Luxeuil-les-Bains est une ville située dans le département de la Haute-Saône, en région Franche-Comté. Son histoire remonte aux Gaulois. Elle a vu passer les Romains, Attila, les Sarrasins, les Normands ! Et j'en passe sans doute ! On comprend pourquoi un Musée des anciens combattants y a été créé !
Il y en aussi un consacré à l’archéologie avec des objets gallo-romains et aux peintres régionaux. Il est situé dans la Tour des échevins.
La dentelle à l'aiguille de Luxeuil étant connue et reconnue à partir du milieu du XIXe siècle, on y trouve un Conservatoire de la dentelle.
Mais ce qui fait véritablement la réputation de cette cité depuis des temps ancestraux (déjà sous les Gaulois) ce sont ses thermes !
Cette ville possède plusieurs hôtels particuliers datant, pour la plupart, du XVe siècle, mais aussi des XVIe et XVIIe.
Son histoire est longue. Le moine irlandais saint Colomban (v543-615), mort il y a exactement mille-quatre-cents ans, y fonda avec les moines de sa confrérie un monastère et une doctrine qui se répandit.
L'exposition intitulée De Colomban à Luxeuil, de Luxeuil à l'Europe, des manuscrits en héritage, organisée du 10 septembre au 30 octobre 2015 dans le Musée de la tour des échevins, présente des manuscrits du VIIe siècle au IXe, provenant du scriptorium (atelier de copistes d'un monastère) de Luxeuil ou d'autres centres de productions liés à la vie et l'oeuvre de ce saint (voir une petite présentation ici) dont les 'règles' influencèrent les monastères chrétiens qui essaimèrent rapidement dans toute l'Europe et qui furent même à la fondation de l'Europe moderne.
Élevée en 590, l'abbaye Saint-Colomban fut aux VIIe et VIIIe siècles un lieu central de la doctrine chrétienne, avec son école monastique et ses copistes à l'origine de l’écriture dite 'de Luxeuil', proche du milieu royal. Ce lieu a été rebâti et ses bâtiments sont aujourd'hui des XVIIe et XVIIIe siècle.
C'est un plaisir de constater l'organisation d'une telle exposition. L'époque médiévale d'avant le XVe siècle est peu connue et peu exposée, alors qu'en France ce fut un moment extrêmement riche et inspirant, aux fondements de l'Europe.
Photographie de gauche : « Codex Amiatinus 1 (début du VIIIe siècle), bibliothèque de Florence, fol. 5a. » Photographie provenant du dossier de presse.
Photographie de droite : Page d'un manuscrit en latin (Sermones de l’évêque Maximus de Turin) de vers 700. Cet ouvrage probablement écrit à l’Abbaye de Luxeuil « fait partie des plus anciens livres de la Bibliothèque abbatiale de Saint-Gall, conservés avec leur reliure originale ». Photographie provenant du dossier de presse.