De l'abandon du masque et de la mesure

femmeetmasqueblancdetailmasque300lmPhotographies : femmeetmasqueblanc300lmPersonnage unique d'une estampe, sans doute de mode, gravée par « Duhamel » (A. B. Duhamel : 1736 – après 1800) d'après « Desrais » (Claude-Louis Desrais : 1746 – 1816), portant un masque dans sa main droite.

Dans l'article intitulé Sortir masqué, il est question de l'importance du masque depuis l'Antiquité dans la société occidentale. Cette valeur a beaucoup décru avec le Christianisme. La Renaissance, qui remet à la mode l'Antiquité et un théâtre s'en inspirant, oublie cet élément. Celui-ci reste en usage notamment dans les mascarades, bals masqués et même dans la vie de tous les jours comme parure permettant de se protéger du soleil ou de se promener incognito.

L'abandon du masque dans le théâtre met fin à une fonction pédagogique primordiale de celui-ci : relativisant le 'jeu' humain, en particulier dans ce qu'il a de plus grossier (comique ou tragique) et en apportant une connaissance de la mesure des choses. Le second degré qui, de nos jours, semble de plus en plus mal vu est un des aspects de cette relativité et aussi un des ingrédients important de l'humour. La distanciation fine distinguant toutes apparitions est indispensable à la compréhension, l'intelligence et au bonheur. Le masque de théâtre est un révélateur.

© Article et photographies LM

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