Un petit bout de tissu

Merveilleuses et merveilleux

Tout est discours. Dès qu’il y a du mouvement c’est comme cela. On suit un mode. La façon de s’habiller est une narration, qu’on le veuille ou non, et notamment le choix et la manière dont on porte des tissus.

Par ces derniers, on peut apprendre sur les goûts d’une personne, son métier, sa religion, etc. Les motifs, couleurs, qualités, coupes… le tout parle. Je distingue ceux qui révèlent une appartenance, de ceux qui sont l’expression d’une soumission. Pour le premier cas les exemples sont multiples. Pour le second, ils sont moins nombreux. Ceux exprimant la soumission, sont souvent des petits bouts de tissus que l’on force à porter, comme la cocarde tricolore pendant la Révolution ou l’étoile juive durant la guerre de 39-45.

Au moment où j’écris cet article, le masque obligatoire en est un autre exemple. En dehors du contexte médical, celui-ci n’a pas de sens thérapeutique (du reste aucunes des mesures prises par le Gouvernement soi-disant contre le covid n’avaient une justification médicale… au contraire – au fait le mot « covid » est masculin car venant de « coronavirus » –), mais signifie lourdement : la soumission ou la collaboration à un régime destructeur et liberticide. Cela je ne l’ai jamais entendu, pourtant le masque médical porté dans la vie courante signifie énormément. Si on force à le porter ce n’est pas pour des raisons médicales mais pour des raisons uniquement idéologiques. Et ceux qui le portent avec docilité collaborent, en particulier les politiques qui s'affichent avec et qui sont de véritables collabos, car cette idéologie non seulement tue hors frontières (par ses guerres) et en France même par sa folle politique sanitaire, mais massacre la France.

Merveilleuses et merveilleux

Ci-dessous : Article provenant de la revue révolutionnaire d'époque Véritable Duchene, volontairement ordurière, qui ici critique les Royalistes 'osant' porter une cocarde blanche, et les gens qui arborent une cocarde tricolore trop petite ou mal placée. Il est intéressant de noter que ceux qui ne suivent pas sont ici considérés comme des fauteurs de troubles de guerre civile, alors que ce sont certains 'Révolutionnaires' qui sont à l'origine de cette guerre civile.

