Photographies : « Adamites d'Amsterdam » Gravure sans doute du XVIIIe siècle représentant probablement une persécution des adamiens. Ceux-ci nus sont encerclés par des soldats.
La devise de la République française place en premier la liberté et ensuite l'égalité et la fraternité. Le petit-maître l'aime lui aussi. Le terme est même dans celui de libertin. Le cacouac, l'inconcevable, la merveilleuse, le bas bleu, le jeune France, la cocotte, le montparnos, le surréaliste, la garçonne, le zazou, l'existentialiste notamment la prônent.
Ce besoin de liberté, d'égalité et de fraternité ne faiblit pas durant les XIXe et XXe siècles. La Révolution française (1789-1798) donne naissance à de nombreux mouvements. Les anarchistes apparaissent au XIXe et font beaucoup parler d'eux. La Commune de Paris (1871) marque une étape très importante qui se solde par l'instauration d'une République (la troisième), système qui perdure jusqu'à aujourd'hui. Pourtant si les communards souhaitent une République, ils ne veulent pas de celle-ci qui est avant tout bourgeoise et conformiste. De nombreux intellectuels et artistes suivent ces mouvements et ne cessent de s'impliquer dans la vie politique française mais aussi étrangère où d'autres révolutions se forment.
Cette liberté est encore revendiquée en 1968. Finie l'époque des minettes et des minets (voir l'article La minette et le minet). Ceux-ci se font pousser les cheveux et la barbe pour les garçons ; portent des pantalons à pattes d'éléphant ou des robes à fleurs … Toute la physionomie change. Ils deviennent gauchistes, babas ou hippies. Le journal Liberation est à ses débuts d'extrême gauche et très lu dans ces milieux. Il est lancé en 1973 par notamment Jean-Paul Sartre (voir article sur les existentialistes). A cette époque la presse est riche de publications aux idées multiples. Le Canard enchaîné, qui lui aussi existe toujours, est encore plus ancien (1915), et fait partie de cette presse hétéroclite transmise jusqu'à nous comme : Le Figaro (1826), La Croix (1880), L'Humanité (1904) ou Les Échos (1908).
Les babas et les hippies sont moins impliqués dans la vie sociale et surtout la violence qui est celle de certains gauchistes. Ils prônent l'amour libre, la liberté, le naturel etc. Le naturisme est à la mode. Autrefois appelé gymnosophie, ce mouvement naît en France dans la seconde partie du XIXe siècle ; mais on trouve d'autres équivalents dans le passé comme avec les adamites (ou adamiens voir photographies) qui de l'Antiquité jusqu'au XIXe siècle souhaitent un retour au jardin d'Eden, essayant de vivre comme Adam avant l'épisode de la pomme, nus, sans travailler, en pratiquant l'amour libre etc.
© Article et photographies LM