Si à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe, la mode féminine comme la masculine sont aux cheveux courts, cela n’empêche pas de continuer à utiliser des perruques, qui se résument parfois à quelques faux cheveux accrochés aux chapeaux. Beaucoup de femmes, comme des hommes portant la perruque, se rasent les cheveux, d'où la nécessité de ces ajouts à certains couvre-chefs féminins et la continuité de l'usage de perruques, même lorsque la mode est aux cheveux courts.
Ci-dessus et ci-dessous : gravure de 1804, provenant sans doute d’une revue allemande, copiant le Journal des dames et des modes et présentant des perruques ainsi que des coiffes. Toutes ces dernières, sauf une, comprennent quelques cheveux.
Ci-dessous : Gravure d’époque, sans doute de la même revue allemande ci-dessus. Elle est datée de 1804 et signée « Neubauer fec[it] »
Les deux gravures ci-dessus, sont très probablement des copies allemandes, d’époque, de la revue française Journal des dames et des modes. J’écrirai un article sur les copies de gravures de mode françaises au XVIIIe siècle et au début du XIXe. À des époques où le droit d’auteur n’existe pas encore, cela est très fréquent, pour les livres notamment, sans doute depuis les débuts de l'imprimerie. Depuis l'Antiquité, la copie est aussi considérée comme un moyen de dupliquer et conserver la mémoire des originaux. Lors de mes études, j'ai fait un DEA sur les iconographies de la Comédie nouvelle antique (ainsi qu'un doctorat non sanctionné), et j'ai été étonné de constater combien des mêmes modèles sont reproduits à l'identique le long des siècles. Même certains manuscrits médiévaux ont des illustrations parfois identiques aux éditions antiques qu'ils copient.
Ci-dessous : Détail d’une gravure du Journal des dames et des modes, de 1807.