Notre part divine : un modèle de civilité

Merveilleuses et merveilleux

Avons-nous une part divine en nous ? Plusieurs philosophies et religions l’affirment. Ce genre de spéculation peut sembler étrange, surtout à notre époque matérialiste, mais elle permet de mettre en avant la recherche de ce que l’on a de mieux en nous et d’aller dans ce sens… ce qui est, selon moi, un b.a.-ba de l’élégance.

Nous avons la possibilité de nous diriger vers le meilleur. La civilité et l’élégance peuvent nous y aider, si on n’en use pas pour un objectif autre, car ce ne sont que des outils, le résultat dépendant entièrement de celui qui s’en sert.

Selon certaines traditions, la personnalité peut se diviser en trois éléments : le corps, l’esprit et l'âme, ou bien le corps et l'âme, cette dernière étant composée de l'esprit et de ce que d’aucuns appellent « le corps subtil » ou « le char de l’âme ». Alors que le corps est la partie corruptible de l’être, l’âme et l’esprit participeraient du divin. Les mouvements du corps et ceux de l’esprit créeraient des empreintes dans l’âme, lui donneraient une forme… évanescente certes, mais réelle.

Concrètement, il est certain que nous avons un corps. Celui-ci évolue non seulement dans le mouvement, mais il est éphémère. L’esprit est aussi dans le mouvement, mais ne semble pas sujet à la même temporalité. En tout cas, il ne peut être appréhendé directement par les sens, bien que ceux-ci fassent le relai. Pourtant, il possède une sorte de forme, non seulement provenant de nos pensées qui s’élaborent en fonction de nos sens et donc de notre corps et de notre environnement, mais aussi un corps plus subtil, d’essence supérieure mais façonné par les multiples expériences.

Dans ce que je viens d’écrire, la direction prise est celle du corps vers l’esprit, et de ce dernier vers l’âme et son caractère divin. Faisons maintenant le chemin dans l’autre sens : de la divinité à l’âme, puis à l’esprit pour en arriver au corps. Voilà la voie qui devrait être celle de la civilité et de l’élégance. Ces dernières ne devraient pas être les résultats de théories et préceptes, mais les manifestations de ce que nous avons de meilleur en nous, selon notre mesure bien sûr. Il n’y a alors pas de problème d’adaptation, chaque chose se mettant naturellement à sa place, et se distinguant parfaitement, permettant la distinction, qui est discernement.

Vue de cette manière, il n’y a pas de règles, seulement de s’abandonner à notre richesse intérieure : la reconnaître. Joli mot que celui de « reconnaissance », signifiant le fait de reconnaître et aussi la gratitude ! L’élégance et la civilité ne sont donc pas des fins en soi ; elles sont simplement des genres d’attente, une suspension dans le temps… un sourire aimable… amoureux même… le terme « amour » impliquant une joie, un bien-être.

Merveilleuses et merveilleux
Merveilleuses & merveilleux