Un gommeux

GommeuxGommeuseIncroyableMerveilleuse500lm.gifGommeuxGommeuseIncroyableMerveilleuseGommeux400lm.gifAu premier abord rien de spécial à dire sur cette série de quatre petits dessins (signés « Bohoth » ?) contrecollés, d'époque 1877-1880, représentant « Ces Messieurs » et « Ces Dames », avec à gauche « Nos Papas » et sans doute Nos Mamans et à droite « Aujourd'hui ». L'incroyable et la merveilleuse sont comme on se les représente dans le dernier tiers du XIXe siècle. Le jeune couple du temps du dessinateur est dans le style de la jeunesse de son époque. La femme, gommeuse, est un peu provocante avec son décolleté et sa jupe retroussée haut. Le jeune homme est un gommeux. J'en ai déjà parlé dans de nombreux articles de ce blog : Le Gommeux, La gommeuse et le gommeux, ceux du caf'conc, le dégommé, la gommeuse excentrique et la gommeuse épileptique, Mémoires d'un gommeux et Un gommeux.

Cela vaut la peine de vous présenter ce dessin qui reprend les stéréotypes vestimentaires du gommeux : son petit chapeau, le monocle, la chemise à grand col et larges manches mousquetaire (avec un poignet à revers), la cravate moderne qu'il met au goût du jour, la veste trop serrée avec des manches qui s'élargissent extrêmement au niveau des poignets, des gros boutons, une fleur à la boutonnière, un mouchoir voyant, des breloques, le pantalon à pattes d'éléphant cachant des chaussures serrées, la cigarette, les gants jaunes, la badine ...  

L'image du gommeux est sans doute celle du petit-maître la plus reproduite après celle de l'incroyable entre la Révolution et la fin du XIXe siècle. Son extravagance marque son temps.

© Article et photographies LM

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