Merveilleuses et merveilleux
Merveilleuses et merveilleux
T
(... en pleine pause digestive)<br /> <br /> Du solide ! dites donc.<br /> Merci pour la synthèse des liens, j'y reviendrai moi-même.
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T
Oh ! vous savez, mes réalisations ne sont que pour mon usage ; c'est bien aimable à vous, mais aucune raison de vous en envoyer des photos, rien d'extraordinaire. Je doute par exemple que de grands baluchons pour y fourrer des mi-bas et chaussettes ou bien des étoles, qu'il faudrait que j'accompagne de grosses flèches bien visibles pour indiquer l'endroit où j'ai réutilisé de la mercerie ancienne, ou alors un tableautin composite qui ne signifie rien sauf pour moi, présentent un grand intérêt.<br /> <br /> En ce moment j'ai peu de temps pour m'y consacrer d'ailleurs ; je dispose de quelques semaines devant moi pour abattre un boulot monstre éternellement repoussé qui ne peut plus attendre, c'est maintenant ou jamais, ayant le champ libre, et après ça, tous les jours, j'arrive à peine à dormir suffisamment, couchée à une, deux, trois heures du matin...<br /> <br /> Peut-être connaissez-vous cet ouvrage de Patrice Bollon, aux éditions du Seuil, qui date déjà d'il y a trente ans (1990), et au titre... de circonstance (en sens inverse !), jugez plutôt : "Morale du masque - Merveilleux, Zazous, Dandys, Punk, etc."<br /> Je vous le signale à tout hasard, s'il vous a échappé.<br /> <br /> À bientôt.
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L
Merci beaucoup pour cette référence que je ne connaissais pas en effet. Cela m'intéresse ! J'ai beaucoup étudié le masque, en particulier antique. J'ai un DEA et niveau doctorat en histoire du théâtre et me suis spécialisé dans la Comédie Nouvelle antique (Néa). Dans l'Antiquité, le masque au théâtre et dans la vie sociale était primordial. J’en parle un peu dans ces articles :<br /> https://www.lamesure.org/article-17793381.html <br /> https://www.lamesure.org/article-la-personne-le-personnage-et-la-mode-119571049.html<br /> https://www.lamesure.org/article-masques-mascarades-mascarons-123902518.html<br /> https://www.lamesure.org/article-14673956.html<br /> Très amicalement
T
Amatrice, disons. Les vêtures anciennes m'ont tapé dans l'œil très jeune, contrairement aux modes contemporaines qui ne me disaient rien ; et c'est dommage mais je n'ai pas poussé dans cette voie-là, je n'ai pas été encouragée non plus (ni là ni ailleurs) par mon entourage... Je me suis documentée petit à petit, par à-coups, selon les moments et les opportunités (j'ai déjà un certain nombre d'ouvrages sur le sujet, mais actuellement ils sont rangés en cartons, pas très accessibles, en attente de mieux...) et souvent il faut que je rafraîchisse mes connaissances, car chaque terme à l'époque correspond à une pièce bien précise, que l'on ne désigne pas toujours de la même manière de nos jours. Enfin, vous savez bien tout cela. Il n'est certes pas toujours facile de s'y retrouver. C'est justement ce qui est fascinant.<br /> <br /> Quant aux "collections", en tout et pour tout, je n'ai que les nippes précieusement gardées de mon arrière-grand-mère (née un siècle avant moi et dont je tiens le prénom), ses dentelles, intactes ou découpées, quelques pièces de linge, ses "pantalons à courants d'air", cache-corset, rescapés de son trousseau reconstitué lors de son second mariage en 1913... Il m'arrive de réutiliser certains morceaux de mercerie venant d'elle et bien conservés, intégrés dans des réalisations de mon cru, pour mon usage, ou pour décoration... Je complète en chinant en brocante, dans les "puces de couturières", c'est de bien meilleure qualité que ce que l'on vend maintenant et surtout moins cher et même en quantité plus intéressante ! Voyez les cartes de boutons par exemple, les bobines de fil, la passementerie, des lots neufs de torchons anciens en "métis", inusables ou presque, etc. Ça vaut la peine à ce prix-là.
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L
N'hésitez pas à m'envoyer des photographies de vos réalisations à richardlemenn@hotmail.fr et à me proposer des thèmes d'articles. Peut-être ceux-ci m'intéresseront. Je ne suis pas spécialiste du vêtement du tout, car il y a beaucoup de gens très compétents dans ce domaine, mais des petits-maîtres et des mouvements de modes, ce qui englobe bien davantage que la vêture : la musique, la danse, les expressions, les lieux à la mode, etc. Mais par exemple les noms des pièces d'habillement est un sujet passionnant. J'aime aussi beaucoup étudier les rythmes, mais suis pas doué... mais j'adore... Les bonnes vibrations ~ ~ ~ ~ ~
