Le sujet de la nouvelle exposition du château de Versailles, qui commence ce 29 novembre 2016 pour se poursuivre jusqu’au 26 mars 2017, est très alléchant : Fêtes et divertissements à la Cour. On peut y admirer de très nombreux objets et œuvres d’époque, ainsi que quelques reconstitutions, tout cela accompagné de films permettant de parcourir cette exposition calmement en s’asseyant de temps en temps. Les espaces parfois exigus demandent par grande affluence de la patience pour admirer certains items. Il est donc nécessaire de se donner du temps. Prenez-le.
Le palais de Versailles est sans aucun doute LE lieu du divertissement à la fin au XVIIe siècle et du début du XVIIIe, même si toute la France d’alors s’adonne joyeusement aux réjouissances de toutes sortes, en particulier à Paris : à l’Opéra, au Palais-royal, sur les Boulevards, etc.
L’exposition commence avec le thème de la chasse dont les rois sont très friands.
Elle se poursuit sur celui très intéressant des derniers carrousels, qui ont d’abord remplacé les tournois interdits depuis la mort d’Henri II. Le carrousel « connaît ses derniers feux à Versailles, en 1664 lors des Plaisirs de l’île enchantée, puis en 1685 et 1686 à l’initiative du Grand Dauphin, à la Grande Écurie. Mais cette forme de ballet équestre est vouée à disparaître. Costumes luxueux et harnachements chamarrés dans une grande manière baroque entraînent les seigneurs de la cour à des dépenses exorbitantes. »
La partie sur les lieux du divertissement présente notamment le décor à l'italienne le plus ancien au monde, parvenu presque intact et entièrement restauré : le décor du Temple de Minerve, datant de 1754, des frères Slodtz, construit par Louis-Alexandre Girault ( ?-1778), menuisier-machiniste des Menus-Plaisirs et modifié par Louis-René Boquet (1717-1814). Le public peut le découvrir dans la pénombre (du fait de sa fragilité) et le parcourir. « Très régulièrement utilisé jusqu’au début du XXe siècle, le tableau du Temple de Minerve est toujours dans son état du XVIII e siècle. » « Les services des Menus-Plaisirs du roi, en charge de l’organisation des cérémonies, fêtes et spectacles à la cour, redoublaient d’ingénierie et de savoir-faire pour transformer, par exemple, le manège de la Grande Écurie en scène de théâtre ou en salle de bal, ou réaliser de véritables prouesses techniques comme la salle à transformations de l’Opéra royal. »
Le thème qui suit est celui de la Comédie, avec de très beaux tableaux de compositeurs, de dramaturges et d’acteurs, ces derniers étant souvent peints d’une manière assez amusante. À noter un élément de décor d'époque de pièce de théâtre, datant de 1774. Cette partie est divisée en trois : « L’ordinaire », « L’intime » et « L’extraordinaire ».
Nous continuons avec la musique et les concerts, avec toujours pour illustrer des objets d’époque : peintures, gravures, livres et ici en particulier des instruments.
La promenade est un divertissement quotidien autrefois. Des peintures, gravures et objets nous rappellent ses plaisirs changeant aux rythmes des saisons : calèches, canots, bateaux, traîneaux...
Le chapitre des jeux offre notamment des exemples de diverses tables de jeux, ainsi que des différents genres de jeux.
Dans la partie consacrée au bal, on apprend beaucoup sur la danse, avec une vidéo expliquant les différentes danses et leurs pas.
Enfin on conclut sur les « effets du merveilleux » avec toujours des documents d’époque, une vidéo et des reconstitutions.
Comme toujours, et en particulier dans le prolongement de cette exposition, l’Opéra royal du château propose une programmation de soirées de gala, concerts, opéras, ballets, etc.
Oui la fête est un merveilleux thème. Trouver l’occasion de la faire est encore mieux !
Photographies : De dépit, je me contente de présenter les photographies sans légendes. Que le lecteur veuille bien me pardonner… mais quand on a le coeur à la fête on ne l’a pas tout le temps au travail !
Ci-dessous quelques photographies prises lors du vernissage.