mesures liberticides ? Où est l’égalité et la justice qui lui est corollaire quand on supprime des droits fondamentaux comme celui de disposer de son corps ? Où est la fraternité dans la distanciation, le chacun chez soi, la suspicion… ? Un univers aseptisé n’est pas un monde sain. Ils finissent par dire que le port du masque est imposé dans notre Constitution, ce qui est bien sûr faux… et franchement comique si ce n'était dramatique.
Avec la novlangue on est dans l’essence même de la colonisation. Cette dernière nie les particularités, les individualités pour enfermer dans sa vérité, mettre tous et chacun dans son moule, exploiter et dominer. Aujourd’hui on colonise même le biologique. Non seulement on dépossède progressivement les gens de leurs biens et de leur identité mais aussi de leur corps qui ne leur appartient plus.
Ci-dessous : Pendant la crise orchestrée autour du covid les images de cercueils ont pullulé.
Il y a énormément à dire sur la novlangue actuelle qui, je le répète, va bien au-delà de l’emploi de certains mots. Depuis mars 2020 les principaux médias ont véritablement submergé les citoyens sous la novlangue… Les exemples que je donne dans les second et troisième articles ci-après sont vraiment pâles face à la réalité…
À bon entendeur…
Suite dans l'article suivant…