Le Gotha, ou plutôt l’Almanach de Gotha, est une revue dans le style des nombreux almanachs qui naissent et fleurissent dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Bien que publié en Allemagne, il est rédigé en Français avec des thèmes très parisiens jusqu’à la fin de sa publication en 1944. Son but est de lister les maisons régnantes, les branches cadettes d’Europe ainsi que certaines personnalités. S’y ajoutent des chroniques ... Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, Il contient des gravures et articles de mode. Évidemment, être présent dans le Gotha est extrêmement copurchic … sans doute le summum.
On dit qu’une personne est du Gotha pour dire qu’elle est dans les hautes sphères de la vie mondaine.
Photographie : Page de titre de Almanac de Gotha, contenant diverses connaissances curieuses et utiles pour l’année 1789, Gotha, chez C. G. Ettinger. Dans l'article Coiffures du 18eme siècle, je présente quatre pages de mode de cet ouvrage intitulées « Coiffures de Paris » (« Coeffures de Paris ») avec deux planches de modèles en buste et deux planches de chapeaux : « à la Theodore » ; « de velours noir » ; « à la Provençale » ; « avec aigrette esprit de plumes » ; « bonnette » ; « Pouf à la Tarare » ; « Coiffure simple » ; « Chapeau/bonnet à crénaux » ; « Bouffant et frisure en crochets » ; « Bonnet à grande gueule de Loup » ... Cet almanach contient de nombreux articles dont plusieurs sur la mode : les pantoufles, les talons hauts, les perruques, la poudre à cheveux, le savon, l’art de tricoter, les gants ... Un autre propose de véritables publicités : « Monsieur Pain marchand-parfumeur à Paris a inventé pour la peau, une pâte liquide, ou une espèce de baume, qui la rend douce, & et n’est pas nuisible » ; « Madame Tasse marchande de fard de la cour, demeurant à Paris rue Coquillère vend un fard rouge sans odeur, préparé avec l’essence de Saquis [?] ; plante, dont les sultanes du sérail de Constantinople, usent de préférence. Un pot de ce fard coûte 12, 18, & même 30 livres ».
© Article et photographie LM