La beauté ou Καλος

Les Petits-maîtres du style

Mon second volume sur les petits-maîtres (Les Petits-maîtres du style : de l’Antiquité au XIIe siècle) n’a pas eu de succès. Sans doute a-t-il été écrit sans grand talent, mais les thèmes qu’il touche sont importants pour envisager ce que peut être l’excellence, l’élégance et la beauté. Ce sont des références sur des siècles voire des millénaires, qui ont été mises à l’épreuve de la durée. Cette vérité ne s’est jamais flétrie à travers le temps, car elle est basique, élémentaire à l’échelle humaine. Elle n’est pas éternelle, car l’espèce humaine ne l’est pas et parce que la beauté n’a pas de limites, qu’elle n’est pas figée et qu’elle est multiple.

Cet article, je l’écris venant d’apprendre qu’une exposition, ayant pour sujet la beauté (kallos, καλλός en grec, terme qui vient du grec ancien καλός) dans la Grèce antique est organisée en ce moment au Musée d’Art cycladique d’Athènes, en lisant cet article de La Gazette Drouot.

Je ne sais pas grand-chose de cette exposition, si ce n’est qu’elle rassemble plus de trois cents œuvres et objets d’art antiques, mais ce que je sais c’est que la beauté est un thème tout à fait d’actualité.

 
Ci-dessous un entretien de France Culture avec Ioannis Fappas, commissaire de l'exposition, que l'on peut aussi écouter ici.
 

 

Je trouve très intéressante l’idée évoquée dans cet entretien de se faire beau pour la divinité. On retrouve ceci dans la culture occidentale jusqu’à récemment : On se fait beau pour aller à la messe et autres cérémonies religieuses. Le divin est beauté, émerveillement et fête, une expression du bonheur : son reflet terrestre à travers l’harmonie humaine, mais aussi celle de la nature, des corps, des âmes, du mouvement… Cette recherche de la beauté, son expression et sa glorification sont à l’origine des plus belles oeuvres d’art, cérémonies, symphonies… et s’expriment de même dans des choses très simples, quotidiennes…

Merveilleuses & merveilleux