L'horreur française

La première exposition contemporaine présentée à la Monnaie de Paris est une erreur. Comme je l'ai écrit dans cet article, la Monnaie de Paris était jusqu'à peu la plus vieille institution de France (fondée au IXe siècle dans ce même lieu). Aujourd'hui non seulement elle n'est plus grand chose, mais le premier événement qu'on y présente pour sa 'réhabilitation' est le sordide et le gaspillage dans une exposition-installation occupant au moins cinq salles avec à l'entrée des godemichets géants et des milliers d'autres en chocolat et des 'fuck' inscrits partout, tout cela avec les bénédictions de nos dirigeants. Cet 'artiste' prétend ainsi critiquer la société de consommation. C'est puéril, léger et peu constructif comme discours artistique. C'est aussi absurde que de blâmer la guerre en tuant des gens ! Critiquer la société de consommation en gaspillant des centaines de kilos de chocolat c'est bête non ? Y ajouter de la scatologie c'est pire encore. L'inviter à le faire à la Monnaie de Paris c'est de l'inconscience pure de la part de nos dirigeants ou pire. Aujourd'hui les parisiens ploient sous la dette, sous la perte de leur pouvoir d'achat, la corruption, les impôts, la pollution, une Union européenne despotique, le traité de libre-échange transatlantique etc. Ils n'ont plus de repères culturels, spirituels, intellectuels ... pendant qu'un artiste américain est invité à se comporter comme un porc au coeur de Paris, et vomir sa fausse haine du néant qu'il contribue à créer, un peu comme la maire de Paris qui encense cette installation et vitupère contre les extrêmes qu'elle nourrit de sa bêtise immonde.

Merveilleuses & merveilleux