T
Robe minimaliste alors...<br /> Pour moi, dans mon idée, le haut d'une robe, à cette époque, est bien le "corsage", et la partie du bas correspond au "manteau". Mais peut-être que je suis à côté.
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L
D'accord. J'ai fait une confusion. Désolé. C'est donc le haut de la robe que l'on appelle "corsage" alors. Merci pour cette information. Voici la description de la revue que j'ai trouvée sur Gallica :<br /> https://www.lamesure.fr/articles/2021/Juillet/Revue1790.png<br /> Vous connaissez bien la question. Etes-vous collectionneuse, professionnelle, passionnée ?
T
Les arrondis du corsage... à se demander comment il tient au corps !<br /> <br /> Bonjour, je ne m'étais pas encore manifestée parce que j'essaie de prendre du recul avec l'internet. Mais malheureusement, dès qu'on coupe avec, on n'est plus au courant de rien, je veux dire des vraies informations.<br /> Moi ce qui me stupéfie, c'est à quel point les gens acceptent d'être pris pour des cons. Il y a un an, les pseudo-préconisations pour que le port du masque soit "efficace" (alors qu'il est parfaitement inutile, comme vous le rappelez, et sans effet hors d'une salle d'opération à l'atmosphère artificiellement aseptisée ; ou alors éventuellement porté par une personne qui tousse/mouche et veut limiter les dégâts pour l'entourage), c'était : "Mettez le masque ; ne portez pas vos mains au visage ensuite, ne le touchez pas, sauf pour en changer au bout de tant d'heures, désinfectez-vous les mains, etc.". Et maintenant, plus de masque en extérieur mais obligation de le remettre en intérieur, autrement dit vous le sortez de je ne sais où, plié dans une poche, un sac, n'importe quoi, en boucle d'oreille même, vous vous le plaquez sur la figure pour entrer et vous êtes "protégé" soit disant, oui oui... puis vous l'enlevez pour sortir... C'est le comble du grotesque, on se fiche d'eux à longueur de temps mais ce n'est pas grave, les gens suivent, ils continuent à obéir !<br /> Il y a un an toujours, quand à mon niveau j'essayais d'ouvrir les yeux aux personnes que je croisais ou contestais les mesures imbéciles imposées sur les halles ouvertes à tout vent et marchés en plein air ou dans les magasins, je me faisais limite agresser, on menaçait d'appeler les forces de l'ordre ! et dans un silence assourdissant tout autour, les gens faisant en sorte de ne rien voir, de ne pas entendre, surtout ne pas s'impliquer, ne rien savoir, pas un pour vous appuyer, pas un mot. Jusqu'à très récemment, les gens se bouchaient les oreilles dès qu'on s'éloignait des discours officiels !<br /> Avec ça en face, pour toute réaction, n'importe quel dirigeant fantoche et malsain, ainsi que sa clique à sa botte, se maintient au pouvoir comme il veut. J'en viens à penser qu'au fond ils ne sont pas tant responsables - pourquoi s'en priveraient-ils ? tellement drôle ! - que nos semblables qui ne bronchent pas. C'est essentiellement grâce à eux que tout tient et perdure, qu'on en est encore là. Alors que "L'union fait la force", si on voulait...<br /> Je remarque enfin que, depuis que le masque n'est plus obligatoire en extérieur, un tiers des personnes environ continuent quand même à mettre leur mamasque-doudou, ils y tiennent hein ! Des vieux ou des jeunes pour la plupart, les tranches d'âge intermédiaires sont moins représentées. Il faut croire que ça leur plaît d'avoir mal au crâne ensuite... Moi je ne suis toujours pas bien le reste de la journée après une heure de port forcé.<br /> <br /> Quant au "Véritable Duchene", tout n'est que recommencement, à la moindre occasion ! Mais surtout, ceux qui tenaient ces propos grossiers et menaçants n'attendaient qu'une chose, prendre la place de ceux qu'ils accusaient pour en profiter à leur tour, en jouissant d'écraser les autres, ni plus ni moins.<br /> <br /> À bientôt...
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L
Je ne pense pas qu’il s’agisse d’un corsage mais plutôt du haut de la robe. La description du journal de l’époque (1790) d’où est tirée l’image décrit un fichu en chemise, descendant jusqu’à la ceinture, passant sous une robe de satin rayée, ainsi qu’un jupon de gaze blanche. Il s'agit donc du haut de la robe rayée aux trois couleurs nationales.<br /> Voir l’image dans son ensemble ici : https://www.lamesure.fr/articles/2021/Juillet/1790JournalDeLaMode%20.jpg
Merveilleuses & merveilleux